Le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX) en Belgique a qualifié de «racisme d’Etat» l’expulsion des subsahariens par les autorités algériennes.
«Expulser les africains. Je ne vois pas ce que cela pourrait être d’autre que du racisme d’État», a déclaré le directeur du MRAX, Vincent Cornil.
«L’exploitation économique et l’oppression d’un groupe par une population majoritaire dans un contexte de domination », relève du racisme, a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que «Lier la présence d’une population à la propagation de maladies relève de la mécanique raciste».
Des centaines de migrants subsahariens ont été arrêtés dans la capitale algérienne en moins d’une semaine. Ils ont ensuite été placés dans des camps de détention à Alger ou emmenés à Tamanrasset, au sud du pays pour être ensuite expulsés.
Parmi les personnes arrêtées figurent des enfants, des femmes enceintes, des personnes malades, ainsi que des demandeurs d'asile et des réfugiés.
Dans le même contexte, Farouk Ksentini, avocat et président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme en Algérie a déclaré que «la présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs localités du pays peut causer des problèmes aux Algériens; elle les expose, notamment au risque de la propagation du sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles».
Cette vague d’arrestations et d’expulsions a suscité l’indignation de plusieurs organisations de la société civile à travers le monde qui l’ont qualifié de "chasse à l'homme noir" et de "violation des principes du droit international".
13/12/2016
Source : MAP