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"Répugnant» : le parti de Theresa May vivement critiqué sur l'immigration

Publication de listes d'employés non-britanniques, main d'oeuvre nationale privilégiée, immigration contrôlée: le projet de "Brexit dur" esquissé par les conservateurs de la Première ministre Theresa May provoquait mercredi des réactions outrées.

"Les leaders du parti conservateur ont touché le fond en soufflant sur les braises de la xénophobie", a réagi le chef du parti d'opposition travailliste, Jeremy Corbyn.

Le Brexit façon Theresa May est "répugnant", a renchéri Nicola Sturgeon, Première ministre d'Ecosse et leader du parti indépendantiste SNP (gauche).

Cette vision est "celle d'un pays où les gens ne sont pas jugés sur leurs capacités ou leur contribution à l'intérêt général mais sur leur lieu de naissance ou la couleur de leur passeport", a-t-elle ajouté.

"Après avoir contribué pendant 20 ans à la vie de ce grand pays (...), combien de temps va s'écouler avant que je ne doive coudre mon étoile sur mes vêtements?", s'est emportée la danseuse espagnole Tamara Rojo, directrice artistique de l'English National Ballet dans une allusion non voilée à l'Allemagne nazie.

Pourtant orienté à droite, le quotidien britannique The Daily Telegraph a estimé que Theresa May faisait de la "politique post-vérité à la Donald Trump", accusé de transformer des mensonges en vérité.
"Est-ce vraiment trop demander que la chef de notre gouvernement réponde, en dirigeante, aux problèmes les plus urgents sans céder aux caprices des uns et des autres?", ajoute le journal.

"Je viens juste d'être promu de professeur en économie à monnaie d'échange. J'adore...", a ironisé Christoph Thoenissen, de l'université de Sheffield, qui a grandi en Allemagne, en France et aux Etats-Unis.
Publier des listes d'employés non-britanniques? "Méchant", "raciste" et "réactionnaire", s'est emporté Mark Robinson, patron d'Ellandi, une entreprise spécialisée dans l'investissement dans les centres commerciaux.

"Ellandi refusera catégoriquement de faire la liste de ses travailleurs étrangers".

"Beaucoup d'entreprises seraient attristées de savoir que leur force de travail étrangère est considérée comme un emblème de honte", a dit Adam Marshall, directeur intérimaire de la Chambre de commerce britannique.

"C'est tout simplement détestable et sonne comme un rappel de l'histoire qui fait froid dans le dos", a fulminé l'avocat londonien Philip Marshall.

L'accès au marché unique va de pair avec la "liberté de circulation", a réaffirmé la chancelière allemande Angela Merkel lors d'un discours à Berlin.

"Si tous les pays imposent des conditions à la libre circulation dans les autres pays, nous pourrions nous retrouver dans une situation très difficile".

5 oct 2016

Source: AFP

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