vendredi 27 décembre 2024 09:33

El Yazami : Il faut faire des immigrés africains au Maroc des "citoyens réels"

Les immigrés africains résidant au Maroc sont "des concitoyens et il faut en faire des citoyens réels", a souligné, vendredi à Rabat, le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami.

Le Maroc est "un pays d'immigration continue" qui a initié, il y'a un an, une importante politique migratoire fondée sur l'intégration et l'insertion des immigrés africains, a indiqué M. El Yazami à l'ouverture d'une journée d'étude sur "les relations maroco-africaines".

La politique d'intégration nécessite une réflexion sur les problématiques de l'emploi, de l'éducation et du logement, qu'il faut résoudre dans un contexte économique difficile, a-t-il noté.

L'intégration, c'est aussi "apprendre à accueillir l'autre", a-t-il dit, ajoutant que "notre société n'est pas exempte de comportements malsains, de préjugements et de clichés".

Il a, dans ce sens, rappelé la création de la Commission nationale de recours qui a pour but de fluidifier le traitement des demandes de régularisation.

Pour sa part, le directeur du Centre des études sahariennes, Rahal Boubrik, a mis en exergue les relations séculaires entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne qui ont dépassé le côté économique pour englober le culturel.

Les dernières visites de SM le Roi Mohammed VI en Afrique subsaharienne montrent en filigrane les liens de fraternité et d'amitié entre le Maroc et ces pays et sa ferme volonté à d'aller encore plus loin dans le domaine de la coopération multiforme, a souligné M. Boubrik.

De son côté, Mme Assia Boutaleb, maître de conférences de sciences politiques à l'Université de Paris 8, a souligné l'importance de cette rencontre pour développer de nouveaux outils théoriques d'analyse de la politique étrangère marocaine.

La coordinatrice du projet, Yousra Abou Rabi, a, quant à elle, indiqué que cette journée d'étude a pour objectif de s'informer sur la politique étrangère marocaine en Afrique et d'examiner le potentiel de coopération entre le Maroc et ces pays.

Selon Mme Abou Rabi, il s'agit d'une "nouvelle ère de la diplomatie marocaine", marquée notamment par l'ouverture de plusieurs représentations diplomatiques dans les pays africains, la formation d'imams et une politique migratoire qui dépasse le volet technique pour embrasser aussi les aspects humains.

Organisée par le Centre Jaque Berque pour le développement des sciences humaines et sociales, en partenariat avec le Centre d'études sahariennes, le Conseil national des droits de l'Homme et la Fondation allemande Konrad Adenauer, cette journée d'étude sera ponctuée par plusieurs panels.

Les participants traiteront de plusieurs thèmes relatifs à "la diplomatie marocaine en Afrique", aux "intérêts africains au Maroc", aux "enjeux du levier économique" et à "la politique migratoire du Maroc".

3 oct 2014

Source : MAP

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