Les Vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont réitéré, jeudi soir, leur attachement à la mise en oeuvre intégrale de l’accord conclu, en mars dernier, avec la Turquie sur la gestion des flux migratoires.
Dans les conclusions adoptées à l’issue de sa réunion, le Conseil européen a réaffirmé son attachement à la déclaration UE-Turquie et souligné l'importance d'une mise en œuvre intégrale et non discriminatoire de tous ses aspects.
Le Conseil a également renouvelé son engagement de continuer à soutenir les pays situés le long de la route des Balkans occidentaux et a approuvé le plan d'action conjoint sur la mise en œuvre de la déclaration UE-Turquie élaborée par la Grèce et la Commission européenne.
Après s’être félicité du fait que la Grèce ait déjà pris les premières mesures pour mettre en œuvre cette déclaration, le Conseil européen a appelé tous les États membres de l’UE à assurer la mise en œuvre rapide du plan d'action commun.
Le 18 mars dernier, Bruxelles et Ankara avaient signé un accord sur la gestion des flux migratoires fondé sur le principe des retours des personnes arrivées irrégulièrement et celui du «un (migrant renvoyé) pour un (réfugié accueilli)». En contrepartie la Turquie bénéficierait d’avantages en matière de visa pour ses ressortissants et d’accélération du processus de son adhésion à l’UE, outre une enveloppe de trois milliards d’euros, rappelle-t-on.
Dans ses conclusions, le Conseil a souligné que le nouveau cadre de partenariat de coopération est un outil important pour lutter contre la migration illégale et ses causes profondes, en particulier en ce qui concerne la voie de la Méditerranée centrale. Le Conseil s’est félicite à cet égard des progrès accomplis dans la mise en œuvre des accords conclus avec cinq pays africains d'origine ou de transit et de la prise de contrôle croissante des pays partenaires.
À la lumière de cette expérience, des pactes additionnels ou d'autres formes de coopération pourraient être envisagées, en tenant compte des ressources disponibles, a-t-il ajouté.
Le Conseil européen a appelé les États membres à poursuivre et à intensifier leur engagement dans le cadre du partenariat et à suivre de près les progrès réalisés pour atténuer les flux et améliorer les taux de retour.
Le Conseil européen a, dans ce contexte, souligné la nécessité de renforcer le soutien aux garde-côtes libyens afin d'accroître leur capacité à prévenir la perte de vies humaines en mer et à briser le modèle économique des passeurs. Parallèlement, des initiatives doivent être prises pour offrir des possibilités de retour volontaire assisté aux migrants bloqués en Libye et pour limiter les déplacements dangereux, a indiqué le Conseil.
Lors de leur dernier sommet de l’année qui s’achève, les Vingt- sept chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont également discuté de la politique de défense, du Brexit, de la situation en Syrie et des questions économiques.
15 Déc. 2016
Source : MAP