La Fédération canadienne de l'Entreprise indépendante (FCEI) a salué les modifications et les améliorations apportées par le gouvernement d'Ottawa au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), soulignant que ces nouvelles mesures vont "atténuer les effets négatifs" de la réforme de ce programme, mise en place par le gouvernement conservateur sortant.
"Ces changements apportés par le gouvernement fédéral sont une très bonne nouvelle", s'est félicitée la vice-présidente de la FCEI, Martine Hébert, affirmant que plusieurs propriétaires de PME à l'échelle du pays seront heureux d’apprendre qu’ils pourront retrouver l’accès à la main-d’œuvre dont ils ont tant besoin pour continuer de faire rouler l’économie canadienne.
Parmi les changements salués par la Fédération, il y a la fin de la règle de la période cumulative de quatre ans, qui obligeait les travailleurs étrangers temporaires à repartir chez eux au bout de quatre années passées à travailler au Canada.
"Alors que l’économie canadienne vit des moments d’instabilité et que plusieurs régions sont en proie à des pénuries de main-d’œuvre, le Canada ne peut se priver des travailleurs étrangers", a déclaré Mme Hébert dans un communiqué.
"Il n’était pas très productif d’accueillir un travailleur étranger pendant quatre ans, période durant laquelle il acquiert de l’expérience et noue une relation avec son employeur et sa communauté, pour ensuite le renvoyer chez lui, souvent contre son gré d’ailleurs, afin de le remplacer par un autre. Nous sommes donc très heureux que cette règle soit abolie", a-t-elle soutenu.
Mme Hébert a aussi salué l’engagement du gouvernement de Justin Trudeau à continuer de travailler à ouvrir des voies d’accès à la résidence permanente.
"Nombreuses sont les PME qui ont besoin de travailleurs étrangers, mais sur une base permanente, pas juste temporaire", a-t-elle expliqué, ajoutant que la FCEI est également heureuse de voir que le gouvernement a introduit plus de flexibilité en ce qui a trait à la proportion maximale de travailleurs étrangers que peuvent embaucher les employeurs et prolongé l’exemption accordée à cet égard aux entreprises saisonnières offrant des emplois de 180 jours maximum.
"La limite du pourcentage de travailleurs étrangers dont une entreprise peut se prévaloir est peut-être acceptable dans certaines régions ou industries canadiennes, mais pas dans les zones rurales ou éloignées où la main-d’œuvre ne court pas les rues. Les améliorations proposées vont sûrement soulager bon nombre de PME", a fait remarquer la vice-présidente de la FCEI.
Selon elle, "les propriétaires de PME d’un océan à l’autre se réjouiront de ces changements, mais la FCEI espère en voir d’autres adoptés en 2017, particulièrement en ce qui concerne les travailleurs étrangers moins qualifiés".
"Il est vraiment encourageant de voir que le gouvernement fédéral apporte des changements aussi importants pour aider les chefs d’entreprise canadiens à mettre la main sur les travailleurs dont ils ont besoin. Nous espérons que les besoins de travailleurs moins qualifiés feront aussi partie des mesures à venir", a conclu Mme Hébert.
21/12/2016
Source : MAP