vendredi 22 novembre 2024 04:40

Une meilleure coordination internationale pourrait permettre de tirer davantage parti des migrations au niveau mondial (OCDE)

Une meilleure coordination internationale pourrait permettre de tirer davantage parti des migrations au niveau mondial, selon un nouveau rapport du Centre de développement de l'OCDE rendu public lundi.

"Si nombre de régions en développement connaissent un dynamisme économique grandissant, les flux migratoires internationaux ne se déplacent pas pour autant vers ces nouveaux pôles de croissance mais convergent plutôt vers les économies avancées", relève l'étude. Intitulé "Perspectives du développement mondial 2017 : Les migrations dans un monde en mutation", le document montre que si la part des migrants mondiaux venant de pays en développement est restée assez stable au cours des 20 dernières années, aux alentours de 80 pc, la part des migrants de pays en développement qui se dirigent vers des pays à revenu élevé a fait un bond, passant de 36 pc à 51 pc du total mondial. 

Le rapport, qui étudie l’impact des migrations sur les pays en développement et examine les politiques qui peuvent aider à en maximiser les avantages et à stimuler le développement, relève que plusieurs facteurs déterminent la physionomie actuelle des migrations. 

Malgré la croissance économique rapide qu’enregistrent beaucoup d’économies en développement, l’écart moyen de revenu par habitant entre économies en développement et économies avancées a augmenté pour passer de 20.000 USD environ en 1995 à plus de 35.000 USD en 2015, renforçant encore l’attrait des seconds aux yeux des migrants. 

Si les pays en développement ont vu s’améliorer le bien-être de leur population dans des domaines tels que l’espérance de vie, la sécurité, la santé et l’éducation, les disparités en la matière par rapport aux pays avancés demeurent fortes, explique le document, précisant que l’existence de réseaux de migrants qui vivent déjà dans les pays d’accueil (famille, amis et communauté) a pour effet de faciliter les migrations et d’accentuer ainsi leur concentration sur un petit nombre de destinations privilégiées.
Parmi les autres déterminants qui influent sur les tendances migratoires figurent les politiques d'immigration, l’élévation du niveau d’instruction dans les pays en développement, ainsi que les changements démographiques et l’évolution des besoins du marché du travail observés dans le monde entier, poursuit le rapport.

Par ailleurs, le rapport indique que la proportion de personnes qui vivent en dehors de leur pays d’origine est passée de 2,7 pc de la population mondiale en 1995 à 3,3 pc en 2015, soit, en l’espace de 20 ans, une augmentation d’environ 85 millions de personnes qui a porté à quelque 245 millions le nombre total de migrants internationaux.

Le rapport note en outre que les efforts d’amélioration de la coopération internationale devraient porter sur des domaines tels que la protection des droits des migrants, les accords de visa, les coûts afférents au recrutement et aux envois de fonds, ainsi que les partenariats pour les qualifications et les compétences.

Afin d’atteindre ces buts ambitieux, l’inclusion réussie des cibles concernant les migrations dans les Objectifs de développement durable est une étape importante pour favoriser l’adoption d’engagements qui puissent faire l’objet d’un suivi aux niveaux multilatéral, régional et national, estiment les auteurs du rapport, faisant observer que le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières proposé par les Nations Unies représente une avancée positive vers l’instauration d’une coopération internationale plus efficace. 

12/12/2016 

Source : AFP

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