L’environnement et la migration, deux sujets brûlants qui retiennent toute l'attention de la communauté internationale de par leur pertinence, leur urgence et leurs retombées humaines et économiques, seront en tête des questions débattues lors de la 71è session de l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’est ouverte ce mardi à New York.
Après la signature par 175 pays de l’Accord de Paris en avril dernier au siège de l’ONU, la lutte contre le changement climatique a atteint sa vitesse de croisière à l’horizon de l’entrée en vigueur de ce pacte historique qui permettra de maintenir le réchauffement de la Terre au-dessous de 2°C, voire 1,5 degré, par rapport à la période préindustrielle.
Pour ce faire, 55 pays représentant 55 pc des émissions de gaz à effet de serre devront ratifier l’accord balisant la voie à sa mise en oeuvre. A présent, 27 pays représentant 39,08 pc des émissions l’ont ratifié, mais les experts restent optimistes quant à son implémentation avant fin 2016, certains prévoyant même l’annonce de sa mise en oeuvre lors de la COP22, prévue en novembre prochain à Marrakech.
S’exprimant à la World Conversation Congress, tenue début septembre à Hawaii (Etats-Unis), la nouvelle Secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques, Patricia Espinosa, s’est dite convaincue que ce quorum sera atteint très prochainement, notamment après les promesses de ratification de la Chine et des Etats-Unis avant fin 2016.
Lors de l’AG71, l’ONU abritera, le 21 septembre, un sommet où les pays n’ayant pas encore signé ou ratifié le document pourraient déposer leurs instruments de ratification ou d’adhésion à cet accord universel.
“L’entrée en vigueur rapide de l’Accord”, a estimé le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon dans sa lettre d’invitation à cet événement, “encouragera la mise en oeuvre des engagements nationaux (…) et créera un élan en faveur de la lutte contre les changements climatiques au sein des marchés et des sociétés”.
En marge de l’AG71, est également programmée une Semaine de l’Environnement à New York à partir du 19 septembre. Cette semaine réunira des centaines de chefs d'entreprise et de gouvernements qui se partageront leurs visions et meilleures pratiques en vue de réussir une économie solide et à faible intensité de carbone.
Plus de 30 rencontres, tables rondes, ateliers, séminaires académiques et expositions sont au menu de cet événement pour mettre la lumière sur le rôle des entreprises dans le changement du paysage de l'énergie en faveur de l'énergie renouvelable, le financement climatique, le rôle des obligations vertes dans les finances publiques, le stockage d'énergie et l’investissement durable.
La migration, un fléau social, économique et surtout humanitaire qui touche des millions à travers le monde, aura sa place remarquée dans les débats de cette assemblée, à travers l’organisation, le 19 septembre, d’une réunion de haut niveau pour gérer les mouvements massifs des réfugiés et des migrants, avec pour objectif de fédérer les pays autour d’une approche plus humaine et mieux coordonnée.
Cette réunion, la première des Chefs d’Etat au sein de l’ONU sur la question migratoire, est l’occasion historique de proposer un plan d’amélioration de la réponse de la communauté internationale à ce problème.
Elle marque un véritable tournant pour renforcer la gestion des migrations internationales et offre une chance unique d’instaurer un système plus responsable et prévisible en réponse aux déplacements massifs des réfugiés et des migrants.
Le lendemain, le président américain, Barak Obama, présidera une conférence des donateurs, qui exhortera les gouvernements à prendre de nouveaux engagements importants en faveur des réfugiés.
Tandis que la réunion des donateurs examinera la question des réfugiés, et non celle des migrants, la réunion organisée par l’Assemblée générale se penchera sur les déplacements massifs des réfugiés et des migrants. Les deux événements étant ainsi complémentaires.
L’AG71 sera également marquée d’une poignée de réunions de haut niveau pour examiner des questions aussi importantes que diverses comme la résistance aux antimicrobiens, le droit au développement et l’élimination des armes nucléaires.
13/09/2016, Aziz Rami
Source : MAP