Interpellée via une pétition signée par près de 275.000 Américains demandant l'expulsion de Justin Bieber, la Maison Blanche a profité vendredi de l'occasion pour défendre une réforme du système migratoire aux États-Unis.
Au-delà de 100.000 signatures, la Maison Blanche est tenue de répondre aux pétitions qui sont déposées sur un site dédié. Celle réclamant l'expulsion de la pop star canadienne --qui a régulièrement maille à partir avec la police américaine depuis quelques mois-- vers son pays d'origine a largement dépassé ce seuil.
La présidence américaine, invoquant des dispositions l'autorisant à ne pas se saisir de certaines de ses demandes, a toutefois choisi de ne pas répondre directement. A la place, la Maison Blanche a préféré saisir l'occasion pour plaider en faveur d'une réforme de l'immigration aux États-Unis, assurant qu'elle doperait l'économie américaine et permettrait de réduire le déficit américain de mille milliards de dollars au cours des 20 prochaines années.
"Pour ceux d'entre vous qui feraient le calcul à la maison, ça fait 12,5 milliards de billets de concert --ou 100 milliards d'exemplaires du premier album de M. Bieber", s'amuse l'exécutif américain, qui, jouant avec les mots, lance aussi un clin d'oeil aux "Beliebers", les fans du chanteur canadien affublé de ce surnom --contraction de "believer" ("croyant") et "Bieber".
Justin Bieber -- "dangereux, imprudent, destructeur, drogué" -- "ne menace pas seulement la sécurité de nos concitoyens, il a aussi une terrible influence sur la jeunesse de notre nation", affirme le texte de la pétition déposée par un certain "J.A." le 23 janvier.
Bieber, 20 ans, sera jugé le 5 mai à Miami en Floride (sud-est des États-Unis) pour une affaire de rodéo sauvage en voiture. La justice américaine l'accuse de conduite sous l'emprise de l'alcool ou de drogue, avec un permis périmé, et de résistance à son arrestation le 23 janvier. Il plaide non coupable. Il est également accusé d'avoir molesté un chauffeur de limousine à Toronto.
19 avril 2014
Source : AFP