C’est le très observé rapport annuel sur l’état de l’unité allemande qui a lancé l’alerte fin septembre. Dans l’ex-Allemagne de l’Est (RDA), la progression de « la xénophobie, de l’extrême droite et de l’intolérance » ne met pas seulement en danger « la paix sociale », mais aussi le « développement économique ».
Alors que les attaques contre les réfugiés se sont multipliées dans les Lander d’ex-RDA depuis l’arrivée d’un million de migrants dans le pays en 2015, cette région ne pourra trouver des « perspectives de développement », que si « les gens qui y habitent se sentent à la maison et peuvent participer à la vie sociale », avertit le rapport.
Ce message pourrait s’appliquer à l’ensemble des pays d’Europe issus de l’ancien bloc communiste, tant le scepticisme face à l’immigration est un trait commun partagé dans la région. Avec le rejet de l’homosexualité, c’est un des rares sujets de société qui séparent encore les valeurs de la « nouvelle Europe » de « l’ancienne ».
Pour 52 % des Hongrois, 46 % des Tchèques et 42 % des Slovaques, l’immigration extra-européenne suscite une réaction « très négative », selon le dernier Eurobaromètre, alors que ce n’est le cas que chez 20 % des Allemands ou 25 % des Français.
Dans ces pays qui n’ont connu presque aucune immigration avant la chute du Mur et depuis 1989, la xénophobie existe jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Les propos des dirigeants hongrois, slovaques ou tchèques quand ils estiment que « l’islam n’a pas de place »...Suite