samedi 28 décembre 2024 02:27

France/cinéma: le trio gagnant d'"Intouchables" revient avec "Samba"

Après le succès mondial de leur film "Intouchables", les réalisateurs français Olivier Nakache et Eric Toledano reviennent avec "Samba", l'histoire d'un immigré sans-papiers campé par leur acteur fétiche Omar Sy.

"Intouchables", l'histoire vraie des relations fortes nouées entre un riche bourgeois tétraplégique et le jeune immigré chômeur qu'il a embauché comme auxiliaire de vie, a été vu par plus de 51 millions de spectateurs dont près de 32 millions hors de France, depuis sa sortie en novembre 2011.

C'est le deuxième film français le plus vu de tous les temps dans l'Hexagone derrière "Bienvenue chez les Ch'tis", et le film français en français le plus vu à l'étranger ("Taken 2", film français en anglais, détient le record avec 47,3 millions de spectateurs en 2012).

"Samba" n'échappera pas à la comparaison, avec la même toile de fond - la vie précaire de nombreux immigrés africains en France - et le même acteur pour incarner le héros principal. Mais alors qu'"Intouchable" était une comédie pure, le nouveau film de Nakache et Toledano y mêle aussi le drame et prend des allures de docu-fiction.

Samba est Sénégalais et vit en France depuis 10 ans. Il fait la plonge dans un restaurant et rêve de régulariser sa situation. Un jour, il croise la route d'Alice, cadre supérieure en plein burn-out qui se reconstruit par le bénévolat dans une association.

Le scénario mène le héros dans un centre de rétention où il attend de savoir s'il sera expulsé de France. Eric Nakache et Olivier Toledano, qui avaient "envie de mettre une caméra dans des endroits où on en met rarement une", ont visité des centres de rétention, suivi des associations et rencontré des demandeurs d'asile.

Pas question pour autant de faire un film à charge. "C'est une observation empirique d'un état de fait", assurent-ils, alors que plus de 20.000 étrangers en situation irrégulière sont placés chaque année en centres de rétention en France en vue de leur expulsion.

Omar Sy, né d'un père sénégalais et d'une mère mauritanienne, parle dans le film avec un accent africain qui ne lui est pas habituel, même s'il l'a parfois utilisé "pour faire marrer les autres".

"Mais cette fois-ci il s'agissait d'être sérieux et de tenir sur la distance", souligne Omar Sy, César du meilleur acteur en 2012. "Cet accent était la clé pour réussir ce personnage, pour lui donner sa crédibilité, sa vérité. Il pouvait aussi lui être fatal".

Le film est aussi porté par Charlotte Gainsbourg, lumineuse, et Tahar Rahim, dans son premier rôle comique. Au générique également, la rockeuse Izia Higelin.

"Samba" a déjà été vendu dans de nombreux pays, y compris aux Etats-Unis.

11 oct. 2014, Dominique AGEORGES

Source : AFP

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