La marche, qui coïncide avec un sommet France-Afrique, aura pour principaux slogans: "hier colonisés, aujourd'hui exploités, demain régularisés" ou encore "gouvernements africains arrêtez de collaborer, gouvernement français, régularisez les sans-papiers", ont précisé les organisateurs réunis au sein du collectif "ministère de la régularisation de tous les sans-papiers".
Les manifestants entendent demander aux chefs d'Etats africains de ne plus signer les laisser-passer permettant au gouvernement français d'expulser les immigrés en situation irrégulière et de ne pas conclure avec Paris d'accord sur la gestion des flux migratoires.
Conformément au "Pacte européen sur l'immigration et l'asile" adopté en 2008, la France a signé des accords sur l'immigration avec plusieurs pays: Bénin, Cameroun, Cap-Vert, Congo-Brazzaville, Gabon, Ile Maurice, Sénégal, Tunisie.
Ces chefs d'Etat "sont la cause de nos malheurs. Ils savent ce que nous subissons au pays et pourquoi nous sommes là", a dénoncé un intervenant lors d'une conférence de presse.
Un autre a souligné que le durcissement des lois françaises depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence "ne nous a pas empêchés d'arriver en France". "Maintenant, battons-nous pour être régularisés", a-t-il exhorté.
"Si nous avons choisi de venir ici c'est parce que la France a d'abord fait l'émigration vers nos pays", a plaidé un troisième dans une allusion à la colonisation.
La manifestation "Paris-Nice à pied pour les sans-papiers" traversera dix villes: Melun, Auxerre, Dijon, Châlon-sur-Saône, Mâcon, Lyon, Valence, Avignon, Marseille, Cannes et Nice.
Cette dernière ville accueillera le sommet Afrique-France, qui se tient l'année du 50e anniversaire de l'indépendance pour 14 anciennes colonies françaises (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo). Le président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, a décliné l'invitation en invoquant une situation intérieure difficile.
Source : Le Point/AFP