Plusieurs questions sont à l’ordre du jour du Parlement européen pour l’année 2017 à leur tête la question migratoire, la lutte antiterroriste, le climat et l’évasion fiscale, mais avant tout les députés européens devraient élire leur nouveau président le 17 janvier, à Strasbourg.
Plusieurs candidats sont en lice, dont l’Italien Antonio Tajani pour la droite, son compatriote Gianni Pittella pour les socialistes et le Belge Guy Verhofstadt pour les libéraux. Trois femmes se présentent également pour succéder à l’allemand Martin Schulz.
Le Parlement européen se consacrera ensuite à l’adoption de textes et aux débats de fond sur une répartition plus juste des demandeurs d’asile dans l’Union européenne et une meilleure prévention du recrutement de citoyens européens par des organisations terroristes. La lutte contre la fraude fiscale et la réduction des émissions de gaz à effet de serre figurent également à l’agenda du Parlement pour 2017.
S’agissant de l’immigration, le Parlement se penchera sur la réforme de la politique d’asile de l’Union européenne. Dans sa proposition initiale, la Commission européenne prévoit la mise en place d’un mécanisme correcteur de répartition pour répondre à un nombre trop important de demandes d’asile dans un État membre. Les députés sont plutôt en faveur d'un mécanisme contraignant de distribution des réfugiés parmi les différents pays européens.
S’agissant de la lutte antiterroriste, le Parlement européen adoptera une nouvelle directive anti-terrorisme qui vise à lutter contre le phénomène des combattants étrangers et des « loups solitaires » en proposant de criminaliser la préparation d’attentats, tel que le fait de voyager à des fins terroristes.
Selon des statistiques de l’UE, on estime qu’environ 5 000 citoyens européens radicalisés auraient rejoint les combats en Syrie et en Irak.
Les députés aborderont également le phénomène d’ é vasion fiscale et le blanchiment d’argent, ainsi que plusieurs mesures visant à stimuler le marché unique numérique .
De nouvelles règles sur la fin du géo-blocage devraient par exemple conférer les mêmes droits à tous les consommateurs qui achètent des produits ou des services en ligne, peu importe qu’ils soient citoyens ou résidents du pays, ou simplement en voyage à l’étranger.
Le Parlement travaillera également sur la question des droits d’auteur des contenus en ligne.
Une nouvelle législation devrait permettre aux internautes d’accéder à du contenu tels que des films ou de la musique même lorsqu’ils se trouvent temporairement dans un autre pays.
Selon une étude commandée par le Parlement, un marché unique numérique totalement opérationnel pourrait représenter une contribution de 415 à 500 milliards d’euros par an au produit intérieur brut de l'Union européenne.
S’agissant du climat, les députés européens adopteront la réforme du système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre, une législation clé considérée comme la première étape vers les engagements prévus par l’accord de Paris.
Celle-ci devrait permettre de réduire les émissions de co2, d’encourager les entreprises à se tourner vers les énergies renouvelables et d’éviter les fuites de carbone, c’est-à-dire lorsqu’une entreprise délocalise sa production afin d’échapper à des mesures climatiques trop strictes.
Le Parlement examinera également un paquet de mesures autour de l’énergie propre.
Il s’agit de propositions qui couvrent l’efficacité énergétique, le marché de l’électricité ou encore les règles de gouvernance pour l'union de l'énergie qui devraient permettre de réduire les émissions de 40 % d’ici à 2030.
12 jan 2017
Source : MAP