dimanche 24 novembre 2024 19:41

Journée dédiée au cinéma marocain au Festival du film oriental de Genève

Trois longs-métrages marocains ont été projetés mardi soir dans le cadre de la compétition officielle du Festival international du film oriental de Genève (FIFOG), qui rend cette année hommage au septième art du Royaume en lui consacrant toute une journée.

Dans le somptueux complexe cinématographique de Grutli, les organisateurs ont offert aux cinéphiles une belle vitrine de la copieuse programmation du FIFOG. A l'affiche, les films "C'est eux les chiens" de Hicham Lasri, "Derrière les portes fermées" de Mohamed Bensouda et "Femme écrite" de Lahcen Zinoun, suivis par un public la fois varié, passionné et curieux.

Présent sur place, M. Zinoun a présenté à l'assistance son oeuvre consacrée au tatouage et à l'écriture sur le corps de la femme comme étant un mode unique d'expression, et surtout un acte assumé de résistance contre un ordre social, "une revendication d'une singularité dans l'art de vivre".

Dans une déclaration à la MAP, le réalisateur doublement primé au Festival national de Tanger en janvier dernier, dit sa joie de participer au FIFOG 2014 qui met sous les projecteurs la question du corps sous ses différentes facettes.

Très applaudi, Lahcen Zinoun a offert aux cinéphiles une œuvre singulière, empreinte de poésie, de symbolisme et de délires sensés sur le corps comme lieu d'expression de liberté et d'amour.

"Femme écrite", réalisée en 2012, a remporté le grand prix du Festival de cinéma et de l'immigration dont la première édition s'est tenue du 27 février au 2 mars aux Pays-Bas.

Ce long-métrage raconte l'histoire d'un anthropologue de renommé de retour d'un voyage à l'étranger, fasciné par "la belle" Mririda, une ancienne poétesse et amazighe dont le souvenir le passionne au point qu'il envisage de faire un film documentaire sur elle. Lors de son repérage, Naim visite une maison où Mririda aurait travaillé un jour, mais c'est la jeune tatouée, Adjou, qui l'accueille, une rencontre qui bouleverse sa vie. Au fil de ses recherches, il construit un imaginaire autour des thématiques du mysticisme, du crime et d'amour.

Ancien danseur et chorégraphe internationalement reconnu, le cinéaste marocain compte à son actif notamment le film "La beauté éparpillée" (2007) et plusieurs courts métrages.

En marge de cette journée dédiée au septième art marocain, la Mission permanente du Marco auprès de l'ONU à Genève a offert une réception en l'honneur des participants au festival et du public.
La 9eme Festival international du film oriental de Genève, qui s'est ouvert vendredi, place le cinéma marocain au cœur de sa programmation.

Dans la catégorie des courts métrages, les organisateurs prévoient la projection de cinq films marocains, à savoir "Le cri du coquelicot" de Janane Mohammadi, "Amal" d'Ali Benkirane, "De l'eau et du sang" de Abdelilah El Jawahiri, "Le borgne" de Noureddine Mecifi et "Sled" de Yassine Idrissi.

Au menu figure également un concours pour les documentaires auquel participent Jawad Rhalib, réalisateur du film "Le chant des tortues" et Younes Laghrari avec son oeuvre "Juifs du Maroc : des destins contrariés".

Cette année, le célèbre romancier et poète marocain Tahar Ben Jelloun a été désigné président d'honneur de cet évènement tourné vers le monde arabe.

M. Ben Jelloun préside aussi le jury de la compétition internationale au terme de laquelle seront décernés les prix d'or et d'argent.

Une centaine de films, tous genres confondus, sont à l'affiche dans une vingtaine de salles de projection à Genève, Lausanne et Versoix (Suisse romande), mais aussi en France voisine.

https://ssl.gstatic.com/ui/v1/icons/mail/ellipsis.png); height: 8px; opacity: 0.3; width: 20px; background-position: initial initial; background-repeat: no-repeat no-repeat;">

09 avr. 2014

Source : MAP

 

Google+ Google+