Environ 60pc des Belges considèrent que les migrants sont trop nombreux dans leur pays, selon un sondage de l’institut d’enquêtes d’opinion Ipsos.
Le spécialiste des sondages a interrogé 16.040 personnes de 22 pays, dont neuf européens (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Pologne et Suède) entre fin juin et début juillet sur leur perception des migrants.
En moyenne, 49pc des personnes interrogées estiment qu’il y a trop de migrants dans leurs pays respectifs.
La Belgique se place en 5ème place derrière la Turquie et l’Italie (plus concernées par la question migratoire), l’Afrique du Sud et la Russie, peu connues pour leur ouverture.
D’après les résultats de ce sondage, relayé par les médias belges, seul un Belge sur 10 trouve que l’immigration a un impact globalement positif, contre 20pc pour les autres pays. Aussi, 17pc seulement jugent-ils que les migrants ‘’font de la Belgique un endroit plus intéressant’’, soit deux fois moins qu’en Allemagne par exemple.
Sur un autre tableau, la majorité de la population belge reste attachée à l’ouverture des frontières, contrairement à la plupart des autres pays européens. Certains indicateurs (impact sur les services publics, l’économie, l’emploi) montrent même que le pessimisme belge tend légèrement à baisser sur la question migratoire. Mais globalement, il reste assez fort.
S’agissant du lien entre les attaques terroristes qui ont frappé l’Europe et la migration, ce contexte a eu un impact notable sur les opinions européennes, même si, pour le cas de la Belgique, les avis sont parfois nuancés.
En France, seuls 22pc des personnes interrogées croient encore en l’intégration des migrants, soit une chute de 15 points par rapport à l’année dernière. En Belgique, le chiffre avoisine les 30pc.
Globalement, même si les Belges restent sceptiques vis-à-vis des demandeurs d’asile (55pc pensent que la majorité ne sont pas de ‘’vrais’’ réfugiés mais viennent pour ‘’des raisons économiques ou pour profiter du système’’), ils restent nettement moins nombreux que dans les autres pays européens à penser que des terroristes se cachent parmi eux.
11/08/2016
Source : MAP