Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal.
Zakaria Ramhani est un peintre entré en art dès sa prime enfance, qui s’entoure aujourd’hui, de lettres. Des lettres à la graphie tantôt arabe tantôt latine, auxquelles l’artiste a conféré une ligne polymorphe.
Envie de s’inspirer de l’air du temps, inspiration plurielle, aux confins de la croisée des diverses formes d’art et d’expression ? Pas seulement, puisque ce jeune peintre semble vouloir proposer une nouvelle forme de langage, où les courbes solaires arabes, tutoient les déclinaisons statiques latines…
Le résultat, probant, est le gage d’œuvres conjuguant le geste pictural à l’exigence figurale. Prédominance du visage qui se multiplie à foison. Nous ne sommes pas en présence du pop art de Warhol et d’un pilotage automatique mais bien face à la rencontre de différentes variantes, portraits de Ramhani, qui font également figures de lectures multiples. Enchevêtrée dans une spirale de rouge, propre à Matta, de rose, de lilas, la joyeuse et festive finition pourrait être celle d’une composition musicale. C’est sans conteste la musique de l’Espagne, entraînante, volubile, d’Albeniz qui s’en élèverait tout comme, celle du compositeur Granados, rappelant alors la veine des tableaux de Goya.
Enfant du détroit, Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal. La peinture est une histoire de famille, son père étant également peintre et possédant un atelier, où se réfugie déjà Zakaria. Après l’obtention de son diplôme d’enseignement en art plastique,il quitte la fonction publique pour répondre à l’appel de sa passion picturale, afin de l’assouvir pleinement.
Depuis 2006, il mène un projet intitulé «De gauche à droite», où il explore les rapports entre le texte écrit, sous différentes façons et le portrait, comme symbole de l’identité individuelle.Sensibilisé à la gestualité qui ponctue ses œuvres et les traverse d’une densité rare, Zakaria Ramhani donne à voir une réelle originalité. La patte de l’artiste tient ainsi à la démultiplication des médiums qu’il transforme et superpose.
Présente sur tous les fronts, son œuvre a d’ores et déjà fleuri les murs du British Museum de Londres, lors de l’exposition Word into Art, à la 8e édition de la Biennale de Dak’Art (Sénégal), à la 11e édition de la Biennale du Caire, mais aussi au sein de foires internationales comme ArtDubaï et Art Paris-Abu Dhabi, ainsi que lors du projet Interoenia en Italie, sous la direction de Achille Bonito Olivia. Ses autres réalisations ont fait l’objet de ventes publiques chez Christie’s à Dubaï et CMOOA au Maroc et font partie de prestigieuses collections telles que celle de Alain Dominique Perrin (Fondation Cartier-France).
Beau dessein de carrière pour cet esprit libre…
Source : Le Soir