mercredi 3 juillet 2024 06:52

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Une experte préconise des stratégies pour orienter les transferts des migrants vers l'investissement

Au total, 86% des transferts d'argent des migrants sénégalais sont consacrées à la consommation, a soutenu, jeudi, à Dakar, Oulimata Diop, directrice de la monnaie et crédit (DMC), invitant à une réflexion sur des stratégies de valorisation qui orienteraient ces fonds vers l'investissement. 

"Le Sénégal est l'un des pays qui reçoit le plus de transferts en Afrique, et en 2013, on avait reçu un montant de 974 milliards à titre de transferts d'argent, ce montant dépasse ce que nous recevons au titre de l'aide publique au développement et représente 10% du PIB", a-t-elle dit. 

Mme Diop s'exprimait au terme de panels organisés par le ministère de l'Economie, des Finances et du Plan, dans le cadre de la 25e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK, 24 novembre-9 décembre). 
Malgré l'importance des fonds concernés, il a été "constaté que 86% de cet argent sont consacrés à la consommation et il faudrait réfléchir sur les stratégies de valorisation de ces transferts pour les orienter", a-t-elle dit. 

La directrice de la monnaie et du crédit précise toutefois que ces transferts "ont souvent un souci social, parce qu'ils permettent de subvenir aux besoins des ménages, notamment en milieu rural'', de sorte qu'il faudrait "les réorienter à l'investissement, pour que notre pays puisse bénéficier de ces transferts". 
"Tous les acteurs sont interpellés'' par cette problématique, y compris l'Etat qui "se doit de mettre des stratégies pour capter ces transferts", a indiqué la directrice de la DMC. 

Il a donné en exemple "les diasporas-banques, à travers lesquelles l'Etat peut émettre des obligations pour pouvoir capter ces fonds de la diaspora pour des investissements précis". 

Par exemple, dans le cadre de la construction de l'autoroute IllaTouba, "on aurait pu faire des diasporas-banques vers la communauté mouride qui est à l'étranger pour pouvoir assurer une partie de ce financement", a-t-elle souligné. 

02/12/2016

Source : APS

Google+ Google+