Les travaux du colloque international sur "les Dynamiques migratoires en Afrique de l'Ouest : Histoire, Flux et Enjeux actuels'', organisé par l’Université d’Agadez dans le cadre des festivités de la fête du 18 décembre ont pris fin ce mercredi 14 décembre 2016, avec à la clé une série de recommandations pour circonscrire le phénomène.
Ce colloque, note-t-on, a réuni d’éminents professeurs, chercheurs, spécialistes de la question de migration venus du Nigeria, du Togo, du Burkina Faso, de l'Algérie, du Sénégal, de la France, de l'Allemagne, d'Espagne, du Brésil et bien évidemment du Niger.
Les conférences thématiques, axées autour de : "Histoire de la migration en Afrique de l'ouest", "Migration, Economie locale et développement", " Femmes, Enfants et migration", "Politiques, gestion des migrations et sécurité", ont porté sur le phénomène de migration et ses caractéristiques. Les débats ont notamment porté sur la migration dans une mondialisation en crise: quelles issues possibles ?; les fabriques des politiques migratoires en Afrique méditerranéenne et sahélienne ; la relation entre la migration et les l'acquisition des connaissances ; les dispositifs réglementaires et le contrôle des migrants ; les politiques migratoires euro-africaines et l'externalisation des contrôles ; les enjeux et les conséquences de la migration.
A la fin du colloque, les participants ont recommandé, entre autres, la mise en place d’un dispositif efficace de lutte contre l'exploitation illégale des migrants, une réflexion sur les nouvelles orientations des politiques de migration avec une coordination plus soutenue entre la stratégie de la CEDEAO et celles de l'Union Européenne, la création des canaux pour la migration sûre et régulière, notamment pour les travailleurs migrants peu qualifiés, pour les personnes dans le besoin du regroupement familial, et l'accès à la protection en cas de besoin afin d'éviter le recourt à des passeurs illégaux ».
Le colloque a également recommandé d’encourager la tenue des forums des migrants pour un partage d'expériences de proximités avec les futurs candidats à la migration, d’appuyer le financement des microprojets d'insertion professionnelle des migrants et des ceux retournés de la Libye et de l'Algérie chez eux, de renforcer la sensibilisation des communautés sur les conséquence de la migration non formelle avec une grande implication des élus locaux, les leaders religieux et communautaires, ou encore d’aller au delà de l'urgence et inscrire les solutions dans une dynamique durable, etc.
En termes de résolutions et au vu des potentialisés agricoles que regorge la région d'Agadez, le colloque a fait cas de l’impérieuse nécessité pour l'Université d'Agadez d'ouvrir le cycle de la licence professionnelle de l'agriculture oasienne pour mieux spécialiser le dispositif d'appui-conseil. En considérant l'ampleur du phénomène de migration et la complexité de sa gestion, le colloque a préconisé de mobiliser les partenaires pour la mise en place d'un institut d'étude sahariennes.
14/12/2016
Source : ANP