jeudi 26 décembre 2024 20:11

Le Danemark durcit son droit d'asile face à l'afflux de réfugiés syriens

Le Danemark a annoncé vendredi qu'il allait introduire temporairement un permis de séjour, pour faire face à l'afflux des demandes notamment des réfugiés syriens.

Il a aussi révélé un plan pour endiguer le départ d'extrémistes danois vers l'Irak et la Syrie.

"La majorité des réfugiés qui font leur demande en ce moment ne sont pas individuellement persécutés dans leur pays d'origine", a constaté la ministre de la Justice, Karen Haekkerup, dans un communiqué.
Un grand nombre vient "de régions en Syrie où les civils sont attaqués au hasard".

"Pour cette raison, nous devons étudier comment renvoyer ces gens chez eux au fur et à mesure que la situation s'améliore dans leur pays natal", a-t-elle ajouté.

Ce permis de séjour sera valable un an, renouvelable pour deux années supplémentaires.

Le nombre de demandeurs d'asile a plus que quadruplé depuis le début de l'année. Entre janvier et août 7.900 dossiers ont été déposés, plus que pendant toute l'année 2013.

En août, les Nations unies estimaient à plus de trois millions le nombre de réfugiés syriens à travers le monde.
Les nouvelles mesures auront des "conséquences dramatiques" pour ceux fuyant les violences du groupe État islamique, a déploré une responsable de l'Alliance rouge-verte, pourtant alliée du gouvernement, Johanne Schmidt-Nielsen.

"Les familles de réfugiés vont vivre dans la peur permanente de l'arrivée (...) de la police qui les renverra en Syrie", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

En outre, le gouvernement a annoncé que les résidents danois qui envisageaient de participer à un conflit armé à l'étranger seraient frappés d'une interdiction de sortie de territoire et pourraient être condamnés à des peines de prison à leur retour.

Ceux qui n'ont pas la nationalité danoise se verront retirer leur permis de séjour.

La mise en place d'un centre national de réhabilitation pour les combattants extrémistes de retour au Danemark, une "hotline" pour les parents ainsi que la mise en place de programmes d'accompagnements par des mentors pour les personnes à risque comptent parmi les mesures de prévention présentées.

"La meilleure défense contre l'extrémisme est une stratégie de prévention ambitieuse", a déclaré le ministre des Affaires sociales Manu Sareen.

19 sept. 2014

Source : AFP

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