dimanche 3 novembre 2024 18:22

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Des Guinéens expulsés d'Algérie dénoncent des violences policières (portail guinéen)

Des Guinéens expulsés d'Algérie pendant une vaste opération visant des migrants africains, rentrés lundi dans leur pays via le Mali, ont accusé mardi les forces de sécurité algériennes de violences, faisant état de blessés, voire de morts, rapporte le site d'information guinéen +Nouvelledeguinee.com+, relayant une dépêche de l'Agence France Presse (AFP).

Sur quelque 280 Guinéens expulsés qui ont franchi lundi la frontière guinéo-malienne après un voyage de plus de deux semaines via le Niger et le Burkina Faso, plus de 80 sont arrivés à Conakry, ajoute le site web.

Comme pour les témoignages similaires la semaine dernière à Bamako de Maliens expulsés, les informations sur des décès n'ont pas été confirmées de source officielle, indique le portail électronique.
Les expulsés, parmi lesquels des jeunes gens de 16 à 18 ans, aux yeux hagards, aux vêtements sales et aux cheveux ébouriffés, ont passé la nuit de lundi à mardi à même le sol d'une maison des jeunes en banlieue de Conakry, fait savoir la même source.

"Nous avons été maltraités en Algérie", a déclaré un de leurs porte-parole, Aboubacar Sylla.

"Nous avons été humiliés alors que beaucoup d'entre nous, comme moi, travaillions dans des chantiers de construction, dans les plantations pour la cueillette des fruits ou comme employés domestiques, et pour d'autres des petits métiers comme le commerce ambulant ou la vente des journaux à la criée", a-t-il expliqué.

"Nous avons été ramassés comme des poulets dans nos lieux de travail ou dans notre sommeil, embarqués manu militari pour une destination dans le Sud algérien avant d'être enfermés dans des mini-conteneurs où tout le monde étouffait dans une chaleur avoisinant les 45 degré la journée", a témoigné Aboubacar Sylla.

Pendant le transfert vers le Sud algérien, "deux de nos camarades sont morts des suites des conditions de détention et des traitements dégradants dont nous avons été victimes", selon un autre témoin, cité par le site d'information électronique guinéen. 

21/12/2016

Source : MAP

Google+ Google+