La xénophobie sociale et institutionnelle en Espagne ne cesse de s'aggraver, notamment en ce qui trait à la gestion gouvernementale de la question migratoire, selon un rapport, rendu public samedi.
"L'aggravation de la xénophobie sociale en Espagne est un fait qui n'admet aucun doute", a souligné le président du Mouvement contre l'intolérance, Esteban Ibarra, lors de la présentation de ce rapport à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, estimant que les droits des immigrés en Europe enregistrent un "recul spectaculaire".
"Il existe en Espagne des politiques de nature xénophobe", a-t-il dit, citant à titre d'exemple l'interdiction d'accès aux services de santé aux immigrés en situation irrégulière et la mise en place de barbelés tranchants sur le mur de clôture dans le préside de Melilla pour éviter l'assaut massif d'immigrés clandestins.
Dans ce contexte, Ibarra a averti de la "dangereuse déshumanisation" des politiques migratoires en Espagne qui provoquent une situation de "préoccupation sociale infondée", selon lui.
Cette situation porte atteinte aux principes de cohabitation et d'intolérance et répercutent négativement sur la vision des citoyens à l'égard des étrangers établis en Espagne, a noté le président du Mouvement contre l'intolérance.
22 mars 2014
Source : MAP
