Soutenir et encourager la participation des immigrés issus des pays tiers à l'UE dans la société politique et civile luxembourgeoise, voilà le but affiché du prochain forum À citoyenneté égale, le 6 novembre à Luxexpo. «L'intégration est un effort qui doit être fait par toutes les couches de la population», explique Furio Berardi, président du Comité de liaison des associations d'étrangers (CLAE).
C'est pourquoi des acteurs politiques de premier plan interviendront lors de ce forum : Xavier Bettel (échevin de la Ville de Luxembourg), Marie-Josée Jacobs (ministre de l'Intégration), Nicolas Schmit (ministre du Travail), Gaby Schäfer (délégué à l'Intégration de la Sarre), Josiane Madelaine (vice-présidente du conseil régional de Lorraine). Une allocution enregistrée de Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, sera également diffusée.
Le projet a débuté en juillet 2008 avec une réflexion sur la participation du monde associatif lié aux étrangers, pas seulement du Grand-Duché, mais aussi de la Grande Région. La Lorraine et les Länder voisins ont été ainsi invités à participer au projet. Puis, en 2009, toutes ces associations ont eu l'occasion de débattre sur l'intégration à Luxexpo, mais surtout de se rencontrer.
Synthétiser et proposer des solutions
Six thématiques ont été retenues pour créer des groupes de travail : politique d'immigration et droit politique, emploi, formation et logement, scolarisation des enfants issus de l'immigration, valorisation des cultures issues de l'immigration, dialogue interculturel, migration et solidarité avec les pays d'origine et enfin vie associative et mise en réseau.
Au total, une trentaine d'associations ont travaillé activement sur ces thèmes avec pour résultat une série de six documents qui synthétisent les résultats et les propositions.
«L'immigration des pays tiers est plutôt récente au Luxembourg, et elle comporte des spécificités avec notamment des règles bien différentes de celles qui concernent les ressortissants de l'Union européenne.
La politique d'immigration choisie, qui fait une distinction entre les travailleurs hautement qualifiés et les autres, pose problème. Nous revendiquons une loi qui mettrait tous ces travailleurs issus des pays tiers sur un pied d'égalité», estime Anita Helpiquet, coordinatrice du projet.
Source : Le Quotidien