"Si nous constatons que la loi d'application de la votation de 2014 ne réduit pas massivement l'immigration, l'UDC lancera une initiative pour mettre fin à la libre circulation des personnes", a prévenu le vice-président du parti, Christoph Blocher, dans un entretien au journal Tages-Anzeiger. La formation de droite n’aura, selon lui, d’autre alternative que de présenter une autre initiative fédérale pour dénoncer l’accord en question "si le parlement opte pour la solution douce" que propose la Commission parlementaire des institutions politiques. Cette commission de la Chambre basse vient d’adopter un compromis s'appuyant sur la préférence de recrutement accordée aux Suisses plutôt que sur des quotas unilatéraux, une proposition qui doit toutefois encore être entérinée par les deux Chambres de l'Assemblée fédérale.

Le vice-président de l’UDC accuse les Libéraux de "favoriser l’UE au détriment du peuple suisse" puisqu’ils "craignent la dénonciation des accords bilatéraux bien que l’Union n’y ait aucun intérêt".

La Suisse et l’UE mènent depuis plusieurs mois des pourparlers difficiles sur la question de l'immigration, le gouvernement de Berne étant contraint de mettre en œuvre d'ici février 2017 le texte voté en février 2014. Dans une autre interview, M. Blocher avait réaffirmé ne pas croire que l’exécutif européen supprimerait ses accords bilatéraux si le pays helvétique décidait de mettre fin à l’accord sur la libre circulation. 

Depuis l’introduction progressive de la libre-circulation des personnes entre Berne et Bruxelles il y a plus de dix ans, jusqu’à 80.000 étrangers sont venus travailler en Suisse chaque année, dont 75 pc en provenance des pays de l’UE. 

18/09/2016

Source : MAP