samedi 23 novembre 2024 01:25

La loi sur l'immigration en Arizona devant les tribunaux

La loi controversée sur l'immigration en Arizona, accusée par ses opposants de légaliser le délit de faciès, se retrouvait pour la première fois devant les tribunaux jeudi, pour l'examen de la première des sept plaintes qu'elle a suscitées.

Les avocats des deux parties -la gouverneure de l'Arizona Jan Brewer et le plaignant David Salgado, officier de police -ont notamment débattu devant la cour fédérale de Phoenix de la difficulté présumée, pour les services de police, d'appliquer la nouvelle loi, qui doit entrer en vigueur le 29 juillet.

L'avocat Stephen G. Montoya, qui représente M. Salgado, a assuré que les policiers de Phoenix et d'autres villes d'Arizona auraient du mal à interpréter la loi telle qu'elle est écrite, et qu'elle donnait à l'Etat frontalier du Mexique des prérogatives jusqu'alors réservées à l'Etat fédéral.

«Nous n'avons jamais eu 50 lois migratoires», a-t-il déclaré en référence aux 50 États des États-Unis. L'immigration relève de la politique étrangère et «les États ne peuvent pas la contredire», a-t-il ajouté.

L'avocat de Jan Brewer a affirmé que la loi n'allait en aucun cas entraîner des délits de faciès. «Nous avons 15 000 officiers de police très qualifiés, qui font leur travail chaque jour. La situation horrible que certains veulent décrire est erronée», a-t-il ajouté.

L'officier Salgado, un Américain d'origine mexicaine résidant à Phoenix, a affirmé pour sa part n'être «ni un politicien, ni un militant. Mais quand la loi est passée, je suis passé à l'action, car j'ai considéré que c'était mon devoir», a-t-il dit.

La loi, adoptée en avril, permet aux policiers de demander papiers et statut migratoire à toute personne soupçonnée d'être immigrée clandestine. Jusqu'alors, il fallait avoir commis une infraction.

Elle a suscité sept plaintes, notamment du gouvernement fédéral et d'associations de défense des droits civils.

Selon l'institut Pew Hispanic Center, un centre de réflexion, l'Arizona compte environ deux millions de personnes d'origine hispanique, dont 460 000 n'ont pas de papiers.

Source : Cyberpresse

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