Les centres italiens destinés à accueillir les demandeurs d'asile ou détenir les clandestins avant leur expulsion fonctionnent dans l'urgence et manquent cruellement de moyens, selon une étude présentée mardi à Rome par Médecins sans Frontières (MSF).
La coordinatrice médicale de MSF en Italie, Alessandra Tramontano, a dénoncé devant la presse "la pauvreté de l'assistance sanitaire", s'étonnant de "l'inaction des autorités sanitaires locales et nationales".
"Plus de dix ans après l'institution des centres pour immigrés en Italie, leur gestion semble encore inspirée par l'urgence. En général, les services fournis par ces centres semblent conçus dans l'optique exclusive de satisfaire à grand-peine les besoins de base", a indiqué l'organisation humanitaire dans un communiqué.
Ce qui n'est même pas toujours le cas: Mme Tramontano a cité en exemple l'absence dans certains centres de papier hygiénique ou de savon, ou encore la présence de rats.
"La gestion des centres pour immigrés apparaît en grande partie inefficace", a conclu MSF dans son rapport, en estimant que ces centres ne sont pas en mesure de fournir une protection et assistance aux personnes vulnérables.
L'ONG a demandé la fermeture des centres de Trapani (Sicile) et Lamezia Terme (sud), "totalement inadaptés à abriter décemment des personnes".
L'étude de MSF a été conduite dans 21 centres entre décembre 2008 et août 2009. L'ONG s'est vu refuser l'accès aux centres de Lampedusa et Bari (sud).
"Le climat est de plus en plus hostile pour les immigrés en Italie, comme l'ont démontré clairement les événements de Rosarno" (Calabre, sud), a estimé le directeur général de MSF Italie, Kostas Moschochoritis, devant la presse.
En janvier, des affrontements entre immigrés --des ouvriers agricoles africains employés pour la plupart illégalement pour ramasser oranges et mandarines-- et habitants de Rosarno ont fait plusieurs dizaines de blessés parmi les étrangers, victimes d'une véritable "chasse à l'étranger".
Source : Romandie/AFP
"A proposito de mis vecinos, Claves para convivir con la otra orilla" , (A propos de mes voisins, clés pour vivre avec l'autre rive) de l'arabiste espagnol, Juan Castilla, est une ode au dialogue et à la convivialité et une invite à une meilleure connaissance mutuelle entre Espagnols et Marocains.
"La culture Marocaine qui est tellement proche de nous (Espagnols), est en même temps, paradoxalement totalement inconnue de l'Espagnol lambda", assure d'emblée Juan Castilla qui n'est autre que le Directeur de l'Ecole des Etudes Arabes de Grenade depuis 2005.
Selon cet amoureux des Lettres Arabes, "il y a tellement de préjugés et de méfiance pour tout ce qui nous parvient de l'autre côté de la Méditerranée. Et justement, ce livre entend contribuer un tant soit peu à détruire ces préjugés en narrant l'histoire d'une famille Espagnole qui découvre de nouveaux voisins: une famille Marocaine.
Pendant que le mari, Pablo, préfère se confiner dans ses préjugés et refuse de découvrir les nouveaux arrivants, la femme, Carmen, par contre, poussée par la curiosité, décide de connaître ses nouveaux voisins et "leurs us et coutumes". Elle va découvrir alors et non sans surprise, une culture richissime, des traditions similaires à celles des espagnoles, une gastronomie exquise et une musique différente mis si envoûtante, bref, elle découvre "une culture arabe pleine de curiosités".
"L'idée d'écrire ce livre, qui est destiné au citoyen Lambda, est née de la nécessité de jeter la lumière sur un vieux topique : la peur de connaître l'autre nous empêche de nous rapprocher d'autrui ", affirme, dans des déclarations aux Médias espagnols, Juan Castilla qui se targue d'avoir nombre d'amis Marocains au Maroc et en Espagne.
" Nous devons admettre une réalité qui saute aux yeux : chaque jour, des personnes de l'autre rive viennent vivre en Espagne et il ne serait pas mal de conscientiser la société sur ce phénomène. Nous devons tous apprendre à vivre les uns avec les autres ".
Le livre, qui vient de paraitre aux éditions Almed, tente aussi d'apporter des éclairages sur la culture arabo-musulmane, sur les relations hispano-marocaines et cherche à démystifier certains préjugés qui façonnent les idées perçues sur les Marocains en Espagne.
"C'est un livre destiné à monsieur tout le monde pour qu'il apprenne plusieurs concepts sur la culture marocaine, sur la religion musulmane et sur les Marocains de façon générale. Des concepts qui sont totalement méconnus par la masse en Espagne ".
Pourquoi le racisme envers les Maghrébins est tellement patent en Espagne ?. Le livre tente également d'y apporter des réponses.
Selon son auteur, "il est curieux que lorsqu'on parle d'immigrant, l'Espagnol moyen pointe automatiquement du doigt les Maghrébins. Alors que les immigrés d'autres pays, on parle d'étrangers. Personne n'oserait appeler "Maure", une personnalité arabe de haut niveau et personne n'est raciste envers un footballeur comme Zidane, s'interroge Juan Castilla.
"Il est fort regrettable que dans les Médias Espagnols, le Marocain est toujours associé à l'immigration clandestine, à la drogue et aux délits de toutes sortes. Pourquoi ne parle-t-on pas des Marocains scientifiques, écrivains et musiciens entre autres. Pourquoi ne parle-t-on pas de ces Marocains qui maîtrisent les langues et qui sont mieux préparés que les Espagnols", s'indigne-t-il.
Il a, dans ce contexte, milité pour une meilleure connaissance de la langue arabe. "En plus d'étudier de façon approfondie la langue arabe, ce qu'il nous faut c'est une matière, un condensé de langue, d'histoire et de culture arabes, qui soit enseignée dans les écoles en Espagne. Ceci nous permettra de nous connaître et de comprendre un large pan de notre Histoire", a-t-il suggéré.
Source : MAP
Les «moutons noirs» sont de retour sous la Coupole. Ceux que l’UDC a choisis pour symboliser son initiative populaire «Pour le renvoi des étrangers criminels». Un support visuel qui a par ailleurs rimé avec victoire électorale en 2007. C’est aujourd’hui que la Commission des institutions politiques du Conseil des Etats décidera si elle présente un contre-projet direct, comme le souhaitent le PLR et le PDC. Le peuple aurait alors deux options dans l’isoloir.
La leçon des minarets
Pour mémoire: déposé en mars 2008, avec plus de 210 000 signatures réunies en un temps record, le texte de l’UDC prévoit une privation de titre de séjour en cas de condamnation par un «jugement entré en force pour meurtre, viol ou tout autre délit sexuel grave, pour un acte de violence d’une autre nature, tel que le brigandage, la traite d’êtres humains, le trafic de drogue ou l’effraction; ou s’ils (les étrangers) ont perçu abusivement des prestations des assurances sociales ou de l’aide sociale.» Un des buts est aussi d’unifier la pratique en Suisse en créant un mécanisme automatique.
Estimant élevées les chances de victoire de l’UDC devant le peuple, qui plus est juste avant les élections fédérales de 2011, le PDC et le PLR veulent offrir un vrai choix au souverain, le contre-projet indirect du Conseil fédéral étant jugé insuffisant. «L’acceptation de l’initiative sur les minarets a fini de convaincre les sceptiques, reconnaît le conseiller national Hugues Hiltpold (GE). Sur un thème aussi émotionnel, nous devons répondre à certaines préoccupations, mais en apportant des réponses respectant notre Etat de droit. Ce qui n’est pas le cas de «l’initiative sur le renvoi.» La semaine dernière, les deux partis ont successivement présenté leurs idées, allant toutes dans les sens d’un durcissement par rapport aux lois actuelles, mais plus précises sur les délits menant à un renvoi.
Majoritaires au Conseil des Etats, le PDC et le PLR devraient trouver un terrain d’entente ce matin en commission. Si le plénum suit lors de la session parlementaire qui débute en mars, cette victoire ne pourrait être que d’étape. Car au Conseil national, ces deux partis, même s’ils font bloc, auront besoin d’une trentaine de voix supplémentaires. Une mission quasi impossible.
Résistance au National
A l’opposition tactique de l’UDC devrait s’ajouter celle de la gauche. «Il ne faut tout simplement pas voter, tranche le président des Verts, Ueli Leuenberger (GE). L’initiative est incompatible avec le droit international.» Un avis partagé par son homologue du PS, Christian Levrat (FR). Ueli Leuenberger ajoute: «Il est inacceptable d’expulser quelqu’un de la 2e génération vers son pays d’origine, qu’il ne connaît pas, alors qu’il est le fruit de notre société. Il faut une gradation dans la gravité des sanctions.»
En refusant tout contre-projet direct, la gauche n’offre-t-elle pas un triomphe facile à l’UDC? «De toute façon, même cette alternative est une victoire de l’UDC, assène Ada Marra (PS/VD). On s’attaque aux étrangers en général, même de 2e ou 3e génération qui n’ont connu que ce pays, plutôt qu’aux vrais problèmes. C’est-à-dire par exemple à la lutte contre des réseaux criminels.»
Cantons souverains
- Aujourd’hui, le renvoi des étrangers est du ressort des cantons, que les expulsions relèvent du droit pénal ou non. En 2009, le canton de Vaud a ainsi renvoyé 111 étrangers pour des raisons pénales: 44 relevant de la Loi sur l’asile et 67 de la Loi sur les étrangers. Au total, Vaud a donc expulsé 585 personnes, pour des raisons pénales ou «ordinaires».
- A Genève, l’Office fédéral de la population n’est pas en mesure de chiffrer les personnes expulsées en raison de motifs pénaux. On sait seulement que 813 ressortissants étrangers ont été effectivement renvoyés de Suisse: 610 personnes relevaient du domaine de la Loi sur les étrangers (permis B, C) et 203 du domaine de la Loi sur l’asile. Ces chiffres comprennent donc les requérants d’asile déboutés, les délinquants de passage, les clandestins ainsi que les personnes qui ont perdu leur droit de séjour en Suisse. A ceux-là s’ajoutent 581 personnes dont le renvoi a été prononcé, mais dont l’exécution n’a pu être contrôlée (personnes disparues).
Source : Tribune de Genève
Deux voitures carbonisées mises tête-bêche contre un tas de pneus usagés. A la sortie de Rosarno, sur la route qui traverse la plaine calabraise en direction de Gioia Tauro, ce sont les seuls signes visibles des affrontements qui, les 9 et 10 janvier, ont opposé une partie des immigrés africains à des habitants de cette petite ville calabraise de 15 000 habitants. Non loin, deux policiers surveillent l'entrée d'un immense hangar où, par centaines, les Africains passaient la nuit pendant la saison de la récolte des agrumes. Un peu de repos entre deux journées de douze heures, payées 25 euros.
Aujourd'hui, plus personne ne vient plus trouver refuge dans ces courants d'air. "C'est étrange de voir Rosarno sans ses Africains", se désole Damiano, 16 ans, élève du lycée La Piria. Avec sa copine Erika, il avait organisé des cours d'alphabétisation pour les immigrés et un spectacle à Noël. "Les immigrés se trouvaient bien à Rosarno, assure-t-il. C'est seulement une petite minorité qui a voulu les chasser." "Nous avons prévenu les autorités régionales, locales. Photos à l'appui, rappelle Don Ennio Stamile, délégué régional de la Caritas pour la Calabre, l'organisation catholique internationale à laquelle l'Etat italien semble avoir délégué une partie de sa politique sociale. Les conditions de vie des immigrés étaient insupportables, un jour ou l'autre cela devait arriver. Mais personne ne nous a répondu."
En deux jours de violences, Rosarno est devenue le symbole de l'infiltration mafieuse dans l'agriculture locale, de l'intolérance à l'égard des étrangers, d'une forme d'esclavage moderne et de l'impuissance de l'Etat. Président de la République, premier ministre, parlementaires défilent en Calabre. On vient à Rosarno pour comprendre. Pourquoi, dans un pays qui a vu émigrer 27 millions de ses habitants à travers le monde, 1 500 Africains ont-ils été terrorisés puis chassés à coups de chevrotine et de manches de pioche ?
Alessandro Campi, directeur scientifique de la Fondation Farefuturo, proche de la droite, interprète les événements de Rosarno comme "un signal". "Mais, interroge-t-il, comment intégrer des étrangers alors que le pays n'a pas encore trouvé son identité 150 ans après la naissance de l'Etat italien ? Nous restons profondément divisés, immobiles, accrochés à nos identités locales. L'intégration suppose une mobilité sociale et une forme d'unité autour d'un projet." A ses yeux, la société italienne n'a "ni l'un ni l'autre". "Nous nous contentons de gérer les urgences dans une forme d'éternel présent."
A Rosarno, on a d'abord pointé le rôle présumé de la 'Ndrangheta (la mafia calabraise). Une enquête est en cours pour tenter de savoir si les familles mafieuses qui règnent sur l'économie locale n'ont pas volontairement provoqué la "chasse aux Noirs" de Rosarno pour faire déguerpir ces immigrés devenus inutiles, dès lors que les subsides de l'Union européenne rapportent plus aux exploitants que la vente des oranges, des mandarines et des kiwis. La faute à la Camorra (la mafia napolitaine) avait-on dit, également, quand, en septembre 2008, à Castel Volturno (Campanie), sept Africains avaient été proprement exécutés.
La faute de voisins excédés, avait-on entendu après les incendies, au printemps et à l'été 2007, de plusieurs camps roms à la périphérie de Naples et de Rome... L'explication est en partie vraie. Mais il a fallu un article du quotidien du Vatican, L'Osservatore Romano, le 11 janvier, pour mettre les pieds dans le plat : "Non seulement écoeurants, les épisodes de racisme dont la presse se fait l'écho nous ramènent à la haine muette et sauvage envers une autre couleur de peau que nous croyions avoir dépassée (...). Nous n'avons jamais brillé par notre sens de l'ouverture, nous Italiens du Nord au Sud."
Vérone, 260 000 habitants, dans la très riche Vénétie, à 1 000 km au nord de Rosarno. Ici, règne le parti anti-immigré de la Ligue du Nord. A l'hôtel de ville, Flavio Tosi, le jeune maire leghiste, élu en 2007 avec 60 % des voix, vient d'être condamné définitivement pour propos racistes à trois ans d'interdiction de meeting. Y aurait-il un lien de cause à effet entre son discours et celui de son parti et les événements de Rosarno "La Ligue n'existe pas en Calabre. Pourquoi voulez-vous que nous soyons responsables ?"
Pourtant, c'est bien ce parti, fort de quatre ministres dont celui de l'intérieur, qui multiplie les provocations racistes. La "criminalisation" de l'immigration clandestine, passible aujourd'hui de six mois de prison, c'est la Ligue. La légalisation des "rondes citoyennes" pour faire régner l'ordre et la tranquillité ? C'est elle. L'opération "Noël blanc" dans une petite ville de Lombardie pour recenser et expulser les immigrés clandestins avant les fêtes ? Encore elle.
La thématique électorale est gagnante : la Ligue pèse près de 30 % des voix dans certaines provinces du Nord et son influence gagne du terrain. "Pour la première fois en Italie depuis le fascisme, des formes de racisme sont assumées au sommet des institutions, explique Enrico Pugliese, sociologue à l'université La Sapienza, à Rome. Cette légitimation de la xénophobie conduit à des orientations violentes et de plus en plus explicites."
Dans la ville de Romeo et Juliette, les immigrés représentent 13 % de la population. Ils sont devenus invisibles, relégués dans les quartiers périphériques. La paix sociale, pour le maire, repose sur un seul pilier : la règle. "Le maire précédent était trop laxiste, explique-t-il. Il a laissé les immigrés s'installer partout, dans les parcs et les jardins de la ville. Les habitants avaient peur. Nous, nous avons multiplié les contrôles. Les étrangers doivent savoir qu'ils ne peuvent pas vivre chez nous comme ils vivaient chez eux. L'Italie n'est pas un pays raciste, mais ceux qui ne sont pas en règle doivent être punis."
Les punis, ces immigrés qui n'ont pour seuls papiers qu'un permis de séjour périmé et un avis d'expulsion, nous les retrouvons à Caserte (Campanie). La "Tente d'Abraham" est l'un de ces nombreux centres d'accueil pour quelques-uns de ces Africains qui sont parvenus à rejoindre l'Italie par la mer avant que la signature d'un accord de refoulement avec la Libye ne tarisse ce flux d'immigration. Coincé entre deux terrains vagues, ce bâtiment moche abrite 70 personnes alors qu'il est prévu pour en héberger une vingtaine. On y dort à 6 ou 8 par chambre.
Assim, arrivé du Togo il y a un an et demi, raconte : "Tous les jours, vers 4 h 30, nous nous rendons sur un des ronds-points de la ville. Les employeurs en bâtiment viennent nous prendre. D'autres fois, ce sont les exploitants des plantations de tabac. Les journées durent du lever du jour à la tombée de la nuit. Je suis payé 25 euros par jour." Le donneur de travail n'embauche jamais deux fois de suite les mêmes immigrés, de peur d'être reconnu et dénoncé. "Il vous arrive d'avoir des bons contacts avec eux ?", demande-t-on. "Ils nous prennent pour travailler, pas pour prendre de nos nouvelles", cingle Michel Djibo, un Ivoirien.
Sortir, avoir des contacts avec la population ? Trop risqué. Trop humiliant aussi. "Dans les bars, si on commande un café, il nous est servi dans un gobelet en plastique. Comme si on avait la maladie." Mamadou, Ivoirien, a des larmes plein les yeux : "La vie est trop difficile ici. Il faut un papier avant de pouvoir commencer à vivre, à travailler, à trouver un logement. Les Noirs vivent mal, mal, très mal. On est malheureux, emprisonnés. Les Italiens nous considèrent comme des chiens. Non, même pas. Les animaux sont mieux traités que nous." Gian Luca Castaldi, qui gère ce centre d'accueil, tente une explication : "Ce n'est pas forcément du racisme de la part des Italiens, mais de l'envie. Pour un jeune du coin, le maximum de l'ambition sociale est d'obtenir une indemnité de chômage. Ils voient arriver des types qui ont risqué leur vie pour faire des boulots dont eux ne veulent même pas. Au fond, ils envient leur courage."
Réduits à une forme d'esclavage, ces immigrés n'ont pas choisi l'Italie par hasard. Des secteurs entiers de l'économie, le bâtiment et l'agriculture, reposent sur l'exploitation des clandestins. Moins ils sont en règle, plus ils sont malléables et corvéables. "Les immigrés continueront à défier toutes les lois, même les plus restrictives, tant qu'ils sauront qu'en Italie il n'y a pas besoin de permis de séjour pour travailler", écrit l'économiste Tito Boeri, dans La Repubblica.
La situation ne fait qu'empirer. Alors que la loi prévoit un délai maximum de vingt jours pour obtenir le renouvellement du permis de séjour, les immigrés doivent désormais attendre entre cinq et dix-huit mois pour obtenir ce document. Volonté délibérée de la part de l'administration de laisser cette population dans la fragilité afin de l'exploiter davantage ? "La loi produit volontairement la clandestinité. C'est une forme de discrimination institutionnelle", répond Shukri Saïd, fondatrice de l'association Migrare, qui a mené une longue grève de la faim pour dénoncer les lenteurs de l'administration.
Directeur de l'institut d'études sociales Cencis, qui ausculte depuis plus de quarante ans la vie des Italiens, le sociologue Giuseppe de Rita assure, lui, que "les Italiens ne sont pas plus racistes que le reste des Européens confrontés à l'immigration, mais sont habités d'un sentiment de supériorité". "Les Napolitains, explique-t-il, ont essayé de rouler les Américains quand ils les ont libérés en 1943. Les Italiens s'imaginent toujours plus forts que les derniers arrivés."
Source : Le Monde
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a refusé la nationalité à un ressortissant étranger qui oblige sa femme française à porter le voile intégral, un cas de figure sans précédent en France.
Cette décision intervient quelques jours après les conclusions d'une mission parlementaire préconisant d'interdire cet habit dans les lieux publics.
C'est la première fois que la naturalisation par le mariage est refusée pour ce motif, visant ainsi un conjoint pour l'obligation faite à son épouse de porter le voile intégral.
En juin 2008, le Conseil d'Etat avait rendu un arrêt confirmant le refus d'octroyer la nationalité française à une Marocaine portant le voile intégral, en stigmatisant une "pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française".
"Pour répondre à certaines rumeurs, Eric Besson confirme avoir contresigné et transmis aujourd?hui au Premier ministre un projet de décret refusant l?acquisition de la nationalité française par un ressortissant étranger marié à une Française", selon un communiqué du ministère.
"Il faut refuser l'accès à la nationalité française à tout homme qui impose à sa femme de porter le voile intégral", a préconisé M. Besson sur LCI. Il a souligné toutefois qu'il ne prétendait pas régler au travers de ce cas particulier un "problème plus global".
Interrogé sur ce cas, le ministre a évoqué un homme qui dit "très explicitement +je ne crois pas à la laïcité, je ne crois pas à l'égalité hommes-femmes, ma femme n'aura jamais le droit de se promener sans son voile intégral et je ne serrerai jamais la main d'une femme car la femme est un être inférieur+".
M. Besson a refusé de révéler l'identité et l'origne de ce ressortissant pour qu'il "ne soit pas stigmatisé" et "parce que d'autres membres de sa nationalité respectent scrupuleusement les lois de la République".
L'acquisition par un étranger de la nationalité française est soumise à un certain nombre de conditions, notamment son "assimilation à la communauté française" attachée aux principes de la laïcité et de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Considéré comme un symbole de l'islam radical parfois porté par des femmes et des jeunes filles sous la contrainte du mari ou du père, le voile intégral n'est pas compatible avec ces valeurs, du point du vue du président Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'Etat a déclaré à maintes reprises que la burqa et le niqab n'étaient "pas bienvenus en France" où sont concernées moins de 2.000 musulmanes, dont nombre de converties.
L'assimilation à la communauté française est vérifiée lors d'un entretien individuel que le demandeur doit avoir avec un agent de la préfecture, s'il réside en France, ou du consulat s'il se trouve à l'étranger.
C'est d'ailleurs les conclusions de cet "entretien préalable" qui a permis à M. Besson de prendre la décision qu'il vient d'annoncer, selon son communiqué.
En 2009, selon les chiffres officiels, 108.275 étrangers ont acquis la nationalité française, soit presque autant qu'en 2008 (107.000), des résultats qui placent la France en tête des pays européens pour l'acquisition de la nationalité.
La décision de M. Besson intervient quelques jours après les conclusions de la mission parlementaire sur le voile intégral préconisant son interdiction dans les lieux publics.
Selon un récent sondage, une large majorité de Français (57%) sont favorables à une loi interdisant le port du voile intégral.
Source : AFP
Si le volume global des transferts des Marocains résidant à l'étranger au Maroc a été multiplié par 3 entre 1993 et 2007, il a commencé à enregistrer des signes d'essoufflement depuis quelques années déjà.
Toutefois, la grande régression a été ressentie en 2008 depuis le début de la crise (les transferts ont baissé de 3%). Cette baisse a en effet dévoilé l'importance de la contribution de ces transferts de fonds, qui constituent aujourd'hui une source de financement importante pour l'économie nationale, dans le maintien des équilibres macro-économiques du pays et les finances de l'Etat. Ce constat a poussé le gouvernement à mettre en place une batterie de mesures pour atténuer les effets de la crise sur l'économie nationale. Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, à l'instar des autres départements, a élaboré pour sa part un programme pour encourager les investissements des MRE au Maroc.
Ce programme qui avait démarré l'été dernier par la mise en place du fonds MDM pour encourager les investissements de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CMRE) s'est poursuivi par l'élaboration d'une étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement de cette communauté.
Présentée vendredi dernier à Rabat par le ministre Mohamed Ameur, cette étude a dévoilé les difficultés et obstacles qui entravent le transfert par les MRE davantage de fonds vers le Maroc. Des difficultés qui concernent surtout le coût très élevé des transferts de fonds vers le Maroc et la réticence des MRE à investir dans des projets locaux. D'après ce document, la problématique des coûts des transferts est réelle pour la communauté des MRE surtout depuis le développement du mode «cash to cash» (parallèlement au mode de virement bancaire).
Ce dernier opère une ponction non négligeable sur le montant de transferts pouvant atteindre jusqu'à 32% du montant. La solution à ce problème nécessite donc, selon l'étude, la mise en place d'une stratégie qui impliquerait les opérateurs, les pouvoirs publics et la CMRE elle-même. D'après le ministère, il serait opportun d'examiner les voies et moyens de perpétuer la gratuité des transferts de fonds des MRE instauré cet été comme réponse partielle aux effets de la crise sur le volume des transferts des MRE. «Les opérateurs au Maroc, principalement les banques, ont un rôle majeur à jouer dans cette stratégie du fait qu'elles gèrent la plus grande partie de ces transferts et qu'elles ont une logistique propre ou adossée à leurs partenaires dans les pays d'accueil», souligne Mohammed Ameur. Autre question influençant le développement des transferts de fonds des MRE est la faiblesse de l'investissement productif. Cela est dû aux handicaps additionnels, d'ordre institutionnel, que rencontrent les investisseurs MRE tout au long du processus d'investissement au Maroc et l'insuffisance du temps nécessaire pour un MRE pour prospecter, préparer et réaliser un projet.
Ces obstacles provoquent d'après le ministre, la méfiance des candidats investisseurs MRE. La résolution de ces problématiques nécessitera donc l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie qui s'appuiera sur les résultats de l'étude et impliquera tous les acteurs concernés pour réfléchir aux meilleurs moyens de faire des MRE des vrais acteurs et vecteurs de développement économique du Maroc. Ladite stratégie s'articulera autour de deux objectifs majeurs à savoir la pérennisation et l'amélioration du flux des transferts de fonds des MRE vers le Maroc et l'optimisation de l'emploi de ces fonds transférés par les MRE particulièrement dans des investissements productifs. « Si les pouvoirs publics sont tout naturellement les responsables de la gestion du secteur sur le plan de la stratégie institutionnelle et réglementaire, les banques en sont le principal interface dans le domaine des relations économiques entre les MRE et le Maroc. Elles sont aussi, dans leur activité propre, les premiers bénéficiaires des transferts des MRE et seront certainement les premiers à pâtir de toute baisse du volume de ces transferts. Toute stratégie doit donc nécessairement impliquer le secteur bancaire dans sa totalité», indique le ministre.
L'étude propose donc des mesures à mettre en place du côté public comme de celui privé. En ce qui concerne les pouvoirs publics, il est recommandé d'inciter les banques à opérer directement dans les pays d'accueil et d'impliquer les associations de micro-crédit dans la mobilisation et l'emploi des transferts des MRE. S'agissant du secteur privé, on propose aux banques de garantir une gratuité permanente des transferts ou l'octroi d'une prime d'encouragement destinée aussi à réduire le coût du transfert et renforcer l'épargne et l'ouverture du double compte, sans frais de fonctionnement, dans le pays d'origine et le pays d'accueil. Notons que cette rencontre était également une occasion pour faire le point sur l'état d'avancement de la mise en œuvre du mécanisme (le fonds) d'encouragement des investissements des MRE. Ainsi, les banques, les représentants du secteur privé et de la CCG ainsi que les représentants du secteur public se sont réunis pour parler des actions entreprises dans le cadre de la promotion et l'opérationnalisation de ce mécanisme.
Les transferts de fonds de la CMRE
A l'image de l'évolution démographique de la migration, le volume des transferts des fonds de la CMRE a enregistré une progression remarquable ces quinze dernières années passant de 18.261 millions de DH en 19993 à 55.000 millions de DH en 2007.
L'Europe qui accueillait plus de 86% de la CMRE en 2007, occupait la première place en termes de provenance avec 88% du montant total des transferts.
Cependant, le fait marquant de cette évolution des transferts reste la progression remarquable des transferts en provenance de l'Amérique qui sont passés de 985 millions de DH en 2000 à 3192 millions de DH en 2007, enregistrant un taux de progression de 241% contre un taux de progression du volume global des transferts de la CMRE de 139 % sur la même période.
Source : Le Matin
La 7è édition du festival Cinéma et Migrations se tiendra du 10 au 13 courant à Agadir avec, à l'affiche certains des derniers films marocains et étrangers traitant de l'immigration.
Le public aura rendez-vous avec de grandes productions marocaines et étrangères traitant du thème de l'immigration, notamment "Norteado" de Rigoberto Perezcano, "Harraga" et "Bab el web" de Merzak Allouach, "L'absence" de Mama Keita, "Parcours de réfugiés" de Ali Benjelloun, "Sin Palabras" de Othman Naciri.
Cette manifestation culturelle, organisée par l'association "Initiative Culturelle", rendra hommage à la comédienne marocaine, Naïma Lemcherki et au réalisateur français d'origine algérienne, Merzak Allouach.
Une caravane cinématographique, organisée par le Centre Cinématographique Marocain offrira des moments forts au grand public d'Agadir par la projection de nombreux films.
Parallèlement à ces projections, des experts, universitaires et chercheurs vont animer des conférences et rencontres autour des questions de l'émigration internationale, sa perception par les jeunes, la coopération culturelle inter-maghrébine et l'adaptation cinématographique des romans marocains.
Cette édition, qui se tient sous la présidence du ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, prévoit également un atelier cinématographique qui sera animé par le réalisateur marocain Mohamed Karrat au profit des étudiants épris du 7è art.
Une soirée de sensibilisation sur les abus sexuels contre les enfants est également programmée conjointement avec l'association "Touche pas à mon enfant" avec à l'affiche de nombreux artistes marocains.
Cette soirée sera suivie d'une projection du court-métrage "Silence à haute voix" du réalisateur Driss Idrissi.
Source : MAP
Eric Besson et l'UMP ont accusé lundi la gauche d'avoir décrédibilisé le débat sur l'identité nationale, après la publication d'un sondage montrant qu'une majorité des Français le jugeaient "peu constructif".
Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale a annoncé la tenue d'un séminaire gouvernemental "dans les 15 jours", à l'issue duquel le président Nicolas Sarkozy annoncera des décisions et des orientations sur ce thème controversé.
Tout en défendant le bilan du débat qu'il a orchestré depuis l'automne, Eric Besson a esquissé une ébauche d'autocritique, estimant avoir "peut-être (...) présumé de (s)es forces".
Il aurait sans doute fallu, a-t-il dit sur France Info, "dès le début créer une espèce de comité des sages". qui aurait permis "quand la polémique est partie" (...) que ce ne soit pas moi mais un certain nombre d'intellectuels de gauche, de droite, des vrais républicains, qui répondent à cela".
Selon un sondage Obea-Infraforces pour 20 Minutes et France Info publié lundi, 53,4% des Français estiment que ce débat voulu par l'Elysée a été organisé dans un but "électoraliste".
De plus, 63% des personnes interrogées disent penser qu'il n'a pas été constructif et 61% jugent qu'il n'a pas permis de définir ce qu'était "être français", ce qui est son but affiché officiellement.
Dans un entretien publié par le quotidien gratuit 20 Minutes, Eric Besson dit "comprendre" qu'une telle proportion de Français ne soient pas convaincus "quand j'observe les caricatures mensongères dont il a été la cible".
"POURRISSEMENT"
"Ceux qui avaient des intérêts dans ce tabou, soit pour nier les problèmes - c'est le cas d'une gauche angélique - soit pour conserver un monopole - c'est le cas d'une extrême droite xénophobe - se sont ligués", accuse-t-il.
Il juge en outre que la critique d'une instrumentalisation à des fins électorales "n'est pas à la hauteur du débat".
La gauche et des associations ont critiqué ce débat qui s'est, selon eux, focalisé sur la question de l'islam et de l'immigration et a parfois donné lieu à des dérapages racistes.
L'UMP a inversé l'accusation lundi, estimant que le Parti socialiste s'était contenté, depuis le lancement du débat, de faire "des propositions qui ne concernent que la situation des étrangers comme la régularisation et le droit de vote des étrangers".
"Je trouve cela regrettable", a déclaré le porte-parole adjoint de l'UMP, Fréderic Lefebvre, lors de son point de presse hebdomadaire. A ses yeux, le PS est coupable d'avoir "pourri" un débat "essentiel pour l'avenir" de la France.
"Nous dénonçons le matraquage et la démission de la gauche (...) Je regrette qu'il y ait eu un boycott, voire un pourrissement par la gauche et une partie des intellectuels de gauche parce que ce débat est essentiel et se déroule dans la plupart des pays du monde", a-t-il ajouté.
Fréderic Lefebvre a insisté sur un enseignement du sondage: deux Français sur trois (66,8%) disent ne pas souhaiter la suppression de ministère de l'Immigration.
Ce sondage montre "qu'il ne faut en aucun cas supprimer (le ministère) or c'est une demande de la gauche", a-t-il ajouté. "C'est une belle réponse des Français".
L'enquête d'Obea a été réalisée fin janvier par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes constitué selon la méthode des quotas.
Source : Le Monde
Le CFCM (Conseil français du Culte musulman) a dénoncé lundi la profanation de la mosquée de Crépy-en-Valois (Oise) et réitéré sa demande d'une réflexion nationale sur l'islamophobie, dans un communiqué.
Des inscriptions islamophobes ont été peintes dans la nuit de samedi à dimanche sur le mur de l'enceinte de la mosquée de Crépy-en-Valois.
Le CFCM "lance un appel pressant aux autorités publiques pour mettre fin à cette série de profanations indignes et ignobles qui visent des lieux de prières et de recueillement". Depuis quelques mois, ajoute-t-il, "les profanations de mosquées se sont multipliées mettant en danger la cohésion nationale et le +vivre ensemble+".
Le CFCM "regrette que la mission parlementaire sur le port du voile intégral n'ait pas retenu dans son rapport final la demande de mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France". Il réitère cette demande "à laquelle le président de la République avait apporté son soutien moral" quand il avait reçu les représentants du CFCM à l'Elysée en décembre dernier.
Source : La Croix/AFP
Plus de 60% des Français estiment que le débat débat sur l'identité nationale, lancé fin octobre par le gouvernement, n'est pas "constructif", selon un sondage. Plus de la moitié d'entre eux pensent en outre qu'il s'agit d'une "démarche électoraliste".
A la question "estimez-vous que le débat sur l'identité nationale a été constructif?", 22% des sondés ont répondu oui, 63% ont répondu non, tandis que 14% ne se sont pas prononcés.
Les sondés sont 53% à trouver que ce débat "est une démarche électoraliste", visant à mobiliser les électeurs de droite en vue des élections régionales de mars, tandis que 29% répondent non et 16% ne se prononcent pas, selon cette enquête d'opinion réalisée par Obea-InfraForces pour le journal 20 minutes et la radio France Info.
Ce débat a donné lieu jusqu'ici à des centaines de réunions publiques et à des forums sur un site internet consacré à ce sujet. Il s'agit d'y définir ce qu'est "être français".
Cette grande concertation est vivement critiquée par la gauche et même par certains membres de la majorité de droite, qui craignent une stigmatisation des immigrés, pour la plupart des musulmans originaires d'Afrique et du Maghreb.
En octobre, 54% des Français jugeaient que ce débat était "important".
Source : Romandie
La 16ème édition du Maghreb des livres se tiendra les samedi 6 et dimanche 7 février 2010 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. L’objectif de cette manifestation, organisée par l'association Coup de Soleil, est de mettre en valeur l’ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb…Suite
(qu’il s’agisse de littérature, à travers les romans et la poésie, mais aussi des essais, de la bande dessinée, des beaux livres, etc.) et de multiplier les espaces de réflexion à travers des débats, des rencontres et des tables rondes.
Au cœur de la manifestation : le livre et les auteurs. Il s’agit des livres édités dans les 12 derniers mois en France, au Maghreb et ailleurs (ouvrages en langues française, arabe et tamazight) présentés au sein d’une grande librairie. 120 à 130 auteurs seront présents pour dialoguer avec leurs lecteurs et dédicacer leurs livres.
Outre le livre et les auteurs, le Maghreb des livres propose des espaces de débat et de réflexion : hommages, rencontres, tables rondes, cafés littéraires, sont programmés sur deux jours.
Cinq tables rondes, dont 2 sur l’Algérie, sont ainsi prévues portant respectivement sur l’actualité, l’histoire, l’intégration et la littérature, ainsi que trois hommages à des personnalités maghrébines où très liées à l’histoire franco-maghrébine.
Source : CNHI
Des centaines de Marocains de confession juive, affluent depuis jeudi soir à Gourrama, dans la province d'Errachidia, pour commémorer la Hiloula, pèlerinage rituel à la tombe de Rabbi Itshak Abehassira.
Cette manifestation, à laquelle des juifs Marocains venus des quatre coins du royaume, mais aussi du monde, a connu des moments forts de spiritualité et de recueillement, ponctués de prières.
Les rabbins marocains ont exprimé, lors de la cérémonie officielle de lancement de cette manifestation à laquelle a assisté une délégation conduite par le secrétaire général de la province, M. Azeddine Haloul, leur ferme attachement à leur mère-patrie, le Maroc, se félicitant de l'accueil chaleureux qui leur est réservé à chaque fois qu'ils se rendent à Gourrama pour célébrer cette fête religieuse.
"C'est une occasion qui me permet, à moi et à ma famille ainsi qu'à tous les juifs marocains du monde entier, de retourner à Gourrama, ma terre natale et de renforcer nos liens avec le Maroc, notre cher pays", a déclaré à la Map David Bouhssira, venu depuis Paris.
Le pèlerinage de cette année a été marqué également par une forte présence de jeunes, "signe de pérennité de cet attachement à nos racines et à notre terre d'origine", fait remarquer Benjamin Azeroual, jeune casablancais de 17 ans. Plusieurs habitants de la province d'Errachidia sont venus également assister à cette manifestation, en vue de rechercher et de revoir leurs anciens voisins, leurs amis d'enfance, avec qui ils partageaient des relations distinguées.
Décédé en 1921, Rabbi Ytzhak Abehassira qui est l'un des 600 saints du judaïsme marocain, est un témoin de la liberté de culte qui caractérise historiquement le Maroc.
Source : MAP
Le restaurateur marocain Hassan M'Souli, aux fourneaux en Australie, est nominé aux Gourmand Awards 2010, dont la remise est prévue le 11 février prochain à Paris, a-t-on appris auprès des organisateurs de ce Prix qui récompense les meilleurs livres de cuisine publiés en 2009.
Hassan M'Souli, l'un des quatre candidats en lice dans la catégorie "Best African Cuisine Book, est "finaliste pour recevoir le Gourmand Award pour son livre +Make It Moroccan+(cuisine marocaine)", a précisé à la MAP Edouard Cointreau, président du comité de ce Prix.
Le restaurateur marocain, propriétaire d'un restaurant à Sydney et auteur de plusieurs livres de cuisine marocaine, participera également au Paris Cookbook Festival, le premier salon du livre de cuisine de la capitale française (12-15 février) où il devra faire une démonstration de cuisine.
Fondés en 1995 par Edouard Cointreau, les Gourmand Awards vise à honorer ceux qui "cuisinent avec des mots", en aidant les lecteurs à trouver les meilleurs des 26.000 livres sur la cuisine, publiés chaque année, et les éditeurs à traduire et distribuer ces livres.
Il contribue ainsi au développement de la connaissance en la matière, dans le respect des différentes cultures culinaires, pour une meilleure compréhension de l'autre.
En 2008, des livres de 102 pays ont participé à cette compétition gratuite et ouverte à toutes les langues.
Source : MAP
Le festival des deux rives, organisé dans plusieurs villes du Maroc du 21 au 29 courant, a clos, vendredi, sa 3ème édition en apothéose avec un concert/fusion de musiques andalouse et flamenco.
La prestation aussi remarquable que remarquée du jeune talentueux, Jallal Chekkara, et de son orchestre, composé de musiciens marocains et espagnols, a donné un sens concret aux objectifs de ce festival qui se veut, selon M. José Monleon président de la fondation de l'Institut International de Théâtre méditerranéen, organisatrice du festival, "une expression artistique" et un lieu de "dialogue de l'imaginaire et de la mémoire''.
Les spectateurs, venus en masse au complexe culturel Mohammed VI, ont assisté également à d'autres moments forts de cette interférence culturelle et du dialogue culturel notamment le concert musical des '' femmes de la méditerranée'' durant lequel se sont distinguées, dans une harmonie déconcertante, les chanteuses Ilham loulidi et Ana Alcaide, ou encore le ballet flamenco de la chorégraphe Eva Flamenco.
Au cours de cette manifestation, lancée à Rabat par l'opéra Carmen, les spectateurs ont pu suivre 26 spectacles (danses, musiques, mimes, cirques) donnés dans six villes et qui ont drainé, selon les organisateurs, au moins 30.000 personnes.
Organisée, à tour de rôle, annuellement, depuis 2007, au Maroc et en Espagne, cette manifestation a pour objectif de promouvoir la coopération, la connaissance mutuelle, la cohabitation dans le cadre de la diversité et la consécration des valeurs communes, souligne le directeur adjoint de cette manifestation M. Larbi El Harti.
Source : MAP
Une enveloppe budgétaire de 80 millions d'euros a été allouée par l'Agence de développement Belge CTB-Maroc pour financer le nouveau programme indicatif de coopération maroco-belge (2010-2013).
Ce programme, dont le montant représente le double de celui alloué au précédent, a été lancé, vendredi soir à Rabat, en présence d'un parterre de personnalités marocaines et étrangères.
Il portera sur deux secteurs prioritaires en l'occurrence l'eau et l'agriculture. Une attention particulière est également accordée aux thèmes transversaux tels que l'égalité des sexes, la gestion durable de l'environnement et le changement climatique ou encore les droits de l'enfant.
En décembre 2009, la Belgique et le Maroc se sont mis d'accord sur un programme indicatif de coopération étalé sur les trois années à venir, a déclaré à la presse l'ambassadeur de Belgique, M. Jean-Luc Bodson.
Le Maroc et la Belgique ont entamé leur coopération de développement depuis 1965 soit près de 45 ans de coopération fructueuse, a-t-il ajouté, rappelant que les deux parties " célèbrent aujourd'hui le 10ème anniversaire de la CTB, l'agence belge de développement qui a atteint sa vitesse de croisière".
Cette cérémonie célèbre également l'entrée de la Belgique au "G 0,7" qui est un club des pays qui consacrent 0,7 pc de leur PNB aux dons de coopération et de développement, a fait remarquer M. Bodson. Ce club ne compte que six pays à savoir la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suède, la Norvège et le Danemark, a-t-il ajouté.
L'agence belge de développement dispose désormais d'une nouvelle identité visuelle, plus forte et plus cohérente dont un nouveau logo symbolisant le partenariat et solidarité mondiale, et une nouvelle signature "Construisons un monde équitable".
Cette cérémonie s'est déroulée en présence de la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli et du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Source : MAP
Une étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement des marocains du monde recommande la pérennisation et l'amélioration des flux des transferts de leurs fonds vers le Maroc.
Présentée, vendredi à Rabat, lors d'un séminaire sur les mesures prises par le gouvernement visant le développement de l'investissement des MRE, cette étude appelle à l'optimisation de l'emploi de ces transferts, particulièrement dans les investissements productifs.
Réalisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'étude souligne également l'importance de développer un système d'information et de reporting au niveau des différents intervenants dans la collecte et le transfert des fonds (Bank Al Maghrib, les banques commerciales et l'Office des changes).
Ce système sera d'une "grande utilité et une source d'information en temps réel, nécessaire pour concevoir une stratégie de réponse également en temps réel", selon l'étude.
Compte tenu de la conjoncture actuelle marquée par la crise économique internationale, l'étude met l'accent sur la nécessité de concevoir et de mettre en place un système qui "pourrait aider à anticiper les tendances futures et concevoir les actions appropriées".
L'étude n'a pas manqué de relever les handicaps rencontrés par les MRE qui veulent investir au Maroc, énumérant notamment dans ce cadre le manque d'information et de sensibilisation, les problèmes d'accompagnement, de foncier et de justice.
Il est recommandé donc le lancement d'une action de sensibilisation des MRE dans les pays d'accueil, pour contribuer aux efforts visant à résoudre les difficultés que rencontrent les Marocains du Monde porteurs de projets au Maroc.
L'étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement des MRE s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour concevoir et mettre en œuvre une politique volontariste et intégrée en faveur de cette communauté.
Le séminaire, auquel a pris part le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, se veut une occasion pour débattre de la place des mesures visant le développement de l'investissement des MRE dans l'environnement juridique et financier et l'identification des conditions favorables à leur mise en œuvre.
Source : MAP
Le cinéma marocain est l'invité d'honneur de la 32è édition du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand (Centre de la France) qui se tient du 29 janvier au 6 février.
La programmation marocaine comprend une rétrospective de films représentant "les moments forts de la production marocaine": les années 50-70 avec les pionniers, les années 90 marquées par les cinéastes issus de l'immigration et les années 2000, reflet d'une nouvelle génération d'auteurs.
Plus de 40 courts-métrages de réalisateurs marocains sont programmés à cette édition du festival.
Cette rétrospective réunit aussi plusieurs cinéastes consacrés internationalement par leurs longs métrages comme Laïla Marrakchi, Faouzi Bensaïdi, Ismaël Ferroukhi ou encore Nabil Ayouch.
Le court-métrage marocain "Passion courte", de Mahassine El Hachadi (2009), est en lice à la compétition internationale du festival aux côtés de 78 autres films représentent 53 pays.
Le jury qui a sélectionné les courts-métrages des trois compétitions (internationale, nationale et Labo) a visionné plus de 6.500 films, un record, selon les organisateurs.
Parallèlement au festival, se tient le 25è marché du court-métrage, un rendez-vous des professionnels du monde entier qui offre un catalogue de 6.000 films.
Le festival avait accueilli plus de 137.000 visiteurs en 2009 et devrait encore une fois confirmer sa réputation de "découvreur de talents".
Source : MAP
La Mauritanie reste un pays majeur de destination et de transit pour les migrants d'Afrique sub-saharienne, puisque 84 pc des quelque 100.000 immigrés en situation irrégulière pour la plupart vivant actuellement en Mauritanie provient de pays voisins, en particulier du Sénégal (38 pc) et du Mali (28pc), mais aussi de Gambie, de Côte d'Ivoire et de Guinée-Bissau, a indiqué l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Dans un rapport, présenté vendredi à la presse à Genève, l'OIM a précisé que ce chiffre comprend les migrants qui travaillent dans le secteur informel de l'économie mauritanienne, ainsi que les migrants qui transitent par la Mauritanie sur le chemin de l'Europe à travers les îles Canaries.
En 2008, note le rapport, 100.000 Mauritaniens avaient émigré à l'étranger, principalement en Afrique de l'Ouest (65,6 pc) et en Europe (20,6 pc), mais aussi en Afrique centrale (2,4 pc), en Amérique du Nord (2,5 pc) et vers les pays du Golfe (0,3 pc).
Selon l'OIM, l'émigration des Mauritaniens est principalement due à la diminution des opportunités dans l'économie nationale et à un secteur informel saturé, qui poussent un nombre croissant de jeunes non qualifiés et de chômeurs à immigrer.
Le rapport indique que les fonds envoyés par ces immigrés jouent un "rôle crucial" dans l'amélioration du niveau de vie des familles en Mauritanie, même si les fonds envoyés ont été estimés à seulement 2 millions de dollars en 2008, ce qui représente 0,1 pc du PIB du pays.
Source : Casafree/MAP
Des délégations française et sénégalaise ont décidé vendredi à Dakar de mettre en place les modalités de suivi de ‘’l’application optimale’’ de l’accord sur l’observatoire des flux migratoires et le comité mixte paritaire, a appris l’APS de source diplomatique.
L’objectif est d’arriver à ‘’favoriser une meilleure maîtrise des flux migratoires’’, indique samedi le ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Les deux délégations étaient conduites, respectivement, par Stéphane Fratacci, secrétaire général du ministère français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, et par l’ambassadeur Absa Claude Diallo, son homologue du côté sénégalais, signale le texte.
Les deux parties comprenaient des représentants de ministères et structures impliqués dans la mise en œuvre de l’accord.
Elles se sont retrouvées mercredi, jeudi et vendredi pour tenir la première réunion du comité mixte paritaire de suivi de l’application de l’Accord de gestion concertée des flux migratoires.
Cet accord date du 23 septembre 2006 et son avenant du 25 février 2008, signés entre la France et le Sénégal et entrés en vigueur le 1er août 2009.
Il s’inspire de l’Approche globale des migrations consacrée par les Conférences euro-africaines sur la migration et le développement, tenues à Rabat, en juillet 2006 puis à Paris, en novembre 2009.
Il est ‘’le reflet d’une volonté commune marquée par l’histoire et l’intensité des relations entre les deux pays (le Sénégal et la France), en vue d’appréhender, dans le cadre d’un partenariat, la problématique migratoire’’, souligne le communiqué.
‘’Cette réunion (de Dakar) a permis de préciser les conditions d’une bonne application des dispositions de l’accord qui ont vocation à encourager la migration circulaire légale et à lutter contre l’immigration irrégulière’’, rapporte la même source.
Aussi a-t-elle permis de ‘’souligner le lien entre migration et développement par des actions de développement solidaire notamment en soutien aux initiatives de la diaspora sénégalaise en France’’.
Des dispositions ont déjà mises en œuvre notamment celles favorisant la circulation des personnes entre la France et le Sénégal ainsi que l’exécution d’un nouveau programme de développement solidaire,.
Ce programme est étalé sur trois ans (2009-2011), à hauteur de plus de 6 milliards de FCFA. Il poursuit et élargit le programme de développement solidaire engagé en 2005 et arrivé à son terme. Les délégations se sont félicitées de ces dispositions.
‘’Les deux parties ont notamment retenu le principe d’un dispositif permettant d’assurer, entre les deux pays, la transmission et le rapprochement des offres et demandes d’emplois dans les 108 métiers figurant sur la liste annexée à l’accord’’, poursuit le texte.
Il note à cet égard que des dispositions pratiques sont en cours d’élaboration pour faciliter la mise en œuvre de l’immigration de travail en application de l’accord de gestion concertée des flux migratoires.
Source : Agence de presse sénégalaise
Les temps sont difficiles pour les immigrés en Autriche. Le gouvernement vient de durcir les conditions d’immigration et de rendre plus difficile l’accès aux allocations familiales. Des mesures qui font plaisir à l'extrême droite qui est certes dans l’opposition mais qui est créditée de 24% des intentions de vote pour les prochaines élections.
L’extrême droit en Autriche est la plus puissante d’Europe. Elle est notamment incarnée par le Freiheitliche Partei Österreichs (FPO) fondé en 1955 et dirigé un temps par Jörg Haider. Le FPO a toujours une place importante dans le paysage politique autrichien mais c’est en 1999 qu’il fait son entrée au pouvoir.
Le parti obtient alors 27% des voix lors des élections législatives et forme une coalition avec le Parti populaire autrichien. A l’époque, l’Union européenne inquiète avait placé l’Autriche sous surveillance afin de s’assurer que les principes démocratiques y étaient toujours respectés.
Une surveillance levée en 2000, alors que Jörg Haider ne fait pas partie du gouvernement et ne dirige plus le FPO. Le parti ne fait d’ailleurs plus vraiment recette et s’enfonce dans les sondages. Jusqu’à l’arrivée à sa tête de l’actuel président Heinz-Christian Strache en 2005.
Heinz-Christian Strache fait partie de la tendance la plus à droite du parti et est connu pour ses déclarations tranchées telle que «Vienne ne doit pas devenir Istanbul». C’est son parti qui a réussi le tour de force d’installer le débat sur l’immigration au cœur de la vie politique autrichienne.
Source : Euranet
- Cinéma et Migration : Entretien avec le réalisateur Moumen Smihi sur l'évolution de l'image de l'immigré à l'écran
- Nora El Hourch : Une réalisatrice engagée, porte-voix des femmes et des invisibles
- Selon une étude, l’Allemagne doit attirer 288 000 travailleurs étrangers par an
- Partenariat NIMAR-CCME: Rencontre avec Chafina Bendahmane
- Une étude de l’Insee met en lumière les paradoxe de l’intégration en France