L’Organisation des droits de l’Hommes, Amnesty International (AI), a appelé vendredi, à la protection de "centaines de milliers" de filles et de femmes réfugiées à travers le monde, contre les violences liées au genre "à chaque étape de leur périple".
L’ONG a lancé un appel "à tous les gouvernements à l'occasion du début de la campagne internationale contre la violence liée au genre, pour une meilleure protection aux "centaines de milliers" de filles et de femmes réfugiées à travers le monde, contre toutes formes de violence liées au genre.
Amnesty a estimé que "l'inaction des gouvernements des pays riches" fait perdurer ce genre de violence, exhortant les gouvernements du monde entier à mettre en œuvre leurs "obligations légales" afin d’éliminer les violences fondées sur le genre.
Elle a préconisé des "mesures ciblées", notamment par la garantie d’un environnement "sûr" et "confidentiel" aux réfugiées, pour qu'elles puissent signaler de tels actes de violence.
"Il est vital également que la communauté internationale se mobilise afin de partager la responsabilité en matière de protection des réfugiés, en augmentant de manière significative le nombre de places de réinstallation offertes à ceux qui ont un besoin criant de protection", a ajouté l’AI. L’ONG estimant également que "la pauvreté et l'insécurité dans lesquelles de nombreuses personnes réfugiées se retrouvent dans des pays comme le Liban et la Libye, accroissent le risque d'exploitation sexuelle et de violence fondée sur le genre".
Elle a souligné encore que les réfugiés et les migrants en transit sont particulièrement "exposés aux violations de leurs droits", notamment aux violences et à la traite des êtres humains.
"Les femmes et les filles sont en butte à des menaces spécifiques comme le harcèlement sexuel, le viol et d'autres formes de violence liée au genre, ce qui "renforce la nécessité d'établir des itinéraires sûrs et légaux", selon AI.
Il est par ailleurs relevé que "partout dans le monde, des femmes et des filles réfugiées sans papiers en règle se retrouvent confrontées au même dilemme : ne pas signaler les crimes dont elles sont victimes, ou dénoncer ces crimes et risquer d’être détenues, expulsées ou sanctionnées parce qu'elles n'ont pas de permis de séjour valides".
"Les déplacements forcés ont atteint un niveau record en 2015. Environ 10,5 millions de femmes et de filles réfugiées étaient enregistrées à la fin de l'année", relève l’ONG.
25 nov 2016
Source : APS