En entrevue avec Métro, Diane De Courcy, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, s'est dite convaincue que le Québec est prêt à accueillir un plus grand nombre d'immigrants, mais qu'il faut encore amenuiser les craintes face à la différence, qui barrent parfois le chemin aux nouveaux arrivants.
Vous venez de terminer une tournée des 17 régions du Québec que vous avez entamée à l'automne. Qu'est-ce que ces séjours vous ont révélé sur l'état de l'immigration au Québec?
J'ai rencontré plus de 2 000 personnes des milieux économique, institutionnel et communautaire qui m'ont permis de constater qu'il y a encore trop peu de travailleurs immigrants, surtout en région. Les communautés sont enthousiastes à l'idée de les recevoir, bien qu'elles reconnaissent qu'un apprivoisement doit être fait.
Comment cet apprivoisement devrait se faire?
Dans un premier temps, il faut s'assurer que les immigrants sélectionnés parlent français et ont déjà trouvé, idéalement, un emploi. Je crois, en plus, que l'immense besoin en main-d'œuvre va faciliter cet apprivoisement; si je ne pense qu'à la région de Chaudière-Appalaches, ce sont près de 40 000 postes qui vont se libérer d'ici 3 ans!
2/5/2013, Daphnée Hacker-B.
Source : Mètro