L’humoriste français d’origine marocaine, D’jal, bien connu des spectateurs du Jamel Comedy Club, s’est produit les 27, 28 et 29 août à l’espace culturel français de Rabat dans le cadre de son spectacle « Les After F’tour du Rire ». Nous l’avons rencontré pour vous.
Alors, D’jal, comment cela se passe avec le public marocain ?
Ça se passe super bien avec le public qui me connaît bien d’ailleurs, puisque je viens très souvent au Maroc. Beaucoup me connaissent aussi à travers mes prestations au Jamel Comedy Club (théâtre ouvert par Jamel Debbouze en 2008 à Paris pour permettre à de jeunes talents de la scène comique de s’affirmer, NDLR). Je dois dire que les spectacles que je présente au Maroc ne sont pas écrits à la légère. En effet, comme je suis un “z’magri” (émigré) comme on dit ici, je sais que je serai toujours attendu, notamment sur la manière de procéder : est-ce qu’il va se moquer des Marocains ? Comment se moquera-t-il des Marocains ? Sera-t-il caricatural sur le Maroc et les Marocains ?... Il fallait donc un spectacle en “béton armé” qui soit cohérent et adapté au public. Cela demande beaucoup de temps et d’énergie, mais c’est nécessaire !
Comment ça se passe pour toi au Jamel Comedy Club ?
Très bien ! Vous savez, j’ai une relation un peu bizarre avec Jamel (Jamel Debbouze)… Cela fait longtemps qu’on se côtoie, j’ai travaillé plusieurs fois avec lui avant de signer avec d’autres boîtes de prod’. Et à chaque fois, il m’a demandé de revenir à ses côtés, et je suis toujours revenu : je pars, je reviens, je repars, je reviens… c’est le mekhtoub (destin) qui me lie à lui !
Faire rire les gens, qu’est-ce que cela te fait ? Dans quel état te trouves-tu au moment de faire face au public ?
Faire rire, je considère cela comme un grand acte d’amour : si t’as pas envie de donner, si t’es pas généreux, ça ne marchera pas ! Il n’y a pas plus gratifiant que donner du plaisir.
Quant à l’état dans lequel on se trouve avant d’affronter le public, j’avoue qu’avant le spectacle je ressens un trac fou, un terrible black-out dans ma tête, mais une fois sur scène, je parviens rapidement à casser tout ça.
Comment est ce que tu es arrivé l’humour ?
Par un pur hasard ! J’étais plutôt intéressé par l’écriture de scenarii, je voulais devenir réalisateur – j’ai d’ailleurs réalisé des courts-métrages dont certains ont été primés – Ce sont des amis qui m’ont poussé à devenir humoriste car ils trouvaient que j’avais un sacré don pour raconter des histoires… et voilà
Source : Aufait