Le Maroc œuvre toujours à l’échelle euro-africaine en faveur de la convergence des approches migratoire des pays d’origine, de transit et destination, a indiqué mardi à Bamako, M. Nabil Adghoughi, directeur général au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Intervenant lors d’une réunion euro-africaine sur l’immigration, M. Adghoughi a souligné que le Royaume a été l’initiateur, en 2006, de la conférence euro-africaine sur la migration et le développement connue depuis comme le "Processus de Rabat", qui a permis de lancer une réflexion globale et équilibrée sur le sujet de l’immigration.
Et de poursuivre que le "Processus de Rabat" constitue un cadre idoine de dialogue confiant et opérationnel entre les Etats de l'Union européenne et les pays de l’Afrique.
Le Maroc œuvrera avec la même détermination et le même engagement lors de sa présidence, avec l’Allemagne, du Forum mondial de la migration et de développement pour les années 2017-2018 , a-t-il souligné.
Le sommet euro-africain de La Valette à Malte, en 2015 avait réaffirmé son attachement au "Processus de Rabat" "comme cadre confiant et opérationnel pour les différentes actions en rapport avec la mise en place des conditions d'une gestion migratoire internationale efficace et à visage humain", a-t-il noté.
Dans le même sens, le responsable marocain a rappelé la politique migratoire du Maroc, adoptée en 2013 sur Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, et qui a permis aux migrants et aux réfugiés de jouir de la plénitude des droits et d’accéder à toutes les prestations de logement, de santé et d’éducation sur un pied d’égalité avec les citoyens marocain, relevant à titre d’exemple que 8.000 enfants de ressortissants africains sont d’ores et déjà scolarisés dans les écoles du Maroc.
La Stratégie Nationale d'Immigration et d'Asile a été élaborée dans l’objectif d’assurer une intégration sociale réussie des migrants et réfugiés au Maroc, a-t-il souligné, ajoutant que cette politique a donné lieu à la régularisation de plusieurs milliers de migrants en situation irrégulière, pour la plupart originaires de l'Afrique subsaharienne.
M. Adghoughi a rappelé également que le parlement marocain vient d’adopter, en juin dernier, une loi sur la traite des êtres humains qui reprend les standards internationaux en la matière.
Les participants à cette rencontre de deux jours, organisée par le ministère des malien de l’extérieur, examineront plusieurs questions portant nomment sur "le rôle de partenariat sud-sud et des partenariats triangulaire (migrants/diaspora/ pays d’origine /pays de destination)", "les diasporas et le transfert des connaissances" et "migration, citoyenneté et développement ".
Ils discuteront également du "rôle des institutions publiques locales pour être de véritables points focaux des migrants", du "développement des services de proximité pour répondre aux besoins des migrants" et de "la société civile et la question migratoire".
04/10/2016
Source : MAP