Plusieurs ministres du gouvernement italien ont signé mercredi une convention pour soutenir le projet "Halal Italia" qui certifiera des produits Made in Italy, conformes aux lois coraniques, dans les secteurs alimentaire, cosmétique, et pharmaceutique.
Quatre ministères ont décidé d'appuyer un projet lancé par la Communauté religieuse islamique italienne (Coreis) de création d'un "Made in Italy" halal, c'est-à-dire "licite" pour l'Islam, pour augmenter l'exportation vers les pays musulmans et garantir le respect des réglementations islamiques en Italie.
"Nous voulons lancer des ponts et non pas construire des murs", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini lors de la présentation du projet.
Pour M. Frattini, ce projet "Halal" est "un instrument important pour l'accès des produits italiens aux marchés des pays arabes".
Selon le ministre, en 2010 le marché du halal mondial génèrera un chiffre d'affaire de 500 milliards d'euros, dont 54 uniquement en Europe et 5 milliards en Italie avec 120.000 entreprises de gestion musulmane.
"Maintenant les pays de religion musulmane et leurs habitants pourront déguster lasagnes, tortelloni et autres produits d'excellence du Made in Italy mais avec un label halal", a ajouté le ministre des Politiques agricoles Giancarlo Galan.
Le label "Halal Italia" préalablement breveté, sera délivré par Coreis, à la demande des sociétés intéressées pour des produits alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques.
"C'est un signe de grande transparence" du gouvernement italien, a déclaré à l'AFP Halima Erika Rubbo de l'organisation Coreis.
Pour M. Galan, ce projet est "un hommage à tous les hommes et les femmes de foi musulmane qui travaillent dans notre pays et à qui nous devons beaucoup".
Selon Coreis qui affirme réunir 50.000 citoyens italiens musulmans, il y aurait 1,4 million de mulsumans en Italie, un chiffre qui n'a cessé de croître ces 20 dernières années.
La convention a été signé par le ministre des Affaires étrangères, du Développement économique, de la Santé et des Politiques agricoles.
Source : La Croix/AFP