Ils n’ont jamais joué au Maroc, même s’ils sont pour la majorité des Marocains, ils sont plus connus à Paris qu’au Maroc. La onzième édition de Tanjazz leur a donné cette opportunité.
Pour leur première scène au Maroc, ce n’était pas trop la joie. Mais ils gardent tout de même le sourire et sont positifs. Le groupe Kazako, composé de sept musiciens avec aux commandes Kamil et Nicco, a eu droit à trois concerts durant la onzième édition de Tanjazz qui s’est clôturé le samedi 26 septembre. C’est sur Internet et plus précisément sur le myspace du groupe que les organisateurs les ont découverts et les ont contactés. Ce qui n’a pas manqué de réjouir tout le staff. « Nous n’avons jamais joué au Maroc, même si nous sommes pour la majorité des Marocains, nous sommes plus connus à Paris qu’ici et cette opportunité nous a réellement fait plaisir » confie Kamil au Soir échos. Seul hic, pour le concert inaugural sur la scène du port, les Kazako ont eu du mal avec la sono et l’éclairage. En bord de mer, le son est très difficile à gérer et côté éclairage, le public avait du mal à apercevoir le groupe sur scène, la lumière était aveuglante. « Les autorités auraient exigé de forcer sur les projecteurs car il y avait un manque d’éclairage sur le port. On voyait très bien le public, mais les spectateurs eux se sont plaints d’avoir été aveuglés », souligne Kamil dans des propos au Soir échos. Pour le deuxième concert, cette fois-ci à l’intérieur du Palais des Institutions italiennes, alors qu’ils s’apprêtaient à monter sur scène, juste après la décapante Nina Van Horn, la pluie s’est invitée au spectacle. Le plastique censé couvrir la scène, n’a pas vraiment servi à grand chose. «Le toit n’était pas étanche, l’eau s’infiltrait à l’intérieur, nous avons attendu le temps que ça se calme, mais la pluie ne voulait pas s’arrêter» déclare Kamil. Mais pour se rattraper et ne pas décevoir ceux qui sont venus les découvrir pour la première fois, ils se sont dirigés vers une des pièces du Palais. « Au lieu d’annuler le concert, nous avons préféré nous installer dans une pièce à proximité et là nous avons joué en acoustique, nous avons apprécié et le public avait l’air d’aimer aussi » témoigne Kamil. Le style musical des Kazako s’adapte mieux aux espaces intimistes et les leaders du groupe le savent et en sont conscients. « En réalité, l’esprit du groupe s’allie mieux aux endroits fermés, aux petits espaces, il faut savoir qu’au départ, à la naissance du groupe on jouait la plupart des fois autour d’un feu de camp à la plage » souligne Kamil avant d’ajouter: « Ce sont ces moments entre copains qui ont donné naissance à Kazako ». Kazako c’est aussi deux rencontres, celle de Kamil et Nicco. Les deux se sont rencontrés à Toulouse. « J’avais de mon côté composé quelques morceaux, tout comme Kamil et lorsque nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes rendu compte que nous avions le même esprit » raconte Nico qui a des origines portugaises. En France, le groupe a eu l’occasion de se produire dans plusieurs événements et en particulier à Paris et en Provence. « Nous ne sommes pas encore sortis de Paris et régions pour des concerts, mais nous sommes confiants et sereins, nous avançons à petits pas ». Les Kazako- dont le titre est une association de Casa et de Co de compagnie et aussi de copains- comptent à leur actif douze titres en français et anglais. Ils sont actuellement en préparation de leur premier album. L’enregistrement est prévu en fin d’année.
28 septembre 2010
Source : Le Soir