Environ 300 personnes ont participé samedi soir à un "apéritif républicain" à Paris, place de la Bourse, pour marquer leur attachement aux valeurs républicaines et affirmer leur résistance au "péril islamiste" en France.
"On aime la France, on aime le drapeau, on aime les valeurs de la République. Nous sommes dans un pays laïque, on a le droit de croire ou pas croire", a déclaré Pierre Cassen, fondateur de +Riposte laïque+ devant les militants des 26 associations et organisations, qui ont appelé à ce rassemblement.
Arrivés avec chips, saucissons et bouteilles de vin, certains avec le drapeau tricolore, les manifestants ont brandi des affiches proclamant "Ni voile, ni burqa, Défendons la République" ou "Pas de talibans en France".
Pour les organisateurs, la manifestation marque le 140eme anniversaire de la IIIe République qui a instauré la loi sur la laïcité.
"Nous sommes excédés par cette religion qui permet aux hommes de frapper les femmes, qui prône la violence comme mode de fonctionnement", s'est insurgé Maximus qui n'a pas décliné son patronyme, brandissant fièrement le drapeau national et une bouteille de vin.
Pour le fondateur de +Riposte laïque+, cet "apéro fraternel et humaniste", est une occasion de "condamner la campagne du halal, communautariste et ségrégationniste".
Quant à Christine Tasin, présidente de +Résistance républicaine+, elle a fustigé ce qu'elle a qualifié de "discrimination positive", qui écarte selon elle les Français de souche au profit des gens issus de l'immigration.
"Il n'y a pas de raison pour que la République favorise les uns au détriment des autres", s'est-elle insurgée, dénonçant "les lois de la charia" et les menaces qui ont plané sur la manifestation dernièrement.
En province, des appels à l'organisation d'apéros similaires avaient été lancés.
A Bordeaux, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en fin d'après-midi dans le calme dans le centre-ville.
A Strasbourg, l'apéro "de défense de la République laïque" a tourné court: seule une petite dizaine de militants avait fait le déplacement, face à des policiers et journalistes plus nombreux qu'eux.
Les participants, dont certains s'étaient maquillés un drapeau français sur les joues, ont renoncé à sortir leurs victuailles sur la pelouse qui fait face au Conseil de l'Europe.
A Toulouse, "l'apéritif républicain" a été écourté par la présence d'une centaine de contre-manifestants qui, aux cris de "fachos dehors", ont conduit la police à évacuer les participants, a-t-on constaté.
Source : Le Point