samedi 30 novembre 2024 07:51

La communauté marocaine des îles Canaries était à l'honneur le week-end dernier, lors d'une conférence organisée par !Association culturelle canario-marocaine.

Depuis une immigration qui s'est renforcée durant les années 60, il existe actuellement plus de 20.000  « nationaux espagnols d'origine marocaine» vivant sur ces îles.

Source: Le Soir Echos

Malgré la fraîcheur du soir, il y avait foule au rendez-vous donné par le Conseil de la communauté marocaine à l’é'tranger (CCME) et la fondation 0NA, à la Villa des Arts de Casablanca, le jeudi 17 février. L'idée de la nuit de l'immigration était certes séduiante et pleine d'originalité.

Cette manifestation, organisée en marge du alon du libre, qui a aussi bénéficié du soutien des centres culturels étrangers au Maroc (Instituts français, Institut Cervantès de Casablanca, Institut italien Dante Alighieri de Rabat) et la délégation Wallonie- ruxelles, a réuni une trentaine d'artistes et d'auteurs marocains…Suite

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la résolution de la question identitaire des sportifs marocains résidant à l'étranger constitue une nécessité urgente, ont souligné les participants à une conférence sur " les sportifs marocains à travers le mondeàhistoire et défis " tenue dans le cadre du 17ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de cette rencontre, organisée, vendredi soir, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les participants ont estimé que la problématique de la double identité se pose à l'occasion de chaque événement sportif lorsque le sportif marocain à l'étranger se doit de choisir entre les couleurs de son pays d'origine et celles du pays d'accueil.

Ils ont ainsi mis l'accent sur la nécessité d'accorder davantage d'intérêt aux questions et problématiques qui rendent difficile l'intégration consciente des sportifs marocains à l'étranger.

A cet égard, l'ancien champion international Said Aouita a relevé que les problèmes du sportif marocain qui vit à l'étranger sont multiples, indiquant que les causes de l'immigration sont dues à la recherche de stages, la participation aux rencontres internationales ainsi qu'au manque au Maroc d'infrastructures de haut niveau.

Les sportifs marocains immigrent aussi pour tirer profit du sponsoring, a ajouté l'ancien champion, précisant qu'au cours des années 80 et 90 il' était difficile pour le sportif de vivre sans revenu ou sponsor.

Les athlètes marocains, a-t-il poursuivi, à cette époque, partait à l'étranger à la recherche de nouvelles expériences et pour tirer profit des progrès de la science en vue d'améliorer leurs performances.

Il a également mis en relief les difficultés qu'affrontent les sportifs marocains à l'étranger notamment la ségrégation, les différences culturelles et l'attrait de la naturalisation.

De son côté, le français Yvant Gastaut a rappelé que les sportifs marocains à l'étranger ont beaucoup donné à leur pays, soutenant que le sport constitue le miroir de la société marocaine dans le monde.

Il a , enfin, souligné que les sportifs marocains issus de la seconde génération en France disposent de potentialités exceptionnelles et choisissent, le plus souvent, de porter les couleurs du Maroc, le sport ayant éveillé leur identité d'origine. 
20/02/11

Source : MAP

Les produits de l'artisanat exposés au Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qui se tient du 11 au 20 février à Casablanca, sont fort demandés par les visiteurs.

Les produits exposés au stand du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) sont très appréciés par les étrangers qui s'y rendent en grand nombre et entrent en contact direct avec les artisans marocains, se trouvant sur place, pour avoir des explications sur leurs différentes créations.

Ce stand est monté, en partenariat avec le CCME et le Secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat, sur une superficie de 270 m2.

Cette exposition révèle le génie de l'artisan marocain et son esprit de créativité, dont les produits ne font pas uniquement le bonheur des visiteurs étrangers mais aussi des nationaux.

M. Abdellah Adnani, directeur général de la Maison de l'artisan, a confié, à cet effet à la MAP, que la participation aux activités du SIEL s'inscrit dans le cadre des objectifs de cette institution visant la promotion des produits d'artisanat sur les plans national et international.

Le Salon, a-t-il ajouté, constitue une bonne opportunité en vue de mieux faire connaître la diversité artisanale au Maroc, précisant que des documentaires, réalisés par la Maison de l'artisan, sont aussi projetés pour présenter le produit et mettre en avant la richesse de ce secteur.

La mise en place de cet espace vise aussi à promouvoir la production artisanale auprès de la communauté marocaine à l'étranger et à mettre en relief les créations du secteur d'artisanat, qui emploie plus de 2,300 millions artisans et dont l'apport reste bien bénéfique pour l'économie marocaine.

20/2/2011

Source : MAP

Le rideau est tombé, dimanche à Casablanca, sur la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) après un franc succès auprès du nombreux public qui a afflué vers cette manifestation tenue sous le thème: "La lecture pilier de la société du savoir".

Placée de sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette édition,  ouverte le 11 février, a enregistré une grande affluence, particulièrement   des élèves et des étudiants venus découvrir les dernières parutions et profiter  des nombreuses activités organisées dans le cadre du Salon.

Plusieurs cérémonies de signatures de livres ainsi que des  rencontre-débats, des lectures de poésie et des ateliers pour enfants ont été,  cette année, proposés aux visiteurs qui ont, le plus souvent, afflué en famille  au SIEL auquel ont participé quelque 724 éditeurs et exposants représentant 42  pays sur 23.800 m2.

Au chapitre des conférence-débats, il y a lieu de rappeler celles organisées  par le ministère de la culture qui a élaboré un programme diversifié relatif à  plusieurs questions littéraires, philosophiques ou encore ayant trait à  certaines problématiques sociales actuelles.

Ainsi dès l'ouverture du SIEL, la conférence inaugurale animée par le  penseur français Edgar Morin a donné le ton aux rencontres qui allaient suivre.

Outre des lectures poétiques,  des débats ont été consacrés à la pensée et à  l'œuvre des regrettés Edmon Amran El Maleh, Mohamed Abed El Jabri et Mohamed  Arkoun, dont les noms on été donnés aux salles de conférences du Salon, en plus  d'une rencontre-débat avec le ministre français de la culture et de la  communication Frédéric Mitterrand.

Invitée d'honneur de cette 17ème édition, l'Italie a participé avec un  programme riche et diversifié portant sur l'histoire, l'art, la musique, le  design, le théâtre, l'archéologie et l'édition avec des oeuvres qui reflètent  le riche patrimoine de ce pays européen et méditerranéen.

La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et la Bibliothèque  nationale centrale de Rome (BNCR) ont signé, au premier jour du 17ème SIEL, un  mémorandum d'entente visant le renforcement des relations bilatérales.

La présente édition a également enregistré une forte participation de la  France avec un Pavillon réaménagé permettant d'accueillir des signatures mais  également des ateliers pour enfants ainsi que des conférences en vue de  faciliter les échanges entre les auteurs invités et le public.

Les éditeurs venus du monde arabe ont, eux aussi, été nombreux à prendre  part à ce Salon proposant les nouveautés littéraires et les incontournables  classiques de la littérature et de la pensée arabes.

Un espace "création et récréation" a été, par ailleurs, consacré aux  enfants avec un programme aussi riche que diversifié. Ainsi, plusieurs  ateliers ont été mis gracieusement à la disposition des plus petits, venus non  seulement de Casablanca, mais de toutes les régions du Royaume grâce à des  voyages organisés par leurs écoles respectives.

Le 17ème SIEL a également enregistré une participation distinguée du  Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) dans le cadre de sa mission de  promotion et de défense des Droits de l'Homme, représenté au salon par le  Centre de documentation, d'information et de formation en droits de l'Homme  (CDIFDH).

Autre participation active enregistrée lors de cette édition est celle du  Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) qui a proposé un riche  programme portant sur "littératures, migrations, méditerranée".

Le Salon a également connu une forte participation de certains ministères  et institutions publiques, notamment le ministère de l'éducation nationale,  celui des Habous et des affaires islamiques en plus de la Bibliothèque  nationale du Royaume du Maroc et de plusieurs Facultés et établissements de  l'enseignement supérieur.

Le stand du ministère de la culture, organisateur de cet événement, a  notamment abrité une exposition sur la cavalerie dans la calligraphie. Elle comprenait des publications et des calligraphies reflétant le rapport entre  l'homme et les chevaux, ainsi que les différentes races de ce compagnon fidèle  de l'homme. L'exposition présentait également les différentes parures du cheval, les outils et les équipements utilisés par le chevalier lors des  fantasia.

Les activités de cette 17ème édition ont, enfin, été couronnées par la  remise des prix de la compétition de diction et d'oralité à seize élèves,  relevant de l'académie régionale de l'éducation et de la formation de  Rabat-Salé-Zemmour-Zaer.

20/2/2011

Source : MAP

Réponse à la réponse : Esther Benbassa, Eva Joly (députée européenne) et Noël Mamère (député de la Gironde) réagissent ici à trois universitaires – Sylvain Crépon, Stéphane François, et Nicolas Lebourg –, qui avaient eux-mêmes critiqué sur Rue89 le « Manifeste pour une écologie de la diversité » que ces trois personnalités d'Europe Ecologie avaient publié dans Libération le 27 janvier.

Ils leur reprochaient d'user de concepts dangereux en faisant le parallèle entre diversité sociale et écologique. La réponse des auteurs.

Alors que M. Sarkozy, après avoir lié immigration et insécurité, poursuit sur sa lancée vers l'extrême droite en parlant de l'échec du multiculturalisme (concept n'ayant pourtant pas de sens en France) et en appelant de ses vœux un débat sur la laïcité qui ne vise en réalité qu'à stigmatiser un peu plus encore nos compatriotes musulmans, c'est à un bien curieux procès que nous avons droit depuis quelques semaines, suite à la publication dans Libération, le 27 janvier, de notre tribune « Manifeste pour une écologie de la diversité ».

Pour les uns, nous mettons en cause le concept même de laïcité. Pour les autres, nous emboîtons le pas de Nicolas Sarkozy quand ce dernier prétendait instaurer une « laïcité positive » et louait les qualités du prêtre en opposition à celles de l'instituteur.

Pour les derniers, enfin, ce sont les valeurs humanistes elles-mêmes que nous mettons à mal ; à tel point que nous sommes suspectés de mettre nos pas dans ceux de l'extrême droite que nous combattons…

Contre l'instrumentalisation de la laïcité

La laïcité est une valeur fondamentale de notre pacte social. Aucun autre pays n'est d'ailleurs aussi attaché à cette notion que les Français peuvent l'être.

Mais c'est précisément pour cette raison que nous refusons de la laisser déformer par l'extrême droite et par la droite au pouvoir et que nous voulons attirer l'attention sur une dérive des plus dangereuses, qui veut voir en elle non pas un outil de notre vivre ensemble mais au contraire une arme de destruction massive tournée contre une partie de nos concitoyens.

Si la laïcité est une vertu, son instrumentalisation et le laïcisme poussé à l'extrême ne le sont en aucune façon ; et entendre Mme Le Pen l'invoquer pour justifier la haine historique de son parti à l'égard de ce qui est aujourd'hui la deuxième religion de France est obscène, tout comme il est obscène de voir les responsables de la majorité et le président de la République lui emboîter le pas dans une visée purement électoraliste.

Entre nature et culture : le faux procès

Quant à nous accuser, ainsi que trois universitaires le font dans une tribune publiée par Rue89, de nous tromper de combat et même de mettre nos pas dans ceux de l'extrême droite suite à une comparaison qui ne leur plaisait pas… l'attaque est tellement curieuse qu'elle mériterait de n'être pas relevée. Voici les phrases qui nous valent tous les soupçons :

« Nous pouvons pourtant encore sauver et la laïcité et la République, à condition qu'elles soient revisitées, qu'elles cessent d'appuyer un nationalisme exclusiviste et stérile, et servent au contraire à créer les conditions d'une sociodiversité féconde. Lorsque le nombre d'espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient.

Et pour les endiguer, des efforts doivent être déployés afin de préserver les écosystèmes naturels et leur variété. Qu'on nous pardonne le rapprochement, mais une société monoethnique (il n'en existe heureusement pas beaucoup) est une société condamnée. »

Sur la foi de ce parallèle entre nature et culture, nous voilà assignés à comparaître pour ethnodifférentialisme et fixisme culturel. Mais de quoi s'agit-il au juste ? Dans leur explication de texte, les auteurs de cet article n'ont pas pris la peine par exemple de déterminer si ce coupable parallèle était à visée argumentative ou explicative.

Il s'agissait bien évidemment d'illustrer une idée, et non de la démontrer, contrairement à ce qui nous est reproché. Et cette première erreur en annonce d'autres. Ce rapprochement est ainsi tour à tour et au choix sous leur plume : un « argument », une « logique », « un parallèle », un « schéma formel », un « symbole » « une image ».

Alors de quoi parle-t-on ? Difficile de comprendre ce que les auteurs veulent vraiment dire quand autant de concepts, si différents les uns des autres, sont mobilisés pour commenter un seul et même élément…

L'extrême droite s'appuie de tout temps sur de prétendues lois naturelles pour justifier sa haine de l'autre et sa quête d'exclusion. Nous relevons simplement que la diversité est une condition sine qua non de toute forme de vie. L'extrême droite prétend qu'il n'y a pas d'« identité » qui ne soit génétique, et immuable, y compris au niveau des peuples.

Pour une laïcité ouverte et raisonnée

Nous relevons au contraire « qu'aujourd'hui plus encore qu'hier, il est difficile de concevoir des identités uniques et figées. Toutes sont et seront composites, évolutives, paradoxales, personne n'étant en mesure de les définir de force, sauf au risque de reproduire les modèles totalitaires ».

L'extrême droite prétend qu'on est français et doit l'être de génération en génération, sans possibilité de le devenir : deux d'entre nous sont nées à l'étranger et sont devenues françaises, et connaissent parfaitement bien ce qu'être « immigré » peut signifier… Il n'est pas certain que ceux qui prétendent que nous nous trompons de combat ne s'égarent pas eux-mêmes.

Ni « positive », comme quand Nicolas Sarkozy s'attaquait à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ni instrumentalisée, la laïcité a toujours été ouverte et raisonnée et symbole de tolérance ; elle doit le rester. Elle ne doit pas servir aujourd'hui à ceux dont la France rêvée serait une France barricadée sur elle-même, et ne souffrant aucune diversité.

21/2/2011, Esther Benbassa - Eva Joly - Noel Mamere

Source : Rue 89

Pour Marine Le Pen, la relance par l’UMP d’un débat sur «la laïcité et la place de l’islam en France» est pain béni. «La dernière fois que Nicolas Sarkozy a utilisé cela, c’était le débat sur l’identité nationale et le Front national a fait 15% des voix. Alors, encore un effort M. Copé ! Encore un petit débat, un petit bla-bla sur l’islam, la laïcité, et je pense qu’effectivement nous pourrons terminer à la présidentielle avec 25%», se réjouissait-elle vendredi sur France Info. Ce jour-là, un sondage Ifop publié par France-Soir la créditait de 19 à 20% d’intentions de votes au premier tour de la présidentielle (1). Un score inédit pour le FN à quinze mois de l’élection.

L’UMP va se retrouver sur un terrain que la présidente du FN a déjà labouré lors de sa campagne interne pour accéder à la tête du parti, en brandissant l’étendard de la laïcité et en dénonçant les prières de rues des musulmans comme une nouvelle forme d’«occupation».

En donnant l’impression de courir après les thématiques de Marine Le Pen, la formation de Jean-François Copé risque de les banaliser sans en tirer profit. Tout comme son père, Marine Le Pen pense que les électeurs «préféreront l’original à la copie». L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a d’ailleurs mis en garde ses propres amis de l’UMP : «Que voulons-nous ? A quoi jouons-nous ? Moi, j’ai beaucoup de sympathie pour les apprentis sorciers mais je n’ai pas le sentiment que dans un pays démocratique cela puisse se faire sans conséquence.» Villepin n’est pas le seul à s’inquiéter d’un débat «qui peut prêter à toutes les mauvaises interprétations», selon les mots de Jean-Marie Bockel, président de la Gauche moderne et ex-ministre de Sarkozy. L’ex-garde des Sceaux Rachida Dati a ainsi demandé que les initiateurs de la discussion publique fassent «attention de ne pas stigmatiser les musulmans qui sont d’abord français».

«Sarkozy joue avec le feu et ce depuis des années, constate le socialiste Manuel Valls, pour qui ce débat aboutira à stigmatiser l’islam. Quand on fait ce débat sans réflexion, c’est une stratégie.» Preuve s’il en est que l’UMP vient de mettre les pieds sur un terrain déjà miné par le FN.

(1) Réalisé les 16 et 17 février auprès de 949 personnes.

19/2/2011,  CHRISTOPHE FORCARI

Source : Libération

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