Les responsables de huit parlements latino-américains ont condamné mercredi à Genève la récente loi sur l'immigration de l'Arizona dans une déclaration commune dénonçant une législation "raciste et xénophobe".
Les responsables de huit parlements latino-américains ont condamné mercredi à Genève la récente loi sur l'immigration de l'Arizona dans une déclaration commune dénonçant une législation "raciste et xénophobe".
La déclaration a été signée par le Mexique, l'Equateur, l'Uruguay, le Panama, la Bolivie, le Guatemala, Cuba et le Chili en marge de la conférence mondiale des présidents de parlements organisée cette semaine par l'Union interparlementaire à Genève.
La loi sur l'immigration de l'Arizona, sévèrement critiquée par le président américain Barack Obama et qui fait l'objet de sept plaintes devant les tribunaux dont l'une du gouvernement fédéral, autorise la police à demander papiers et statut migratoire à toute personne soupçonnée d'être immigrée clandestine. Jusqu'à présent, cette demande ne pouvait être faite qu'en cas d'infraction.
"Nous regrettons l'esprit raciste et xénophobe de cette loi qui va à l'encontre de l'immigration en général et des immigrés clandestins en particulier", indique la déclaration lue à la presse par le Président du Sénat mexicain, Carlos Navarrete.
Les pays signataires du document ont reçu le soutien du représentant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, ainsi que de parlementaires du Ghana, du Sénégal et de la Turquie.
"C'est une loi absurde, qui va à contre-courant des temps actuels. Ceux qui disent défendre la globalisation, le libre marché et les libertés humaines criminalisent parallèlement les mouvements migratoires", a dénoncé à l'AFP le représentant de l'Equateur, Rolando Panchana.
La loi controversée de l'Arizona doit entrer en vigueur le 29 juillet. Elle a relancé le débat sur l'immigration outre-Atlantique. Les opposants au texte considèrent qu'il légalise de fait le délit de faciès.
Source : Tribune de Genève/AFP
21.07.2010