samedi 30 novembre 2024 02:35

Le Conseil de l'Europe s'inquiète de la persistance de la xénophobie en Grèce

La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) du Conseil de l'Europe a fait part, mardi, de son inquiétude de la persistance de la xénophobie et de violences à l'égard des réfugiés en Grèce.

Face à certaines avancées, notamment l'adoption d'une nouvelle loi contre le racisme, des problèmes demeurent préoccupants, comme les niveaux inquiétants de xénophobie et de violence à l'égard des réfugiés, des demandeurs d'asile et des immigrés, ou la ségrégation constante des enfants roms dans certains établissements scolaires, malgré les arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme confirmant la nécessité de mettre fin à cette pratique, relève le Président de l'ECRI, Christian Ahlund, à l'occasion de la publication du cinquième rapport sur la Grèce.

Dans ce rapport, la commission a salué un certain nombre de mesures prises par les autorités grecques, notamment la création, à la fin de 2012, de nouvelles unités de police spécialisées dans la lutte contre la violence raciste, et la nomination, en octobre 2013, de procureurs publics chargés des poursuites en cas d'actes de violence raciste et l'adoption, en 2014, d'une nouvelle loi contre le racisme modifiant la législation pénale en vigueur.

Le rapport relève néanmoins que les propos haineux contre les immigrés, les réfugiés et les demandeurs d'asile, qui deviennent souvent les cibles de la violence raciste, se répandent largement dans le discours public et politique. Le rapport considère aussi que les activités du Parti Aube dorée ont renforcé la xénophobie et le racisme, créant un climat de haine raciale et de peur contre lequel rien n'a été fait pendant trop longtemps.

L'ECRI est une instance du Conseil de l'Europe chargée de lutter contre le racisme, la discrimination raciale, l'antisémitisme et l'intolérance dans la grande Europe sous l'angle de la protection des droits de l'Homme, à la lumière de la Convention européenne des Droits de l'Homme, ses protocoles additionnels et sa jurisprudence pertinente. Les membres de la Commission désignés par les Etats membres siègent, à titre individuels, sont indépendants et impartiaux dans leurs travaux et ne reçoivent aucune instruction de leur gouvernement.

24 fév 2015

Source : MAP

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