dimanche 24 novembre 2024 23:37

Hommage à 50 ans d’immigration

Un demi-siècle d’apport marocain en Belgique. Des fêtes, spectacles, rencontres et forums marqueront l’événement en 2014, à Charleroi.

Selon Malik Gherdaoui, l’un des co-concepteurs du projet, il existerait dans l’agglomération de Charleroi quelque 15 000 personnes issues de l’immigration maghrébine, essentiellement des ressortissants marocains.

L’histoire qui lie officiellement la Belgique au Maroc a commencé voici 50 ans par la signature d’une convention bilatérale visant le recrutement de main-d’œuvre. À l’époque, l’industrie manquait de bras. Embauchés dans les charbonnages puis la sidérurgie, les travailleurs sont venus massivement. Seuls d’abord, pour améliorer la vie de leurs familles restées au pays. Avant de faire le choix de s’expatrier définitivement dans ce nouvel eldorado européen.

Un programme carolo ambitieux

En Wallonie, c’est à Charleroi que la communauté marocaine a conçu le programme de commémoration le plus ambitieux. À l’initiative d’un groupe d’amis, la plateforme «50 ans ça se fête» a été mise en place. Elle se compose de douze associations socioculturelles actives dans la région. «Plutôt qu’un événement, nous avons imaginé d’en organiser douze à raison d’un par mois», explique son président Hassan Chaalane.

Le coup d’envoi a été donné hier, en présence de l’ambassadeur Samir Addahre, officiellement reçu à l’hôtel de ville avant un spectacle en clin d’œil à cette formidable épopée.

À la Ruche, une première représentation de La Vie c’est comme un arbre a été donnée pour quelque 200 élèves de l’enseignement secondaire. En soirée, c’est devant une salle archicomble que les comédiens ont donné une seconde représentation de cette pièce drôle et tendre sur le début de l’immigration.

«Une citoyenneté en mouvement engendre une société en mouvement. Ce mouvement que ce soit du Maroc vers la Belgique ou dans l’autre sens doit conduire à un échange durable et constructif.» Et ce sera le cas tout au long d’une année placée sous le signe de la découverte et de l’amitié belgo-maghrébine.

En quête de reconnaissance

Au menu: fêtes, rencontres, spectacles, cérémonies plus officielles, jusque décembre prochain. Un parcours plein de (bonnes) surprises avec une revendication: que le sacrifice des milliers de vies offertes en 1940 sur un charnier à Gembloux soit remis en perspective dans les manuels d’histoire. «On sait peu que 2250 tirailleurs marocains sont tombés en mai 1940 devant les blindés allemands qui les ont écrasés, dit Mohamed. Pour ces héros de l’ombre, pour leurs familles, nous pensons qu’il est temps de leur rendre hommage.»

1/2/2014

Source : lavenir.net

 

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