mercredi 27 novembre 2024 05:41

Le pape Benoît XVI et deux hommes d'Eglise français ont exprimé dimanche leur désapprobation, après les expulsions de Roms par les autorités françaises dans le cadre de la politique sécuritaire renforcée du président Nicolas Sarkozy.
Devant des pèlerins français, dimanche à sa résidence d'été de Castel Gandolfo, le pape a appelé à l'accueil des hommes de toutes origines.

"Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue", a-t-il déclaré lors de la prière de l'Angelus. "Chers parents, puissiez-vous éduquer vos enfants à la fraternité universelle", a-t-il ajouté.
Le pape n'avait pas encore pris position sur les renvois de Roms en Roumanie et en Bulgarie, leurs pays d'origine. Mais les mesures françaises avaient été critiquées par le secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants et les gens du voyage, Agostino Marchetto.

Il avait déclaré vendredi à l'AFP que "les expulsions en masse de Roms vont à l'encontre des normes européennes".
"Il y a un principe de proportionalité dans les réactions qu'on peut avoir vis-à-vis des délinquants. On ne peut pas généraliser et prendre tout un groupe de personnes et les expulser. La responsabilité est personnelle, elle n'est pas collective", avait-il précisé.

Après plusieurs faits divers médiatiques, Nicolas Sarkozy avait annoncé fin juillet que les camps illégaux de Roms seraient démantelés et certains criminels d'origine étrangère déchus de leur nationalité française. Ces mesures établissant un lien entre immigration et insécurité ont commencé d'être mises en application jeudi et vendredi, avec l'expulsion vers la Roumanie et la Bulgarie de plus de 200 Roms.

Cette politique s'est attirée les critiques de la gauche française, de quelques responsables de droite, mais aussi de dirigeants roumains, du Conseil de l'Europe et de l'ONU.

Dimanche, en écho aux propos de Benoît XVI, deux hommes d'Eglise français ont confié leur émotion et même leur colère.
Le père Arthur, un prêtre de Lille (nord), a fait savoir qu'en signe de protestation contre le sort réservé aux Roms, il avait écrit au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux pour refuser la médaille de l'Ordre national du Mérite, l'une des plus hautes distinctions françaises qui lui a été attribuée.

"Je prie, je vous demande pardon, pour que M. Sarkozy ait une crise cardiaque", a-t-il même déclaré dans un premier temps après la messe, avant d'assurer un peu plus tard dans la journée qu'il regrettait ces propos. "Depuis trois mois, c'est une guerre que cette communauté subit", a ajouté le père Arthur, très engagé dans la défense des Roms. L'archevêque d'Aix-en-Provence et d'Arles (sud-est), Mgr Christophe Dufour, a de son raconté avoir été témoin du démantèlement d'un camp de Roms, jeudi dernier.
"Des caravanes ont été détruites. Je ne mets pas en cause les forces de police qui obéissent aux ordres. Mais je demande le respect des personnes et de leur dignité", a-t-il déclaré dimanche dans un communiqué. "Les discours sécuritaires qui peuvent laisser entendre qu'il y a des populations inférieures sont inacceptables. Ces personnes, citoyens européens, vivent pour la plupart paisiblement ici", a-t-il ajouté.

La position de fermeté du gouvernement français a été rappelée au cours du week-end par Brice Hortefeux, pour qui elle "rassemble les Français".

Les critiques, assure-t-il, émanent essentiellement du "petit milieu politico-médiatique parisien" et de "la gauche milliardaire".

24/08/2010

Source : Le Matin

Confrontant des CV similaires postés de trois communes franciliennes, cinq chercheurs du Centre d'études de l'emploi ont mis en évidence l'influence du lieu de résidence, du sexe et de l'origine sur l'obtention d'un emploi. Il ressort que la discrimination affecte avant tout les femmes d'origine marocaine résidant dans des communes réputées défavorisées.

Habiter dans une banlieue réputée défavorisée peut réduire les chances d'être embauché. Ce n'est pas une surprise, mais, jusqu'à présent, peu d'études l'avaient démontré. Cinq chercheurs du Centre d'études de l'emploi (CEE) ont comblé cette lacune. Les résultats de leur travail confirment le rapport négatif entre banlieue défavorisée et obtention d'un emploi.  Au final, pour des profils en tous points similaires, l'écart entre le plus faible et le plus fort taux de réponse peut atteindre presque 10 points.

Mais les chercheurs du CEE apportent toutefois quelques nuances, grâce à une grille d'analyse qu'ils ont voulue très serrée. Ils ont utilisé la méthode du testing, consistant à créer des profils fictifs de demandeurs d'emploi. Dans ce cas précis, de jeunes diplômés à bac + 5, qui postulent à des postes de développeur informatique. Trois communes du Val-d'Oise ont été retenues : une ville réputée aisée, Enghien-les-Bains, une ville plutôt défavorisée et présentée de façon négative dans les médias, Villiers-le-Bel (où des émeutes ont eu lieu en 2007), et une ville réputée défavorisée mais pas médiatisée comme telle, Sarcelles. Ces trois collectivités à équidistance du centre de Paris.

Douze profils fictifs créés

En plus de l'influence du lieu de résidence sur la propension à être embauché, les chercheurs ont voulu ajouter le facteur de l'origine et du sexe. Douze profils fictifs ont ainsi été créés : quatre par ville, deux hommes et deux femmes, un homme et une jeune femme ayant des noms à consonance marocaine, les deux autres des noms à consonance française. Les candidats avaient des CV très similaires en termes d'études et d'expériences professionnelles.

Enghien plus que Sarcelles

De ces douze profils, il ressort que la discrimination territoriale affecte avant tout les femmes d'origine marocaine résidant dans des communes réputées défavorisées : le taux de réponse à leurs candidatures et de 13,7 % à Sarcelles, à peine 15 % à Villiers-le-Bel. Alors que pour une jeune femme d'origine marocaine résidant à Enghien, les chances montent à 19,5 %. A l'inverse, être d'origine marocaine et vivre dans une commune défavorisée n'est pas systématiquement discriminant pour les jeunes hommes. Le taux de réponse positive pour ceux résidant à Sarcelles est légèrement supérieur (19,2 %) à celui des jeunes d'origine marocaine résidant à Enghien (18,6 %).

Les mieux placées sont les jeunes femmes d'origine française résidant à Enghien, avec un taux de réponse à leurs candidatures de 22,5 %. Si, par contre, elles résident à Villiers-le-Bel, leurs chances se réduisent à 17,9 %. En revanche, l'étude est loin de constater des discriminations de genre : les femmes d'origine française résidant à Sarcelles ou Enghien ont ainsi un taux de réponse supérieur aux hommes.

24/08/10

Source : Les Echos.fr

Les services de la marine royale ont arrêté, lundi au large d'Al Hoceima, 72 Subsahariens, dont 20 femmes et trois nourrissons, candidats à l'émigration clandestine.

Ces personnes, qui projetaient d'émigrer clandestinement en Espagne, ont été arrêtées à bord d'un zodiac, qui a pris le départ du cap Kilates, relevant de la province de Driouech, indique-t-on de source sécuritaire.

Les émigrés clandestins ont été déférés devant les services sécuritaires pour complément d'enquête.

Source : MAP

La place de l'islam dans la société américaine est-elle en passe de devenir un sujet majeur de la campagne pour les élections de mi-mandat du 2 novembre? Ils étaient plusieurs centaines à s'invectiver dimanche à New York, séparés par un cordon de policiers. «Pas de mosquée!», criaient les uns, reprenant des chants patriotiques et brandissant des affiches où le mot «charia» apparaissait en lettres dégoulinantes de peinture rouge sang. «Peu importe ce que les bigots disent, les musulmans sont bienvenus», scandait l'autre groupe de manifestants.

Ce face-à-face tendu en dit long sur la virulence du débat national que suscite depuis le début de l'été le projet de construction d'un centre islamique à deux rues de Ground Zero, site des attentats du 11 septembre 2001, jugé sacré par de nombreux Américains. Le Parti républicain et une grande partie des familles de victimes ont protesté contre un projet perçu comme une provocation inutile. Invoquant la liberté de pratique religieuse comme «l'une des raisons majeures de la création de l'Amérique», le maire démocrate de New York, Michael Bloomberg, un Juif, a au contraire soutenu fermement la démarche, y voyant le symbole de la capacité du pays à surmonter ses divisions et à rallier les partisans d'un islam modéré. En ligne avec cette approche, dont il avait souligné l'enjeu dans son discours du Caire en 2009, Barack Obama s'est invité dans le débat pour expliquer que les musulmans avaient le droit de construire ce centre près de Ground Zero.

Des mots qui pourraient lui coûter politiquement cher, même s'il a refusé de dire si le projet devait être mis en œuvre, vu l'opposition qu'il suscite. Tout à son idéal de réconciliation de l'Occident avec l'Islam, le président semble avoir sous-estimé les appréhensions de la société américaine. Dimanche, certains responsables musulmans impliqués dans le projet n'ont pas exclu que le lieu de construction puisse être déplacé pour apaiser les esprits.

Méfiance grandissante

Le fait est que la question de l'islam suscite une inquiétude grandissante dans une Amérique qui n'abrite pourtant qu'une toute petite minorité de musulmans (à peine 1% de la population, contre environ 10 % en France). L'attentat perpétré cet automne sur la base militaire de Fort Hood par un officier américain musulman a profondément marqué les esprits, réveillant la peur d'une «cinquième colonne» islamiste prête à frapper le pays dans le dos. La découverte de l'implication de musulmans américains dans plusieurs projets d'attentats avortés, comme celui de Times Square, a accru les soupçons d'une nation qui pensait son modèle d'intégration des minorités supérieur à celui de l'Europe.

Loin de se limiter à la polémique de New York, les oppositions à la construction de mosquées se multiplient à travers le pays, de la Floride au Tennessee. Dans cet État conservateur de la «ceinture de la Bible», trois projets de mosquées ont poussé des centaines de personnes à descendre dans la rue, pour «garder le Tennessee libre de tout terrorisme». «Nous n'avons jamais éprouvé un tel degré d'hostilité», confiait hier dans le Washington Post le professeur Saleh Sbenaty, un musulman syrien installé depuis trente ans en Amérique, et responsable de l'expansion de la mosquée de Murfreesboro, près de Nashville.

Selon un sondage de Time Magazine, 43% des Américains ont une vision négative de l'islam. Cette méfiance grandissante rejaillit sur le président, dont beaucoup d'Américains n'apprécient guère les gestes d'ouverture vers le monde islamique, alors que les boys tombent sous les balles des talibans en Afghanistan. «C'est un musulman, il n'est pas des nôtres !», confiaient ce week-end, dans le Wyoming, trois cow-boys après une soirée arrosée. Selon un sondage du Pew Center, près de 20% des Américains partagent cette opinion. Invoquant le deuxième nom d'Obama, Hussein (celui de son père, kenyan), et le fait qu'il ne se soit pas choisi de paroisse chrétienne à Washington, ils sont persuadés que le président a menti sur son lieu de naissance et sa religion, tirant leurs «informations» des sites de théories du complot qui pullulent sur Internet.

Le danger est que ces théories de la conspiration sont également présentes dans les milieux musulmans, où beaucoup se disent persuadés que le 11 Septembre a été fomenté par les Juifs d'Amérique et le Mossad pour justifier la guerre américaine en Afghanistan. Selon le Washington Post, deux imams ayant travaillé avec l'imam Feisal Abdul Rauf, inspirateur bien intentionné du projet de centre islamique de New York, avaient émis des opinions de ce type au lendemain des attaques. Rauf, en visite à Bahrein pour un voyage sponsorisé par le département d'État, s'est contenté d'appeler à l'«harmonie», défendant la Constitution américaine et les droits qu'elle procure.

Source : Le Figaro

« Une année chez les Français» est le nouveau roman que vient de publier le romancier Fouad Laroui chez les éditions Julliard. Il sera disponible au Maroc début septembre…Suite

L'expérience de Alamjadid a eu un succès phénoménal dans les pays où elle a été menée. En effet, en Allemagne, en Russie et en Espagne, des réseaux nationaux sont nés car leurs créateurs sont partis du même constat que le notre: les réseaux globaux ne sont pas adaptés à nos réels besoins. Nous avons réalisé une étude de marché auprès de 59Ôpersonnes, à qui nous avons demandé ce qu'ils voulaient avoir comme fonctionnalités sur le site. Les résultats nous ont permis de déterminer les centres d'intérêts des internautes marocains et de créer un site qui leur soit adapté…Suite

Pour ce « Marocains résidant à l’étranger", tout est sujet d'un sketch. Rencontré récemment, l'humoriste D'jal parle de son « One man groove, 100% marocain"…Suite

Le nouveau film «Mosquée» de Daoud Aoulad Syad vient d’être sélectionné au Festival international de cinéma de San Sebastian. Né à l’occasion du tournage du film «En attendant Pasolini», l’histoire raconte la vie d’un homme dont la vie a été bouleversée par l’arrivée d’une mosquée de décor. Entretien avec Daoud Aoulad Syad, autour de cette histoire extraordinaire.

C’est l’histoire de quelqu’un de simple qui vit tranquillement. Un film arrive dans le village, il loue son terrain pour les décors et il se retrouve sans rien. C’est une histoire extraordinaire. Le film raconte la quête qu’il mène pour récupérer son terrain» nous explique le réalisateur Daoud Aoulad Syad. L’idée de ce film est née d’une histoire vraie. Alors qu’il tournait son dernier film «En attendant Pasolini», Daoud Aoulad Syad cherchait pour tourner une grande place dans le désert, avec un grand arbre, sorte de décor idéal. Il réussit à trouver cet endroit, vers Zagora, mais sans rien autour. Pour les besoins du tournage, l’équipe loue le terrain et construit les décors autour de la place, avec des boutiques, des maisons et une petite mosquée. Puis, la fiction se confond avec la réalité… «Tout se passait très bien. Les gens du village faisaient les figurants pendant le tournage. Puis lorsque nous avons commencé à tourner la première semaine, à l’heure de la prière, les gens sont venus prier dans notre mosquée de décor, même s’il s’agissait juste d’une devanture. Cela nous faisait sourire au début», raconte le réalisateur au Soir échos. Puis, peu à peu, la mosquée a pris de plus en plus d’importance aux yeux des habitants. «Le monsieur qui m’a loué le terrain m’a demandé s’il pouvait mettre un cadenas pour fermer la porte de la mosquée en dehors des heures de tournage. On est parti de Zagora pour Ouarzazate pendant 2 ou 3 semaines. Durant notre absence, les villageois se sont réunis pour demander au propriétaire d’ouvrir le cadenas de la mosquée, et il n’a pas pu dire non », poursuit-il. Ce qui au début pouvait faire sourire est devenu un réel problème pour le propriétaire du terrain où avait été construite cette fausse mosquée. «C’est devenu une vraie mosquée pour eux. Le monsieur ne pouvait plus récupérer son terrain. Or avant le film, il vivait dessus, c’était terrible pour lui», déclare Daoud Aoulad Syad. Dans son nouveau film «Mosquée», il raconte sous forme de fiction cette histoire vraie, centrée sur la vie de cet homme qui a vu sa vie chamboulée par l’arrivée d’une mosquée de décor sur son terrain. En quelques semaines de tournage, il s’est retrouvé dans une situation délicate, il n’avait plus rien pour vivre et les gens voulaient venir dans la mosquée.

Le tournage s’est déroulé dans la région de Zagora, après une année de préparation du film, pendant 6 semaines. «Un bon tournage, c’était un plaisir» nous confie Daoud Aoulad Syad. L’avenir de cette nouvelle réalisation  s’annonce bien. Le film «Mosquée» vient tout juste d’être nominé pour la sélection officielle de San Sebastian, 4e Festival de cinéma du monde. «C’est le seul film arabe et africain de la compétition. Cela m’a fait très plaisir. C’est un rêve d’être sélectionné dans un festival aussi prestigieux que San Sebastian, à la fois pour le film mais aussi pour le cinéma marocain» nous déclare-t-il. Quant à la fin de l’histoire, à savoir si l’homme a pu retrouver son terrain, ou si la mosquée est toujours érigée sur ses terres, rendez-vous dans les salles de cinéma pour voir le film, dont la sortie est prévue vers la fin de l’année.

23 août 2010

Source : Le Soir


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