jeudi 28 novembre 2024 06:47

L'Espagne socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, considérée sous peu comme l'Eldorado des immigrés à la recherche de lendemains meilleurs, a décidé de mener un revirement dans sa politique d'immigration en adoptant une loi polémique, décriée par les associations des immigrés et les ONG des droits de l'Homme.

Comme un malheur n'arrive jamais seul, les immigrés en Espagne, déjà malmenés par une crise économique et financière qui s'est fait ressentir particulièrement dans le pays en décimant sur son passage des millions de postes d'emploi, se retrouvent maintenant confrontés à une nouvelle loi sur l'immigration plus restrictive que les précédentes.

Selon les chiffres officiels, environ 4,5 millions d'immigrés vivent légalement en Espagne, soit environ 12 pc de la population. Le chômage fait rage dans leurs rangs avec plus de 500.000 immigrés sans emploi à fin septembre dernier.

Fini donc le temps où l'Espagne était considérée comme une destination phare de l'immigration. Fini les régularisations massives sévèrement critiquées par ses voisins. Fini le temps des vaches grasses où l'immigré était le bien venu pour faire tourner les rouages d'une machine économique fonctionnant à 100 pc. Et fini le temps où l'immigration était considérée comme "une chance pour l'Espagne", célèbre slogan au cÂœur de la campagne électorale de Zapatero. Maintenant, l'immigration devient un boulet que le pays s'efforce à se défaire par tous les moyens.

En cette période de vaches maigres, l'Espagne ne veut plus d'immigrés. Le pays, englué dans une crise économique sans précédent avec près de 4 millions de chômeurs, décide de réformer sa législation de l'immigration et adopte une Loi des plus restrictives pour ce faire.

Jeudi dernier, le Congrès des députés espagnols (chambre basse) a adopté la 4-ème réforme de la loi sur l'immigration dite "Loi des Etrangers", c'est dire que le sujet est extrêmement sensible pour le pays.

La nouvelle loi a pu passer l'épreuve de la chambre basse du Parlement grâce à l'appui des formations nationalistes celles catalanes, canariennes et basques.

En échange de leur appui, les nationalistes Catalans ont réussi à obtenir de plus amples compétences pour les communautés autonomes en matière de gestion de l'immigration. La coalition Canarienne a réussi à imposer la possibilité de confier la tutelle des mineurs non accompagnés, qui saturent ses centres d'accueil, à d'autres communautés ou à des ONG spécialisées dans la protection des enfants. Quant aux Basques, qui avaient qualifié de "Berlusconiste" le nouveau texte de loi, ont réussi à obtenir que la période de rétention pour les clandestins n'excède pas les 60 jours.

Du côté du Parti Populaire (PP-Opposition) et comme il fallait s'y attendre, le nouveau texte a été critiqué vertement. La nouvelle loi sur l'immigration n'est qu'une "réforme de façade", a affirmé le PP en annonçant son intention de la "changer une fois au pouvoir".

Dès son adoption par le Congrès des députés, la nouvelle a suscité nombre de commentaires de la presse espagnole.

"C'est une réforme du rallongement de la période de rétention des clandestins et de la limitation du regroupement familial. Mais c'est aussi une réforme qui reconnaît le couple et qui protège les victimes de la violence du genre ou de la traite des femmes. Bref, il s'agit d'un texte qui provoque des réactions contradictoires", relevait la presse du pays.

Toutefois, il faut reconnaître que l'exécutif socialiste, sous la pression d'associations des immigrés, d'ONG des droits de l'Homme et de certains partis politiques, a du se rétracter sur certains points polémiques de cette loi et procéder à des réajustements pour la faire passer.

Il s'agit principalement de la suppression de la pénalisation des aides aux immigrés clandestins. D'autres nouveautés ont été également apportées à cette nouvelle législation notamment la régularisation de la situation des femmes immigrées victimes de la violence machiste.

Mais d'autres points polémiques persistent dans le nouveau texte qui prévoit un durcissement en matière d'immigration illégale et en matière de gestion de l'immigration. Ces points avaient suscité l'indignation des associations des immigrés en Espagne et des ONG des droits Humains.

Il s'agit principalement de l'extension de 40 à 60 jours de la période maximum de rétention des immigrés en situation irrégulière, les restrictions et le durcissement des procédures de regroupement familial (seule les personnes âgées de plus de 65 ans peuvent prétendre au regroupement familial à condition que leurs fils ou filles justifient cinq années de résidence régulière en Espagne), les limitations du droit à l'enseignement et enfin la clause sur les clandestins mineur d'âge.

En dehors de l'alcôve du Congrès des députés, des ONG de défense des droits Humains et des droits des immigrés, comme Amnesty Internationale, la commission espagnole d'aide au réfugiés (CEAR), Caritas et Red Acoge, tout en reconnaissant "une certaine amélioration" du texte adopté comparativement avec le projet initial, ont tiré la sonnette d'alarme sur le caractère restrictif de la loi sur l'immigration.

"Le nouveau texte de loi comporte des restrictions importantes des Droits fondamentaux des immigrés", ont-elles averti.

D'autres associations des immigrés notamment Marocains et Latino-américains, ont affirmé que la nouvelle loi comporte aussi bien des aspects positifs que des aspects négatifs.

Après l'épreuve du Congrès des députés, la nouvelle loi doit être examinée par la chambre haute du Parlement pour d'éventuels nouveaux amendements avant son adoption définitive prévue pour la fin de l'année.

Il s'agit de la quatrième réforme de la Loi sur l'immigration en huit ans en Espagne et la première sous le gouvernement socialiste PSOE. Les trois antérieures réformes l'ont été sous les gouvernements du PP.

Source : Le Matin

Un conseil de gouvernement se réunira, jeudi à Rabat, sous la présidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi,indique lundi un communiqué de la Primature.

Le conseil se penchera sur l'examen d'un projet de décret portant application de la loi relative à l'entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l'émigration et l'immigration irrégulières.

Source : La Vie eco

"Mogador : carrefour des cultures et témoin de l'histoire" est le thème d'un séminaire organisé, dimanche à Essaouira, à l'initiative de l'association Mogador et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Organisé en marge du festival des Andalousies Atlantiques (29 octobre - 1er novembre) par l'association Mogador et la Fondation des Trois cultures, ce débat a été animé par M. André Azoulay, conseiller de SM le Roi et président du festival.

Selon M. El Yazami, président du CCME, cette table ronde permet de retracer l'histoire de Mogador depuis l'antiquité avec toute une série de présentations sur la ville au temps médiéval et aux 16, 17 et 18èmes siècles.

Dans ce sens, M. El Yazami a insisté sur deux éléments. Tout d'abord, le pluralisme et la diversité de la population d'Essaouira et son ouverture sur le monde. Ensuite, dit-il, le rapport étroit qui existe entre l'émigration et l'histoire de cette ville, puisque les souiris non seulement ont accueilli les étrangers, mais aussi émigré depuis les 17 et 18-èmes siècles.

L'importance de ce colloque réside aussi dans son ouverture sur le grand public en vue de vulgariser les avancées de l'école historique marocaine.

"Aujourd'hui, nous avons une grande école d'histoire marocaine", a-t-il dit. Pour ce faire, les résultats ne doivent pas rester confinés dans le milieu universitaire, mais proposés au grand public et le colloque verse dans cette finalité, ajoute-t-il.

Dans le même contexte, M. El Yazami a évoqué les manifestations que compte organiser le CCME et visant à retracer l'histoire de l'émigration des Marocains.

Il s'agit de la 2-ème rencontre des Marocains d'ici et ailleurs, prévue le 19 et 20 décembre à Marrakech autour du thème "les femmes et l'émigration".

Il a aussi cité le Salon international du Livre qui sera organisé du 12 au 24 février prochain ou l'émigration sera à l'honneur.

"Ces actions illustrent d'abord les avancées de la recherche en matière d'histoire de l'immigration et l'ouverture progressive des archives qui permettent de révéler assez souvent des pans entiers de l'histoire nationale de chaque pays et d'intégrer, dans le récit national, la participation souvent essentiel des communautés d'origine étrangère.

Pour sa par, M. Abdelaziz El Khayyari, chercheur, a évoqué les recherches archéologiques qui montrent qu'Essaouira a été occupée depuis la préhistoire.

Elle a longtemps été considérée comme un des meilleurs ancrages de la côte marocaine.

Le débat a été également ponctué par des interventions sur "l'activité commerciale d'Essaouira du 18ème au 20ème siècles et "les juifs marocains et la Grande-Bretagne".

Source : MAP

Le ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, M. Jason Kenney, a indiqué que son pays "compte accueillir entre 240.000 et 265.000 nouveaux résidents permanents en 2010, soit le même nombre d'immigrants que les dernières années.

"Même si d'autres pays ont réduit leurs niveaux d'immigration pour faire face à court terme à la conjoncture économique difficile à l'échelle mondiale, le gouvernement maintient ses niveaux d'immigration pour répondre aux besoins économiques à moyen et à long terme du pays", a déclaré le ministre qui a déposé, vendredi, le Rapport annuel au Parlement sur l'immigration de 2009.

"En 2010, le Canada accueillera encore un nombre de nouveaux résidents permanents plus grand que le nombre moyen annuel des années 1990", a affirmé le ministre dans un communiqué ajoutant que "le plan de 2010 met l'accent sur l'immigration économique afin de soutenir l'économie du Canada pendant et après la reprise économique actuelle".
Et d'ajouter que "l'amélioration du Programme fédéral des travailleurs qualifiés fait partie de l'engagement global du gouvernement du Canada à l'égard de la modernisation du système d'immigration afin de maximiser sa contribution à notre croissance économique globale".

Source : Casafree

La commission interministérielle chargée de l'émigration a adopté le programme d'urgence relatif à la promotion de l'enseignement de la langue et la culture arabes aux enfants des Marocains résidant à l'étranger (MRE).

Dans une allocution prononcée lors d'une réunion, jeudi à Rabat, de la commission destinée à l'examen de ce programme, le Premier ministre M. Abbas El Fassi a incité les départements gouvernementaux concernés à conjuguer leurs efforts en vue de garantir la réussite de ce programme d'urgence, de façon à perpétuer les liens culturels et spirituels entre les MRE et leur mère patrie, indique un communiqué de la Primature.

M. El Fassi a en outre relevé l'importance de ce chantier auquel le gouvernement a accordé un intérêt particulier, conformément aux Hautes Orientations Royales visant à promouvoir la situation de la communauté marocaine établie à l'étranger, aux engagements pris dans le cadre de la déclaration gouvernementale et aux objectifs de la stratégie tracée dans le cadre du plan national pour la promotion de la situation des MRE.

L'importance du dossier, a-t-il ajouté, réside dans le fait qu'il représente un axe central de la politique publique concernant les MRE en vue de préserver leur identité nationale dans ses diverses dimensions et consolider leur attachement à la Mère patrie.

M. El Fassi a également indiqué que les objectifs et contenus des cursus scolaires en vigueur n'accompagnent plus les profondes mutations qu'a connues la communauté marocaine et les changements socio-économiques et politiques qu'ont connus les pays d'accueil. Cette situation, a poursuivi le Premier ministre, requiert une mise à niveau des programmes scolaires et leur adaptation culturelle aux nouvelles conditions.

Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre a souligné la nécessité de répondre à l'une des principales revendications des MRE à savoir la réforme du système d'éducation destiné à cette frange qui représente 10 pc des Marocains et qui soutient l'économie nationale grâce à ses transferts qui constituent la première source de devises, et ce malgré la crise économique mondiale, ce qui confirme son attachement à son pays d'origine.

Le gouvernement, a précisé M. El Fassi, a mis en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour relever les défis liés à ce chantier, dans le cadre d'une stratégie destinée aux MRE visant à préserver leur identité nationale et leur culture authentique et les aider à respecter la culture du pays d'accueil et mieux s'y intégrer.

Il a également évoqué les conclusions de l'étude réalisée sur l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine dans les pays d'immigration.

Cette étude, a-t-il ajouté, a décelé de profonds dysfonctionnements et lacunes qui menacent l'enseignement officiel et parallèle notamment concernant la gouvernance, les ressources humaines, les dispositions pédagogiques, les mécanismes de gestion ainsi que le désengagement de certains pays d'accueil des conventions bilatérales.

Pour sa part, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a présenté un exposé sur les axes principaux du programme d'urgence relatif à la promotion de l'enseignement de la langue et de la culture arabes aux enfants des MRE pour la période de 2009/2013, programme élaboré à partir du diagnostic de la situation de cet enseignement.

Ce diagnostic, a indiqué M. Ameur, a permis de mettre le doigt sur les dysfonctionnements concernant notamment l'approche pédagogique, le manque de ressources humaines, la multiplicité des intervenants et le chevauchement des missions.

A partir de ce diagnostic, le programme, qui a été adopté, s'articule autour de deux axes à savoir l'amélioration de l'enseignement officiel à travers la révision des attributions des différents intervenants, la mise à disposition des manuels scolaires, l'augmentation de l'effectif des enseignants de 50 pc et l'amélioration de leurs conditions ainsi que l'élaboration d'un manuel pédagogique spécial.

Le second axe comprend le développement des systèmes complémentaires à travers des partenariats avec les associations, la mise en place d'un programme culturel intégré, l'ouverture de centres culturels et l'encouragement de l'enseignement à distance et de l'enseignement à la demande.

Ont pris part à cette réunion, M. Mohamed El Yazghi, ministre d'Etat, M. Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, M. Driss Dahak, Secrétaire général du gouvernement, Mme Latifa Labida, Secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement scolaire, Mme Latifa Akharbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M.Omar Azzimane, président délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger ainsi que des représentants des départements ministériels concernés.

Source : MAP

Le film "Number One" de la Marocaine Zakia Tahiri a été sélectionné pour être projeté au Festival "Continent Afrique" prévu du 11 au 19 novembre à Mont-de-Marsan (Sud-Ouest de la France), apprend-on auprès des organisateurs.

Le programme de cette 4-ème édition comporte également la projection de films représentant l'Algérie, Madagascar, la Mauritanie, le Burkina Faso, la France et la Suisse.

Cette programmation tient compte de l'actualité des sorties mais aussi du répertoire du cinéma africain, précise-t-on de mêmes sources.

"Continent Afrique" est une manifestation qui s'attache à montrer l'Afrique, sa culture, son histoire, sa réalité et celle de ses diasporas par le biais du cinéma. Elle est mise en place par la collaboration du cinéma "Royal" de la ville et de l'Association "Arts des Suds" que préside la Marocaine Fatima Benjou.

A rappeler que trois films marocains avaient été projetés lors de l'édition de 2007. Il s'agit de "Tarfaya" de Daoud Aoulad Syad, "Messaoud" (Omar Mouldouira) et "R'da" de Mohamed Ahed Bensouda.

Née en 1963 à Lille (Nord de la France), Zakia Tahiri a passé son enfance à Casablanca avant de venir en France pour poursuivre ses études à Paris (théâtre et cinéma).

Comme actrice, elle a joué notamment avec Gérard Depardieu dans "Fort Saganne" d'Alain Corneau puis "Une porte sur le ciel" (Farida Belyazid), "Badis" et "A la recherche du mari de ma femme" (Mohamed Abderrahman Tazi), "Krim" (Ahmed Bouchaala) et "Hamilton" avec Peter Stormarer.

Source : MAP

Les participants au colloque international sur "la présence musulmane en Andalousie" ont appelé à la création d'un institut spécialisé dans la culture andalouse à Chechaouen.

Les participants ont incité, dans des recommandations qui ont couronnées les travaux de cette rencontre initiée par l'ISESCO en collaboration avec l'Association mondiale de la Dawa islamique et l'Association de la Dawa à Chefchaouen, les universités, les instituts scientifiques en Espagne à ouvrir leurs portes aux étudiants chercheurs dans le domaine de l'histoire andalouse et à leur apporter l'aide nécessaire.

Ils ont de même invité le Vatican et l'église espagnole à faciliter l'accès aux archives traitant des Morisques au profit des étudiants, mettant l'accent sur l'impératif d'explorer des approches nouvelles à même de favoriser le dialogue entre les civilisations et la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.

Soulignant l'importance d'une utilisation optimale des médias pour faire connaître l'histoire de l'Andalousie et des Morisques, les participants ont invité les établissements d'éducation et les départements concernés à accorder un intérêt particulier à l'enseignement de l'histoire andalouse dans sa globalité, et à multiplier les efforts pour préserver ce patrimoine et l'inscrire dans le registre du patrimoine de l'humanité.

Les participants à ce colloque de deux jours ont débattu de plusieurs thèmes, dont "la présence islamique en Andalousie (711-1492)", "les manuscrits et les documents arabes et étrangères portant sur le patrimoine andalou, "la culture andalouse et sa place dans les études et les recherches académiques et les préoccupations de la société civile", et "le patrimoine andalou et sa symbolique dans l'alliance des civilisations et le dialogue des cultures".

Le colloque, qui a connu la participation d'une quarantaine de professeurs chercheurs, universitaires et intellectuels venant, outre le Maroc, d'Espagne, de Tunisie, d'Egypte, d'Arabie Saoudite, et du Koweït, ainsi que de représentants de plusieurs associations, a été marqué également par l'organisation d'une exposition sur "l'histoire de l'Andalousie et des Morisques" et la présentation d'un ouvrage de l'historien Mohamed Ibn Azzouz Hakim intitulé "Atlas maâssat Al Andalous".

Source : MAP

Le Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier (CineMed), dont la 31-ème édition a eu lieu du 23 octobre au 1er novembre, a décerné une Bourse d'aide au développement au projet de long métrage "Chroniques de la cour de récré" du Marocain Brahim Fritah, apprend-on auprès des organisateurs.

Seize projets, dont "L'Amante du Rif" de la Marocaine Narjiss Nejjar, ont été sélectionnés cette année et présentés publiquement les 29 et 30 octobre par leurs réalisateurs et producteurs.

A l'issue des consultations, le Jury a récompensé "Chroniques de la cour de récré" par la Bourse décernée par le ministère français des Affaires étrangères, "Une famille libanaise" de Nadim Tabet (Liban) par la Bourse attribuée par l'Organisation internationale de la Francophonie, "Paradis" de Shimon Shai (Israël) par la Bourse octroyée par le Centre national français de la cinématographie, "Nu allongé" de la Tunisienne Kaouther Ben Hania par la Bourse de la Région Languedoc-Roussillon et "Les Deux vies d'Abderrahmane" du Français Philippe Faucon par la Bourse décernée par l'Association "Beaumarchais".

Il convient de rappeler que deux films marocains étaient en compétition lors de cette édition. Il s'agit du court métrage "Le bal des suspendus" d'El-Mehdi Azzam et du documentaire "Les damnés de la mer" de Jawad Rhalib.

Un autre court métrage marocain "Fatma" de Samia Charkioui a été programmé, quant à lui, dans la série panorama.

Créé en 1979, le Festival propose chaque année une semaine d'immersion totale dans la culture méditerranéenne. Fort de son succès, il est devenu international en 1989 en ouvrant une section compétition et accueille aujourd'hui près de 200 Âœuvres par édition.

Le CineMed, qui reste un véritable événement culturel et un lieu de rencontres et d'échanges autour de projections cinématographiques, a pour vocation de montrer au grand public des films peu connus et des acteurs et réalisateurs de grands talents qui se consacrent à cette culture méditerranéenne unique au monde.

Cette édition a vu la projection de plusieurs avant-premières, 12 longs métrages en compétition et 20 autres en panorama, 20 courts métrages en compétition et 20 autres en panorama ainsi que 10 documentaires en compétition.

Source : MAP

Les migrations sont un phénomène mondial, dont la complexité réside dans le fait qu'il est souvent traité d'un point de vue uniquement territorial ce qui empêche les pays d'y apporter des solutions efficientes, ont souligné, samedi à Marrakech, les participants à la 2ème World Policy Conference (WPC).

Les participants à une session intitulée "Migrations" ont ajouté que l'ensemble des solutions, jusque-là apportées à ce phénomène ce sont montrées inefficaces d'autant plus que la question des migrations a pris une dimension encore plus sécuritaire, notant que certaines mesures prises ces dernières années tel que le renforcement du contrôle dans les frontière n'ont pu qu'engendrer un développement spectaculaire de groupes mafieux spécialisés dans le trafic d'êtres humains.

Ils ont tenu à ajouter également que les changements climatiques, le développement des moyens d'information et de communication, la recrudescence de l'insécurité et de l'instabilité dans nombre de régions du globe, le vieillissement des populations des pays d'accueil, sont autant de facteurs qui incitent à la mobilité.

Un tel phénomène a eu pour conséquence directe de fragiliser les sociétés et de donner naissance à des phénomènes encore plus dangereux tels que l'extrémisme, la prolifération du crime ou encore la montée de trafic de drogue, ont-ils expliqué, s'interrogeant sur la manière d'aborder la question du développement tout en la liant à la migration.

Ils ont aussi remis en cause l'approche de l'immigration sélective qui a pour conséquence directe la fuite des cerveaux vers les pays du Nord, estimant que la manière selon laquelle ce phénomène est abordé jusqu'à présent ne peut pas durer dans le temps.

"Il ne peut y avoir de mondialisation à visage humain ni de gouvernance mondiale si on ne reconnaît pas le droit de tout un chacun de décider de son lieu de résidence", ont-ils dit, mettant l'accent sur le changement très profond que connaissent actuellement les migrations internationales.

Et de poursuivre que si traditionnellement les pays du nord menaient leurs propres politiques, il est désormais impératif de traiter ces questions dans le cadre d'une concertation entre les pays d'accueil et ceux d'origine.

Les participants ont, par ailleurs, tenu à préciser que les transferts des travailleurs migrants vers leurs pays d'origine se chiffrent à 300 milliards de dollars alors que les aides publiques sont estimées à seulement 120 milliards de dollars.

Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette conférence, initiée par l'Institut français des relations internationales (IFRI), servira d'occasion pour les 120 participants représentant près de 30 pays de se pencher sur sept axes principaux liés notamment à la "gouvernance politique", au "droit international", à "la gouvernance économique et financière", aux "mouvements migratoires", "énergie et climat", "santé et environnement", "eau, agriculture et alimentation".

Source : MAP

Les participants à une rencontre à Montréal sur les "murs et frontières en relations internationales" ont plaidé, vendredi, pour la levée de toute genre de barrières pour édifier "un monde et une mondialisation plus justes, plus humains et plus ouverts ".

"Les murs sont dans les têtes avant d'être sur le sol, entraînant hostilité mutuelle, xénophobie et ségrégation, dans le souci de se prémunir contre la perception des menaces extérieures voire intérieures", ont fait savoir les participants à cette rencontre réunissant des universitaires et des chercheurs en relations internationales représentant différents pays, dont le Maroc.

Ils ont indiqué que 20 ans après la chute du mur de Berlin, "murs et barrières délimitent encore d'importantes frontières dans le monde et même si la barrière physique disparue, un mur subsiste toujours dans les têtes".

Les différents panélistes, dont des chercheurs, universitaires et experts au sein du Centre d'Etudes internationales de Rabat, se sont interrogés sur la question du retour du mur en relations internationales et les facteurs qui ont conduit à cette résurgence de cette culture des barrières.

"L'après-guerre froide et l'après 11 septembre ont vu apparaître des murs frontaliers, symboles que l'on croyait disparus dans les affres de la décolonisation" et "définitivement éradiqués" avec la chute du mur de Berlin, ont-ils déploré.

Ces conférenciers ont fait savoir que depuis le 11 septembre 2001, des "murs", frontières physiques, sont réapparus dans plusieurs régions notamment en Palestine et à Chypre et à la frontière mexicano-américaine et au Cachemire tels des "symboles de sécurité" révélant une nouvelle ère des relations internationales.

Ils ont relevé qu'aux murs frontaliers connus sont venus s'ajouter, après la guerre froide, l'annonce de plus d'une vingtaine d'"ouvrages maçonnés" pour marquer les frontières infra et interétatiques.

Pour séparer ou protéger, la version actuelle du mur pourrait correspondre à la "polarisation" du monde à la suite des attentats du 11 septembre 2001 et constitue le révélateur d'une nouvelle ère des relations internationales, fondée sur la "perception" de l'autre, indique-t-on lors de ce colloque organisé par la Chaire Raoul-Dandurand de l'Université de Québec à Montréal (UQAM).

Cette rencontre de deux jours a été l'occasion de voir dans quelle mesure ce possible "retour" du mur en relations internationales pourrait être "symptomatique d'une nouvelle ère des relations internationales".

Il s'agissait d'explorer le rôle encore insuffisamment étudié de la place des murs dans les relations internationales en favorisant une perspective multidisciplinaire sur diverses problématiques dont "la récurrence ou le déclin des murs", "les murs infranationaux", "les murs entre droit international, droit local et absence de droits", "les murs anti immigration entre pays forts et faibles : un échec de la diplomatie de bon voisinage?", "les murs et les identités", "les stratégies de contournement des murs", "murs mentaux et souveraineté", "murs économiques" et "l'industrie des murs, les no man's lands générés par les murs".

Parmi les thèmes abordés lors de cet événement, qui a vu la participation d'une centaine de conférenciers, figurent aussi les murs de l'histoire, discours globalisant, retour des frontières, le droit du mur, les murs de droit, impacts des murs, les murs et les identités et des études de cas.

Source : MAP

L'exposition itinérante "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" qui retrace l'histoire de l'émigration marocaine dans ce pays a fait escale, samedi à Essaouira, dernière étape de sa tournée dans le Royaume.

La cérémonie de vernissage de cette exposition a eu lieu samedi soir en marge du festival des Andalousies Atlantiques en présence de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et président du festival, M. Driss El Yazami, président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Ahmed Herzenni, président du conseil consultatif des droits de l'Homme et M. Nabil El Kharroubi, gouverneur de la province d'Essaouira.

L'exposition est un voyage documenté et illustré à travers les échanges diplomatiques et sociaux, les biographies des Marocains émigrés en Grande-Bretagne et enfin l'héritage commun des Maroco-Britanniques.

Le travail est l'aboutissement d'un projet s'étalant sur deux années portant sur l'histoire orale et visuelle de la présence de la communauté marocaine au Royaume-Uni, qui remonte au XIXème siècle.

Réalisée par Mme Myriam Cherti, chercheur en sciences sociales à l'université de Sussex, l'exposition explore la longue histoire des relations maroco-britanniques et célèbre cet héritage commun.

Elle a été présentée au Royaume-Uni de décembre 2008 à mars 2009. D'abord à la prestigieuse British Library à Londres, puis dans cinq grandes villes "St Albans, Crawley, Trowbridge, Manchester et Edinburgh" et a attiré de très nombreux visiteurs.

Pour Mme Cherti, l'objectif de cette exposition est triple. D'abord, elle invite le plus large public à découvrir et à réfléchir sur la manière dont les histoires sont interconnectées, créer un environnement favorable aux Maroco-britanniques pour partager la diversité de leurs histoires de migration et enfin montrer la façon dont cette communauté a enrichi l'environnement culturel de la société britannique d'aujourd'hui.

L'exposition, montée par le CCME et qui se poursuivra jusqu'au 10 novembre, comprend trois parties. "Les Premiers liens" soulignent la relation de longue date entre le Maroc et la Grande-Bretagne par la voie des échanges diplomatiques, sociaux et culturels.

Ensuite, le volet "Histoires occultées" met en lumière les récits de vie des Marocains qui sont arrivés en Grande-Bretagne depuis les années 1960, tandis que la partie "l'Héritage partagé" présente la manière dont le patrimoine marocain est perçu et utilisé par les artistes maroco-britanniques et les artistes non marocains.

Cette section attire également l'attention sur le patrimoine collectif des maroco-britanniques en mettant en valeur leur identité dynamique et complexe.

Dans une déclaration à la MAP, M. El Yazami a indiqué que l'exposition rend hommage aux pionniers de l'émigration. "C'est montrer aussi la diversité de l'émigration et l'apport de ces émigrés à la culture marocaine", explique-t-il.

Le choix d'Essaouira s'explique par "la grande histoire qu'entretient Mogador avec la grande Bretagne", a-t-il ajouté.

Selon des chiffres fournis à cette occasion, entre 50.000 et 55.000 Marocains vivent actuellement en Grande-Bretagne et qui se sont arrivés dans ce pays en quatre phases.

Dans les années 60, les travailleurs peu qualifiés principalement du Nord du Maroc qui se sont installés à Londres et Edimbourg, alors que de plus petites concentrations venant de Meknès et Oujda ont choisi Crawley et Trowbridge pour s'établir.

Viennent après le regroupement familial dans les années 70 et l'émigration de jeunes professionnels et entrepreneurs semi-qualifiés dans les années 80.

La dernière étape est celle qui est récente (années 90) où des professionnels hautement qualifiés commencent à arriver, dont beaucoup travaillent actuellement dans le secteur financier, particulièrement à Londres.

Essaouira constitue la dernière étape après celles de Tanger (7 au 28 septembre) et Rabat (16 au 26 octobre).

Source : MAP

Un grand colloque scientifique international interdisciplinaire pour la commémoration du 400ème anniversaire de l'expulsion des Morisques d'Espagne a été organisé les 28 et 29 octobre à Rabat et se tient les 30 et 31 octobre à Casablanca par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (Unité de Recherche sur la Moriscologie) de l'Université Mohammed V-Agdal, Rabat et la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Ben Msik, Casablanca (Laboratoire Maroc et monde occidentaux).

Organisé avec la participation de partenaires comme le ministère de la Communauté marocaine à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère de la culture, la Bibliothèque nationale, la Fondation Al Saoud, le colloque est une occasion de revenir sur une histoire toujours d'actualité avec la nécessité du dialogue, de la tolérance dans un espace où l'immigration est de l'ordre du quotidien.

L'objet du colloque est le patrimoine et l'histoire morisques. Il est réparti sur divers axes comme l'historiographie morisque : état des lieux, les antécédents et les répercussions de l'expulsion des Morisques, les Morisques de la diaspora, les transferts culturels et techniques.

Les objectifs du colloque c'est de commémorer, de la rive sud, le IVè centenaire de l'expulsion et l'exil des Morisques d'Espagne et ouvrir le champ à différentes lectures et analyses de la question morisque, faire de ce colloque un espace scientifique interdisciplinaire de rencontre de chercheurs et spécialistes dans le domaine, instaurer des débats riches et constructifs en mesure de révéler la vie religieuse des morisques, leur condition socio-économique et leur vicissitude identitaire, à même d'analyser les causes, les préambules et les conséquences de leur expulsion, promouvoir les études moriscologiques au Maroc en tant que champ de recherche interdisciplinaire, réfléchir sur des questions telle que la nécessité d'une relecture et une réécriture de l'histoire pour pouvoir édifier un nouveau message.

Les Morisques, de l'espagnol moriscos (petit maure) sont les musulmans d'Espagne nouvellement convertis au catholicisme à la suite de la reconquête de l'Andalus, la chute de Grenade le 2 janvier 1492, l'entrée triomphale des Espagnols à Grenade après le retrait du dernier roi de la dynastie des Abou Nasr Abou Abdillah. Avant les Morisques c'était les Mudéjars ces musulmans en Espagne qui, avec l'avancée de la Reconquête et devenus des vassaux des chrétiens, étaient autorisés à vivre et à pratiquer librement leur religion. C'était la période de tolérance avant l'entrée en scène de l'Inquisition.

Celle-ci a fait qu'après 7 siècles de vie et de civilisation en Espagne, les Musulmans furent invités à se convertir au catholicisme ou à quitter le territoire. Pour ne pas vivre la tragédie de l'expatriation, les Morisques vont jouer le jeu de la conversion de façade. Mais l'église de l'Inquisition ne va surtout pas ajouter foi à leur sincérité: les Morisques étaient présumés poursuivre leurs pratiques religieuses musulmanes en cachette. Ils vont être accusés de collusion avec les Turcs, redoutables ennemis des chrétiens. Il faut attendre un siècle de 1505 à 1609, un sombre siècle de persécutions et de clandestinité confessionnelle, pour que la décision définitive d'expulsion intervienne. Il s'agirait d'un demi million de personnes qui vont être déportées de leur pays en grande partie vers les côtes du Maghreb notamment le Maroc. Du moins si l'on compte aussi les nombreuses familles qui avaient fuit les persécutions bien avant les édits d'expulsion de 1609.

L'Espagne catholique triomphale qui avait étendu son espace vital au Nouveau Monde et ses richesses aurifères, rêvait de pureté catholique du peuple élu, béni de Dieu. C'est pourquoi elle avait commencé d'abord par l'expulsion des juifs, quelque 120 mille personnes selon des estimations de spécialistes. Ensuite ce fut le tour des musulmans. Il y avait aussi des raisons économiques: on spoliait des terres, des biens des expulsés. Ceux-ci par ailleurs connaissaient un taux de croissance démographique inquiétant pour les chrétiens dans certaines régions. Sur le chemin de l'expatriation et de l'exil, les expulsés vont, en plus, être la cible de toute une armée de voleurs et de criminels dont les responsables de navires qui vont essayer de les dépouiller des biens que les déportés furent autorisés à acheminer vers le pays d'accueil, le Maroc notamment. Une tragédie qui va éveiller une grande émotion chez des Européens de l'époque. Les principaux ports d'embarquement vers le Maroc vont être Malaga, Gibraltar, Tarif et Cadix.

Les expulsés qui ont pu regagner la terre ferme vont s'installer dans des villes comme Tétouan, Salé et Rabat. Celles-ci furent marquées par les empreintes des nouveaux arrivants qui y apportèrent leur savoir-faire dans tous les domaines: architecture, artisanat, art culinaire etc. Soit une immense richesse en transfert de savoir pour le pays d'accueil. A Salé ce sera le lancement de l'aventure des Corsaires salétins qui vont organiser dans la ville à un moment donné une véritable république où vont se réfugier des marins chevronnés renégats européens, hollandais, anglais, français qui vont combattre auprès des anciens andalous. Ceux-ci vont écumer les côtes espagnoles pour capturer des bateaux avec leur cargaison de marchandises venue notamment de l'Amérique et vont même jusqu'à effectuer des incursions surprises à l'intérieur du territoire espagnol en mettant la main sur tout ce qu'il trouvent sur leur chemin notamment des prisonniers qu'ils emmènent à Salé en attendant le paiement de rançons.

Source : L'Opinion

l'UE envisage des vols charters européens

Les dirigeants européens ont décidé vendredi de lancer un projet de vols charters financés par l'UE pour l'expulsion vers les pays d'origine des migrants en situation irrégulière, à l'initiative de la France et malgré des réserves de la Commission européenne.

Dans un document adopté à l'issue d'un sommet à Bruxelles, ils demandent "l'examen de la possibilité d'affréter régulièrement des vols de retour communs financés par l'agence Frontex", l'agence européenne chargée de la sécurité des frontières externes de l'UE.

Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy s'est félicité de l'initiative.

"Personne n'aurait pu imaginer, il y a quelques années, que des gouvernements de gauche, de droite, du sud et du nord se mettent d'accord sur le principe que quelqu'un qui n'a pas respecté les règles, doit être ramené chez lui par avion, par train ou par tout autre moyen de façon digne", a dit M. Sarkozy au cours d'une conférence de presse.

"C'est un progrès considérable", a-t-il estimé. "Il faut aller plus loin, je veux des gardes-frontières européens", a-t-il ajouté.

"L?Europe ne doit plus être le théâtre des drames de l?immigration irrégulière. Il est temps de prendre les mesures nécessaires pour renforcer, au niveau européen, la lutte contre les filières. La décision prise aujourd?hui par les Chefs d?Etat et de Gouvernement européens est une étape décisive pour la construction d?une véritable police européenne aux frontières" a affirmé le ministre français de l'Immigration, Eric Besson dans un communiqué.

La proposition de charters européens est directement inspirée par une demande française, soutenue par l'Italie. La France et la Grande-Bretagne ont organisé un vol commun à la mi-octobre pour emmener à Kaboul trois Afghans renvoyés de France et 24 expulsés de Grande-Bretagne.

Dans un entretien publié vendredi par le quotidien français La Croix, le vice-président de la Commission européenne Jacques Barrot, chargé des questions d'immigration, a toutefois mis en garde contre le "tout sécuritaire".

"Les États doivent trouver le point d'équilibre entre la part sécuritaire et la part d'humanité", a-t-il souligné.

M. Barrot avait déjà réagi après l'organisation du vol commun franco-britannique en demandant aux autorités nationales de "s'assurer au préalable que les migrants concernés ne souhaitent pas demander une protection internationale".

Vendredi, l'UE a invité sa présidence suédoise et la Commission européenne "à intensifier le dialogue avec la Libye sur la gestion des migrations et sur les mesures à prendre par rapport à l'immigration clandestine, y compris la coopération en mer, les contrôles aux frontières et la réadmission".

Beaucoup de migrants clandestins d'Afrique en partance pour les rives européennes traversent la Méditerranée à partir du territoire libyen.

Selon l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW), les clandestins sont soumis à "des conditions de vie inhumaines" dans des camps libyens.

A la demande de Paris et de Rome, l'UE a également affirmé que "les accords de réadmission" sont un moyen "important" de lutter contre l'immigration clandestine.

"Ces accords soulèvent de nombreuses interrogations, du fait de leur opacité (peu d?informations données aux parlements nationaux et à la société civile) et de leurs conséquences au regard du respect des droits fondamentaux des migrants", a estimé pour sa part l'ONG Migreurop qui regroupe plusieurs dizaines d'associations européennes et africaines, dont la Cimade.

Source : AFP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur effectuera, du 2 au 6 novembre prochain, une visite de travail à Bordeaux en France.

Cette visite sera une opportunité pour rencontrer les membres de la communauté marocaine établis dans la circonscription consulaire du Consulat Général du Royaume du Maroc à Bordeaux notamment les acteurs associatifs qui jouissent d'un intérêt particulier dans le programme gouvernemental, a indiqué un communiqué de ce département.

Au cours de son séjour, M. Ameur aura une série de rencontres avec les responsables bordelais notamment le maire de la ville, les présidents du Conseil régional et du Conseil général et le préfet de police de Bordeaux, ajoute-t-on de même source.

Le ministre tiendra également des séances de travail avec les responsables de certaines institutions chargées des affaires des retraités et des anciens combattants marocains Résidents dans cette Circonscription Consulaire en vue de conclure des partenariat permettant de renforcer l'action sociale au profit des démunis.

Source : Biladi

Depuis peu, le ministère des Affaires étrangères a mis en ligne un site à l'adresse www.consulat.ma destiné à faciliter les démarches administratives auprés des consulats aussi bien pour les Marocains résidant à l'étranger que pour les étrangers.

Le site permet la prise de rendez-vous, l'otention de prestations et de documents à distance sans oublier, naturellement, les informations utiles sur les points de contacts consulaires, les procédures administratives...

Source : La Vie éco

Les dirigeants européens envisagent de demander vendredi la création de vols charters financés par l'UE pour l'expulsion des migrants en situation irrégulière, mais la Commission européenne et certains pays se montrent encore très réservés.

La proposition est inscrite dans un projet de texte final du sommet des dirigeants européens qui s'est ouvert jeudi à Bruxelles et s'achèvera vendredi.

Le document demande "l'examen de la possibilité de vols charters réguliers financés par Frontex", l'agence européenne chargée de la sécurité des frontières externes de l'UE, ou de "vols communs".

Ce texte doit toutefois encore faire l'objet de discussions car la formulation générale du passage consacré à l'immigration est jugée "trop répressive" par plusieurs délégations et devrait être "retouchée", a indiqué un diplomate.

"La formulation ne passera pas comme ça", a confié ce diplomate sous couvert de l'anonymat.

La proposition de charters européens est directement inspirée par une demande française, soutenue par l'Italie. La France et la Grande Bretagne ont organisé un vol conjoint à la mi-octobre pour emmener à Kaboul 3 Afghans renvoyés de France et 24 expulsés de Grande-Bretagne.

Et le ministre français de l'Immigration Eric Besson a dit récemment souhaiter la mise en place de vols conjoints "sous bannière européenne" pour le retour forcé de migrants dans leurs pays d'origine.

Le vice-président de la Commission Jacques Barrot, chargé des questions d'immigration, a également mis en garde contre le "tout sécuritaire" dans un entretien accordé au quotidien français La Croix à paraître vendredi.

"Les États doivent trouver le point d'équilibre entre la part sécuritaire et la part d'humanité", a-t-il expliqué.

M. Barrot avait déjà réagi après l'organisation du vol commun franco-britannique, en soulignant que "le retour forcé de migrants de nationalité afghane dans leur pays doit respecter trois conditions strictes".

"Les autorités nationales doivent s'assurer au préalable que les migrants concernés ne souhaitent pas demander une protection internationale" et "si une demande de protection internationale a été faite, les autorités nationales doivent s'assurer que cette demande a fait l'objet d'une instruction rigoureuse aboutissant à son rejet", avait-il ajouté.

"De plus, il est impératif que les autorités nationales s'assurent que la vie des migrants irréguliers reconduits ne soit pas mise en danger une fois de retour en Afghanistan", avait-il insisté.

Source : Le Monde

L'association s'alarme du «mépris des droits» des étrangers en attente d'expulsion et appelle à la mobilisation contre l'ouverture d'un nouveau centre «ultra-sécuritaire» en Seine-et-Marne.

Des centres de rétention de plus en plus carcéraux et déshumanisants, où les situations individuelles passent à l'arrière plan: c'est le tableau que dresse la Cimade, seule association présente à ce jour dans les lieux de rétention, où transitent les sans-papiers. L'association présentait ce matin son rapport annuel, véritable radiographie de chacun des 23 centres et 12 locaux de rétention administrative en France.

En 2008, 32.284 personnes de 163 nationalités ont été enfermées de 24 heures à 32 jours dans des centres de rétention en métropole, a décompté l'association. Dont 118 familles avec 222 enfants.

Même si «globalement, les conditions en rétention sont correctes», la Cimade s'alarme de la dégradation du «climat général» dans les centres, du fait d'un «mépris de plus en plus grand des droits des étrangers placés en rétention» allant de pair avec la «politique du chiffre». L'association s'inquiète aussi de l'état déplorable des lieux déplorables des lieux de rétention de l'outre-mer, comme à Mayotte.

L'association dénonce la dimension «de plus en plus carcérale» des centres, et d'une manière générale la «banalisation de l'enfermement» et «l'industrialisation de la rétention», qui plongent les personnes retenues dans une grande détresse. La Cimade constate de fréquentes automutilations et tentatives de suicides (neuf au centre de rétention de Vincennes pour le seul mois de mai 2009).

Nouveau centre «totalement déshumanisé»

En témoigne, selon la Cimade, l'ouverture programmée d'un nouveau centre de rétention au Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, véritable «méga-structure ultra sécuritaire». Ce complexe de deux fois 120 places viendra s'ajouter au centre de 140 places (le maximum autorisé par la réglementation) déjà existant dans cette commune.

Une telle concentration de personnes va favoriser le développement de tensions et violences en même temps qu'elle compliquera la tâche des intervenants, selon la Cimade, qui décrit un centre «immense, totalement déshumanisé, dont toutes les portes sont blindées, où tout est fait pour limiter le contact entre les personnes», équipé «de détecteurs de mouvements et de caméras dans tous les sens».

Ce rapport de la Cimade, dressant un état des lieux exhaustif de chacun des centres, pourrait bien être le dernier du genre. Car l'association devrait être bientôt amenée, au terme d'un bras de fer engagé il y plus d'un an avec le ministère d' lmmigration et de l'Identité nationale, à partager avec d'autres sa mission d'assistance dans les centres de rétention. Et donc renoncer à sa vue d'ensemble...  «Pluralisme» nécessaire, pour le gouvernement, «marginalisation» assurée des associations, pour la Cimade, convaincue que cet «éclatement» ne pourra «que réduire les droits des étrangers», en empêchant toute action globale et en mettant en concurrence par appel d'offre les associations.

Source : Liberation.fr

Dix-huit Marocains arrêtés à quelques mètres de la frontière espagnole. Billet de retour en poche, bagages à la main, ils l'ont été alors qu'ils rentraient vers le Maroc. C'est une des illustrations des "dérives" et "absurdités" de la politique gouvernementale dont s'alarme la Cimade. Cette association, à ce jour seule habilitée à intervenir dans les centres de rétention administrative (CRA), a présenté, jeudi 29 octobre, son rapport annuel 2008.

Les centres de rétention frontaliers regorgent de migrants arrêtés comme ce groupe de Marocains sur le chemin du retour. Parce qu'il s'agit de faire du chiffre, pour être dans les objectifs. "Des touristes font eux aussi les frais de cette obsession", souligne la Cimade qui a aussi rencontré, dans les CRA, des étrangers vivant régulièrement dans un autre pays de l'Union européenne venus visiter un proche.

POLITIQUE DU CHIFFRE

En 2008, 32 268 personnes ont été placées en rétention. Un tiers a été présenté à l'embarquement d'un avion pour être expulsé. Très souvent vers un autre pays européen. En effet, près d'un tiers des reconduites effectives réalisées depuis les CRA concerne des étrangers renvoyés, en vertu du règlement européen Dublin II, vers un Etat voisin par lequel ils ont transité. "Autant de personnes qui risquent fortement de revenir", note Damien Nantes, un des responsables de l'association.

Si l'on connaît l'objectif d'expulsion que se fixe le gouvernement chaque année (27 000 en 2009), aucun chiffre officiel n'a jamais été communiqué sur le coût de cette politique. La Cimade a calculé qu'elle s'élève à plus d'un demi-milliard d'euros (533 millions). Pour arriver à ce résultat, l'association s'est appuyée sur un rapport sénatorial et une étude de la Cour des comptes sur la gestion des CRA. Ainsi, chaque expulsion (20 000 en 2008) coûterait 27 000 euros.

Une "somme considérable" qui témoigne, pour la Cimade, des "moyens démesurés et disproportionnés" employés pour atteindre des objectifs d'expulsion planifiés chaque année.

Au-delà de ses aspects "coûteux" et "à bien des égards inefficaces", l'application de cette politique, insiste-t-elle, "entraîne nécessairement une réduction des droits des étrangers et des atteintes graves aux droits fondamentaux de la personne humaine".

Les conditions d'accueil en rétention (à l'exception de l'outre-mer) se sont pourtant améliorées au fil des ans. En 2005, l'Etat s'est engagé dans un vaste plan triennal de rénovation des CRA. L'objectif étant de faire passer de 1000 à 2700 le nombre de places, "tout en étant irréprochable sur la qualité de leur accueil pour pouvoir légitimer un objectif quantitatif d'éloignements" de sans-papiers.

Source : Le Monde


L'Internationale des Services Publics (ISP), une fédération mondiale de syndicats du secteur public, soulignera la situation désespérée des travailleurs migrants dans le monde du 2 au 5 novembre 2009 à l'occasion des Journées de la Société Civile qui auront lieu dans le cadre du 3ème Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD). L'ISP lancera un appel pour un accès plus large à des services publics de qualité, un travail décent et des politiques économiques qui soient équitables pour à la fois les travailleurs et les efforts de développement dans leurs pays.

« Nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer ce défi », a déclaré Peter Waldorff, secrétaire général de l'ISP, faisant allusion au thème du forum, Integrating Migration Policies into Development Strategies for the Benefit of All (L'intégration des politiques migratoires dans les stratégies de développement pour le bénéfice de tous). « Les pays industrialisés attirent les meilleurs talents du reste du monde. Cela représente une situation particulièrement critique pour les sept millions de travailleurs dans les soins sociaux et de santé que nous représentons. Les pays industrialisés avec des populations vieillissantes font venir ces travailleurs pour répondre à une pénurie de main-d'oeuvre sans leur accorder d'avantages ou de droits puis veulent les renvoyer chez eux ».

Selon les chiffres des Nations Unies, il y a environ 200 millions de personnes qui vivent à l'extérieur de leur pays de naissance, générant plus de 300 milliards de dollars de versements qui partent vers leurs pays d'origine. Les participants de l'ISP sont inquiets quant à l'impact social et économique sur les familles, les communautés et l'équité entre les sexes sur le lieu de travail, et préconisent des lois migratoires équitables et des politiques de développement durables.

Le FMMD est divisé en deux parties : les Journées de la Société Civile, du 2 au 3 novembre, verront plusieurs experts de l'ISP participer à des discussions clés sur les migrations et le développement. Les 4 et 5 novembre, des représentants des gouvernements se réuniront dans le cadre d'un dialogue inter-états afin de discuter et de débattre de propositions.

Source : Business Wire

Les associations d'aide aux étrangers, qui militent pour le respect des personnes, utilisent à présent un nouvel angle d'attaque en interpellant les pouvoirs publics et les contribuables sur le coût des expulsions de migrants, accusant le gouvernement "d'opacité" en la matière. "Le gouvernement mène depuis plusieurs années une politique de communication débridée sur les chiffres des expulsions, mais reste d'une totale opacité sur le poids budgétaire de ses choix", affirme à l'AFP Damien Nantes, l'un des responsables de la Cimade, qui consacre à cette question un chapitre de son rapport annuel 2008 présenté jeudi.

"Si le gouvernement veut parler chiffres, alors parlons de tous les chiffres !", ajoute-t-il, alors que le ministère de l'Immigration, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Damien Nantes souligne que les associations de défense des droits des étrangers "trouvent intéressant d'aborder les choses sous un autre angle que les droits humains en interpellant le gouvernement et les contribuables sur l'aspect financier des expulsions". Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations et des chercheurs spécialisés dans les politiques migratoires, a également consacré une page à cette question dans son Atlas des migrants en Europe publié en octobre chez Armand Colin. Pascaline Chappart, qui l'a rédigée, relève que même si la loi organique à la loi de finances (Lolf) est censée permettre une meilleure évaluation des dépenses de l'État, le projet de loi de finances pour 2009 affirme que "le calcul complet d'une reconduite à la frontière n'est actuellement pas possible".
533 millions d'euros consacrés chaque année aux expulsions

Pourtant, souligne Damien Nantes, "depuis 2008, nous possédons pour la première fois des outils permettant des évaluations". Les estimations actuelles reposent notamment sur un rapport à la commission des finances du Sénat remis fin 2008 par le sénateur Pierre Bernard-Reymond et sur un document de juin 2009 de la Cour des comptes sur la gestion des lieux de rétention. Le sénateur UMP des Hautes-Alpes montre ainsi que l'État consacre environ 394 millions d'euros par an pour la garde et l'escorte (gendarmerie et police) des migrants dans les centres de rétention administrative (CRA). Les sommes directement engagées par le ministère de l'Immigration font également apparaître 80,8 millions d'euros pour les dépenses annuelles de fonctionnement, dont 42 millions pour les billets d'avion, train ou bateau. La Cour des comptes fait pour sa part état de frais d'investissement liés à la construction et à l'agrandissement des CRA s'élevant à 174 millions d'euros entre 2006 et 2008.

En revanche, certains frais n'ont pas pu être évalués comme ceux liés au fonctionnement des services des préfectures ou au coût des contentieux liés à la rétention. Sans prendre en compte ces coûts supplémentaires, "la somme consacrée chaque année aux expulsions s'établit à 533 millions d'euros", estime la Cimade dans son rapport, précisant ainsi que chacune des 20.000 reconduites forcées réalisées en 2008 aurait coûté au moins 27.000 euros à l'État, soit un calcul voisin de celui de Migreurop. Tandis que la Cimade dénonce une politique "coûteuse" et "inefficace", Migreurop s'interroge : "L'impossibilité d'un calcul des coûts des reconduites à la frontière ne serait-elle pas finalement plus politique que mathématique ? "

Source : Le Point

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