Onze associations ont déposé mercredi un recours auprès du tribunal administratif de Lille (nord) pour contester les conditions d'évacuation, dans les mois à venir, de la " jungle" de Calais qui abrite quelque 10.000 réfugiés, estimant que cette opération est précipitée.
Ces associations qui pointent du doigt les lacunes en matière d'anticipation, réclament que les pouvoirs publics sursoient à cette évacuation, rapportent jeudi des médias locaux.
Les habitants de ce bidonville et les associations qui les soutiennent souhaitent "obtenir que différentes mesures de protection soient prises, sans délai, par l'autorité préfectorale au bénéfice des occupants de la partie nord du bidonville dite la Lande de Calais", selon le texte du recours.
Ils ont également mis l'accent sur la nécessité de suspendre la décision de l'expulsion des occupants de la Lande de Calais prise par la préfecture de Calais, cette requête devant être examinée vendredi prochain.
Le ministère français de l'intérieur avait initialement prévu de commencer l'évacuation de la "jungle" de Calais le 17 octobre, mais décidé de la reporter en raison de l'insuffisance des places dans les centres d'accueil et d'orientation (CAO) où doivent être hébergés les migrants du camp.
Le recours déposé par les onze associations s'intéresse aussi au cas des mineurs vivant seuls. Il précise ainsi que "l'opération de démantèlement est conditionnée à une solution viable, digne et conforme au droit pour les mineurs".
Or, à l'heure actuelle, aucune solution sérieuse n'est prévue pour ces jeunes qui seraient 1. 290, selon le comptage opéré par l'association "France Terre d'asile", qui a opéré un recensement nominatif de ces mineurs majoritairement Afghans, Soudanais et Erythréens.
13 oct 2016
Source : MAP