Les ministres en charge de l'immigration en Afrique de l'Est ont formé jeudi un comité spécial pour montrer leur engagement à s'attaquer aux problèmes de migration dans la région.
Les ministres de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une organisation régionale réunissant Djibouti, l'Érythrée, l'Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l'Ouganda ont formé ce comité comme l'organe du plus haut niveau du bloc régional pour discuter des questions relatives aux migrations.
La décision prise par le Secrétariat de l'IGAD vise également à encourager les pays membres à élaborer des politiques migratoires conformes au cadre régional de migration.
Auparavant, les questions de migration étaient discutées au niveau des technocrates des pays membres.
Les ministres ont fait valoir que si la migration a des effets négatifs, elle a également des effets positifs comme la contribution de la diaspora au développement de leur pays d'origine par des transferts de fonds, la stimulation du commerce, l'investissement, le transfert des connaissances, des compétences et de la technologie.
La réunion ministérielle, la première du genre en matière de migration, a eu lieu dans le sillage de l'aggravation de la crise des réfugiés dans l'Union européenne (UE). Beaucoup de réfugiés qui ont traversé la mer Méditerranée pour aller vers l'Europe sont venus d'Afrique.
L'Erythrée est considérée comme la principale source de migrants vers l'Europe, suivie par la Somalie, l'Éthiopie et le Nigeria. Selon l'agence de contrôle des frontières de l'UE Frontex, en 2015 seulement, 108.000 Africains sont entrés illégalement en Europe, ce qui représente une augmentation de 42% par rapport à 2014.
Les migrants et les réfugiés constituent également un gros problème en Afrique. L'Éthiopie, le Kenya et l'Ouganda figurent parmi les premiers pays d'accueil des réfugiés en Afrique. La plupart des réfugiés sont originaires de la région Afrique de l'est.
Outre les migrations forcées dues aux conflits et à la répression, il y a des migrations dues aux calamités naturelles et à la mobilité saisonnière des communautés agro-pastorales de la région et ceux qui cherchent de meilleures opportunités en Europe, au Moyen-Orient, aux États-Unis et en Afrique du Sud. F
11-11-2016
Source : Agence de presse Xinhua