lundi 25 novembre 2024 12:28

Trois femmes médecins Marocaines résidant en France au chevet des petites gens du Maroc profond

En prenant, de plus en plus, part aux différentes campagnes humanitaires initiées partout au Maroc, les Marocains Résident à l'Etranger (MRE) confirment, leur fibre sociale, leur sens professionnel et leur attachement au pays qui les a propulsés à des avenirs prometteurs.

Médecins exerçant en France, Fatima, Malak et Laila, se sont portées volontaires à la semaine de solidarité de l'Association Médicale d'Aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), organisée du 30 septembre dernier au 9 octobre à Errachidia et Midelt.

Respectivement médecin généraliste, pharmacienne et Dentiste, les trois bénévoles sont complètement fières de leur mission, une manière, disent-elle, de se sentir utile envers leur pays. Les petites gens d'Imilchil, de Bouzmou, Outerbat, Rich et Gourama qui avaient l'habitude d'accueillir des médecins étrangers, ont été doublement satisfaits. D'abord, le fait de bénéficier gratuitement de consultations et d'interventions chirurgicales, mais aussi d'expliquer leurs souffrances et de comprendre sans médiation aucune les consignes des médecins.

A Gourrama comme à Rich, Fatima Kherfi, qui vit à Marseille en France, devait bien tenir face aux longues queues féminines, devant cette salle de lecture, érigée en salle de consultations à l'occasion. Les hommes étaient aussi de la campagne, mais, leur nombre n'était aucunement significatif. Originaire du Tafilalet, du côté de la mère, et amazighone du côté de son père,

elle avait deux atouts primordiaux : L'outil linguistique de communication profonde et le sens de proximité qui facilite le contact avec ses patientes. La deuxième campagne de cette ancienne élève du lycée Descartes à Rabat a été, sans aucun doute, un " franc succès ". L'aide des acteurs associatifs, des élus

et des autorités a été majeur, dit-elle. " Depuis quelques années, je suis parti à la recherche d'une action humanitaire à accomplir dans mon pays, dans des conditions éthiques et professionnelles, et chemin faisant, j'ai découvert l'AMDAM lors d'une émission diffusées sur 2M, depuis j'ai décidé de mettre la main dans la patte ", a indiqué Mme Kherfi qui ne passe pas sans rendre hommage à un père " visionnaire " et à une mère "dévouée".

A 140 km vers les cimes du Haut Atlas, et plus exactement à Imilchil, les femmes qui attendaient, les médecins de l'AMDAM, ont été, pour la deuxième fois au rendez-vous avec la dentiste Laila El Guellouj. Dentiste de profession, cette jeune Meknassie qui a choisi après le baccalauréat d'aller poursuivre ses

études et travailler à Clermont-Ferrand et à Lyon, fait, dit-elle, son retour social au Maroc avec un sens aigu de la responsabilité. " Le retour dans ces contrées lointaines est plus qu'un devoir, une responsabilité que devraient assumer chaque Marocain de manière bénévole, afin de réduire les déficits sociaux et contribuer à l'édification de ce beau pays qui bouge de plus en plus", a déclaré cette ancienne étudiante du lycée Zaytoun à Meknès.

Avec près de 4 000 patients par séjour humanitaire, dont les deux tiers sont des femmes, Dr Laila qui compte s'installer dans sa ville natale dans les semaines prochaines, se dit " fière " de contribuer à cet élan de solidarité pour la deuxième fois et " prête " de faire le déplacement dans les éditions prochaines de la campagne. Et quand les médecins consultants, dentistes, chirurgiens et spécialistes finissent leur boulot, commença alors celui du Dr Malak Moulin, la pharmacienne qui doit doter les patients des médicaments prescrits et appropriés.

L'AMDAM a fait venir un container de 4 tonnes de médicaments, d'où l'importance de la présence sur place d'une spécialiste en la matière. La quarantaine environ, cette ancienne élève du lycée Lalla Aïcha à Rabat a découvert très tôt la fibre humanitaire, et est l'une des plus fidèles de ce rendez-vous annuel de l'AMDAM. Installée à Etampes, dans la banlieue parisienne, Dr Malak ne regrette jamais d'avoir fait le déplacement, tellement l'ambiance est marquée d'échange et d'apprentissage mutuel, fait-elle noter. "

Le retour au pays est une occasion qui nous permet certes d'accomplir un devoir et de réaffirmer notre engagement pour son essor, mais aussi de se ressourcer auprès de nos compatriotes, qui ont aussi beaucoup à nous offrir en matière de savoir faire et de valeurs nobles ", a déclaré cette lauréate de l'université de Tours.

Manifestement satisfaites, les trois bénévoles MRE qui ne manquent pas de souligner le rôle capital de la centaine d'autres médecins français bénévoles, sont traversées notamment de sentiments du devoir accompli, de partage et de gratitude : Trois grandes valeurs qui se dégagent après une Semaine de solidarité.

Source : MAP

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