L'Italie assure dès ce 1er janvier la présidence du G7, le groupe des sept pays les plus riches de la planète, et organise un sommet de ses dirigeants en mai à Taormina, en Sicile (sud).
Lors de la traditionnelle conférence de presse de fin d'année, le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni avait fait savoir que les flux migratoires en Méditerranée et les relations avec la Russie seront les priorités de la présidence italienne du G7, qui s'ouvre ce dimanche.
"L'Italie utilisera la présidence du G7 pour deux objectifs: le caractère central de la Méditerranée (...) et des relations différentes avec la Russie", avait-il déclaré.
Pour ce qui est de la Méditerranée, qui a connu une année record avec près de 5.000 morts ou disparus et plus de 181.000 migrants arrivés en Italie, « mare nostrum ne doit pas devenir mare nullius, c'est-à-dire la mer de personne », avait-il dit.
A l’instar de Matteo Renzi, son prédécesseur, M. Gentiloni entend insister pour que tous les partenaires européens de l'Italie prennent leur part dans l'accueil des migrants et dans les tractations avec les pays d'origine et de transit.
A propos de la Russie, suspendue du groupe des pays les plus riches de la planète depuis 2014 en raison de la crise ukrainienne et de l'annexion de la Crimée, il ne s'agit pas, avait-il expliqué, « de renoncer aux principes mais d'éviter de revenir à des logiques de guerre froide qui n'ont pas de sens dans la situation actuelle".
D’autre part, les observateurs de la scène politique italienne ne cessent de s’interroger sur la durée de vie de l’actuel gouvernement compte tenu de l’insistance de nombreux responsables politiques sur l’organisation d’élections anticipées lorsque Matteo Renzi a démissionné de la présidence du Conseil, après le rejet de son projet de réforme constitutionnelle, dans le cadre du référendum du 4 décembre.
Les prochaines législatives sont prévues en principe en 2018, mais la plupart des formations, dont le Parti démocrate (PD) de Matteo Renzi, souhaitent qu'elles aient lieu en 2017, année au cours de laquelle le pays assure la présidence du G7 (au mois de mars selon les uns et en juin selon d’autres). Cependant, Il n'y a pas de consensus sur la réforme du code électoral.
Le chef de l'Etat avait précisé au lendemain de la démission de Renzi qu'il était "indispensable" d'"harmoniser" la loi électorale en vigueur à la Chambre des députés et au Sénat avant de procéder à des élections législatives.
Le code électoral italien doit être réformé avant un retour aux urnes, a-t-il répété samedi lors de ses voeux pour 2017. "Il ne fait aucun doute qu'à certains moments, il vaut mieux consulter les électeurs. Mais les appeler aux urnes pour des élections anticipées est un choix très grave", a-t-il expliqué.
"Les règles du scrutin doivent être très claires pour que les électeurs puissent exprimer leurs souhaits avec efficacité et pour qu'ils soient appliqués au Parlement. Aujourd'hui, ces règles n'existent pas", a ajouté M. Mattarella.
D’année en année, la présidence du G7 est attribuée à tour de rôle parmi les pays membres à savoir le Canada, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Japon et l’Italie. Ce dernier pays succède ainsi au Japon et passera le témoin au Canada en 2018.
Des réunions du G7 à l’échelon des ministres sont également tenues chaque année et tablent sur le programme des dirigeants. Le Japon avait convoqué en tout 10 réunions de ministres du G7 en 2016.
L’Italie, quant à elle, a notamment annoncé l’organisation, dans le cadre de sa présidence, d’un sommet consacré à la culture et au patrimoine culturel à la fin du mois de mars à Florence.
Le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini a, à cet égard, indiqué qu'il réunirait les 30 et 31 mars, dans le chef-lieu toscan, ses homologues des pays du G7 pour un sommet sur la sauvegarde du patrimoine.
« Il s’agit de la première réunion dans l’histoire du G7 que l’Italie prévoit d’organiser pour placer au centre des politiques gouvernementales la culture et le patrimoine culturel », a souligné M. Franceschini, dans un communiqué.
Dans la cité toscane à la riche histoire, cette réunion de deux jours traitera « en priorité les thèmes de la protection du patrimoine culturel, du trafic (de biens culturels) et de la culture comme instrument de dialogue entre les peuples », a expliqué le ministre.
01/01/2017
Source : MAP