L'organisation Médecins sans frontières (MSF) s'est alarmée mercredi des "graves conditions de vie" dans les centres de rétention libyens, exprimant "son opposition à la détention indéfinie, arbitraire de migrants, réfugiés et demandeurs d'asile".
"Les personnes vivent dans des conditions inhumaines, sans hygiène, et ne disposent, dans certaines structures, que d'un espace d'un demi-mètre carré", dénonce MSF dans un communiqué.
"Dans les centres de détention, la nourriture manque et les personnes détenues n'ont pas un accès adapté à l'eau potable et aux services d'hygiène", souligne l'organisation internationale, qui fournit une assistance, via des cliniques mobiles, dans sept centres pour migrants de Tripoli et sa région.
MSF insiste pour que les autorités libyennes libèrent les femmes enceintes, les femmes avec des nouveaux-nés, les enfants et les jeunes mineurs, ainsi que les personnes handicapées ou souffrant de graves problèmes de santé.
Cinq ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos et le pays est devenu un carrefour de l'immigration clandestine.
La plupart des départs, des dizaines de milliers par an, ont lieu depuis l'ouest du pays, à destination de l'Italie qui n'est qu'à 300 kilomètres.
Depuis avril 2015, plus de 300.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes et près de 7.000 sont morts ou disparus en Méditerranée.
21/12/2016
Source : AFP