vendredi 22 novembre 2024 20:26

La guerre est arrivée près de chez vous

Au festival de photojournalisme Visa pour l’image de Perpignan, qui a ouvert le 27 août, on s’attendait inévitablement à voir les photos des attentats de la région parisienne, qui ont marqué l’actualité française au fer rouge en novembre 2015. Mais le directeur du festival, Jean-François Leroy, s’est contenté de les montrer dans les projections du soir, lors de la chronologie qui reprend les événements de l’année. Un choix étonnant, qu’il justifie par son refus de céder à un « francocentrisme » :

« Nous avons pris cette décision en février. Nous sommes un festival international, et il y a eu des attentats dans bien d’autres villes. Pourquoi Paris et pas Istanbul ou Kaboul, ou les 293 morts de Bagdad à la voiture piégée ? Et puis, visuellement, rien ne ressemble plus à un corps sous une bâche qu’un autre corps sous une bâche. » 3 000 morts en 2015

C’est une autre thématique qui dominera le festival, la question des réfugiés. L’an passé, l’émotion autour de la photo du petit Aylan, enfant syrien mort noyé dont le corps s’était échoué en Turquie, avait déjà pris les festivaliers de plein fouet. En 2015, près d’un million de personnes sont entrées en Europe par la mer et plus de 3 000 sont mortes pendant la traversée, sans que les pays de l’Union parviennent à s’entendre pour faire face à cette crise. Forcément, le sujet a suscité énormément de travaux photo : « On a eu 500 propositions, poursuit le directeur, en noir et blanc, en couleurs, avec des drones, en camera obscura… Suite

 

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