La délégation marocaine, composée des présidents des Chambres des représentants et des conseillers, respectivement M. Abdelouahed Radi et Mohamed Cheikh Biadillah et de parlementaires des deux chambres, a poursuivi, mardi à Genève, sa participation aux travaux de la 123ème Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) et Réunions connexes, qui se déroulent à Genève jusqu'à mercredi.
Intervenant lors de la réunion spéciale sur le thème "Migrations et développement", Mme Khadija Ezzoumi, membre du Groupe Istiqlal à la Chambre des conseillers a rappelé la tenue au Maroc en juillet 2006 de la Conférence ministérielle Euro-Africaine sur la Migration et le Développement et les recommandations sur lesquelles cette rencontre a débouchées et qui constituent, a-t-elle dit, une réponse appropriée à la problématique de la migration. Elle a fait savoir que cette problématique ne peut être traitée indépendamment du contexte économique général et sans tenir compte des exactions physiques et psychologiques dont sont victimes les migrants, particulièrement les enfants et les femmes.
Elle a relevé que le débat récurrent qui s'organise autour de cette question au sein d'instances internationales, d'associations et au sein de l'Union interparlementaire ne débouche pas sur des décisions et résolutions applicables sur le terrain, de sorte que ce débat s'avère infructueux.
Aussi, a-t-elle indiqué, le 4ème Forum mondial sur la migration et le développement qui se tiendra au Mexique en novembre prochain sur le thème "Partenariats pour les migrations et le développement humain: prospérité partagée - responsabilité partagée" se devra-t-il de poser les vraies questions concernant cette problématique.
Mme Ezzoumi a, d'autre part, évoqué l'injustice au niveau des salaires, du travail et du logement qui frappe trois millions de migrants marocains, dont plus de dix mille chercheurs dans les pays d'accueil.
Elle a, en outre, insisté sur le danger que représente l'immigration clandestine dans la région du Sahel et le trafic de drogue, d'êtres humains et d'armes et le développement du terrorisme qu'elle génère, faisant remarquer que le Maroc a pu, grâce à la coopération, réduire de 80 pc le flux des immigrés clandestins.
De son côté, Mme Latifa Bennani Smires, présidente du Groupe Istiqlal à la Chambre des représentants, a pris part à une Réunion-débat, dans le cadre de la 1ère Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale de l'UIP autour du thème "Prévenir la violence électorale et assurer une transition politique sans heurt".
Mme Smires a mis en exergue les efforts déployés au Maroc pour améliorer, sans cesse, les mécanismes conduisant à des élections honnêtes et de plus en plus transparentes. Elle a fait savoir que l'opération électorale est supervisée au Maroc par la justice aux plans local et national. Elle a aussi cité la neutralité de l'autorité et le contrôle du financement des élections.
Ces mécanismes, a-t-elle dit, sont opérationnels au Maroc et ont fait que l'ensemble des acteurs ayant participé aux dernières élections, ont reconnu que l'autorité était neutre et que la consécration de la probité des élections est sur bonne voie.
L'opération électorale au Maroc, a-t-elle ajouté, donne l'occasion de réviser et d'affiner les moyens qui permettent de garantir l'égalité des chances et la transparence, ainsi que la participation effective de tous les acteurs à la vie politique dans le cadre des institutions élues, le Maroc étant un pays pluraliste.
Mme Smires a, par ailleurs, signalé que la violence électorale est répandue dans les régions du monde qui détiennent les sources de richesse (énergie ou matières premières), stratégiques ou dans des entités disposant de la possibilité de l'unification dans le cadre national ou fédéral, soulignant que les interférences extérieures ont joué un rôle capital dans la division de ces micro-Etats.
La délégation marocaine comprend également M. Mohamed Ibrahimi, membre du Groupe socialiste (USFP) à Chambre des représentants.
Source : MAP