jeudi 28 novembre 2024 00:42

La métropole québécoise abritera, samedi, la première rencontre de la jeunesse marocaine et ce, en marge du Salon Carreers in Morocco, apprend-on auprès des organisateurs.

Cet événement, qui se tiendra au Palais des Congrès de Montréal, vise à "établir un lien d'échange entre la jeune génération de Marocains en Amérique du Nord et les décideurs au sein des organismes marocains", ajoute-t-on de même source.
L'éducation, les enjeux économiques et la sphère politique sont, entre autres, les principaux thèmes inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre, qui verra la participation de représentants d'institutions nationales et canadiennes, d'homme politiques, ainsi que de représentants du monde universitaire et associatif.

Source : MAP

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a installé mercredi quinze "ambassadrices" chargées de promouvoir la laïcité et l’’égalité hommes-femmes dans les quartiers "les plus sensibles", selon un journaliste de l'AFP.

M. Besson a signé une convention annuelle de 80.000 euros avec l'association Ni Putes Ni Soumises (NPNS) pour la mise en œuvre de ce programme, mis en place quinze jours après la promulgation de la loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public.

"L’interdiction de dissimulation volontaire du visage n’entrera en vigueur que le 11 avril 2011, après 6 mois de pédagogie et d’explication", a rappelé M. Besson.

"Il ne s’agit donc pas de s’en remettre à la seule force de la sanction, mais bien de susciter, au terme d’un dialogue, l’adhésion à des valeurs et à un idéal. Les 15 ambassadrices de l’égalité hommes-femmes devront contribuer à ce dialogue et à cette adhésion, mais ne limiteront pas leur intervention à la seule question du voile intégral", a-t-il expliqué.

Issues pour la plupart de l'immigration, selon M. Besson, les quinze femmes "iront, pendant cinq mois, à la rencontre des habitants des quartiers les plus sensibles, afin de promouvoir la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes, partout où elle est menacée", selon le ministre.

Les "ambassadrices" accompliront leur mission à partir du 25 novembre dans 13 communes d’Ile-de-France et 9 grandes villes de province où elles animeront des réunions et des débats locaux, dans les maisons de quartier, a déclaré M. Besson dans un discours.

Elles iront "dans les établissements scolaires" et "se présenteront à la porte des appartements, là où la violence contre les femmes est la moins visible, est la plus redoutable".

La présidente de NPNS, Sihem Habchi, a expliqué que son objectif était de "reconquérir le terrain occupé par les obscurantistes et l'extrême droite".

Elle a plaidé pour la "liberté des femmes à disposer de leur corps". "C'est un droit pour toutes les femmes qui naissent dans ce pays", a-t-elle insisté.

Présente sur les lieux, la journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein, condamnée dans son pays pour avoir porté un pantalon jugé "indécent", a souhaité que l'idée de ces "ambassadrices" soit diffusée dans d'autres pays.

La journaliste qui lutte contre une loi soudanaise punissant de coups de fouet les femmes dont la tenue est jugée "indécente" avait quitté Khartoum, il y a près d'un an, en se cachant dans un niqab.

Source : AFP

Alors qu’on n’en finit plus de débattre inefficacement le sujet de l’intégration des immigrants, de plus en plus de nouveaux Québécois sont écœurés et décident de reprendre le chemin de retour ou d’aller voir ailleurs. Quelque 25 % des immigrants feraient ce choix.

L’émission Une heure sur terre de Radio-Canada a consacré dans son dernier épisode un reportage à ce phénomène intitulé La grande séduction marocaine. Le journaliste-réalisateur, Luc Chartrand, y a brossé entre autres le portrait de trois jeunes Montréalais d’origine marocaine qui ont décidé de retourner au pays, faute de ne pas avoir pu réaliser leur rêve ici.

Des jeunes qui ont grandi ou vécu assez longtemps au Québec pour se considérer Québécois et fruits du Québec. Des jeunes, super diplômés, parfaitement trilingues qui respirent la modernité dans tous leurs gestes ont été obligés de rebrousser chemin. Ces jeunes gardent un souvenir amer de l’accueil qu’ils ont reçu ici. Pourquoi?

Ali Séfrioui avoue avoir subi la discrimination. Il raconte que des trente camarades de classe, ils étaient quatre immigrants, deux d’Amérique latine et deux du Maghreb. Et surprise, ce fut les seuls à ne pas avoir pu décrocher un emploi même s’ils faisaient partie des meilleurs de la promotion.

Et cela fait mal à ces jeunes de quitter le Québec, car ils considèrent ce résultat comme un échec de ne pas avoir pu atteindre leurs rêves qu’ils se sont construits au Québec.

À la fin, Ali ne s’est pas senti le bienvenu, et le Maroc lui a ouvert les bras. De retour au pays, à 28 ans, le jeune quadra gère un portefeuille immobilier de 300 millions de $ pour le compte de l’ONA, l’une des plus grandes sociétés du Maroc.

Pour conclure son reportage, Luc Chartrand lance un appel : «Les Québécois se retrouvent face à leurs contradictions. Dans les années 1990, les Québécois ont réclamé une immigration plus francophone. Ils ont ouvert leurs portes  aux Marocains, aux Algériens ou aux Tunisiens. Mais garder au Québec ses nouveaux Québécois dans un monde de plus en plus compétitif n’est plus comme avant une partie jouée d’avance, c’est aussi une affaire de grande séduction. »

27 octobre 2010

Source : Metro Montréal

Nouakchott va abriter, les 2 et 3 novembre 2010, un important forum d’échanges et de dialogue sur les migrations: «Regards croisés d’acteurs institutionnels, associatifs et de la recherche». Aux côtés de l’Université de Nouakchott – la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines qui porte cette rencontre – et avec le soutien, autant moral que financier, du CCFD, le GRDR a mobilisé plusieurs de ses partenaires associatifs pour la co-organisation de ce forum.

Il s’agit de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (Mauritanie), La CIMADE, une association française de solidarité internationale, l’Union pour la Solidarité et l’Entraide, du Sénégal, l’institut juridique d’études internationales (Espagne) et Caritas-Mauritanie.
Ces acteurs associatifs envisagent de constituer, en interface active des initiatives européennes – Migreurop, Eu-Nomad, etc. – et mondiale – «Des ponts pas des murs», etc. – un réseau multi-partenarial d’échanges, de capitalisation et de plaidoyer, pour mieux reconnaître la mobilité et les migrations comme une ressource durable, pour des territoires solidaires. Dans les pays du bassin du Fleuve Sénégal comme au Maghreb et en Europe, les universités et centres de recherche sont, également, mobilisés, pour apporter leur éclairage, à partir des travaux réalisés sur cette problématique, lors de ces journées organisées par l’Université de Nouakchott.

Enjeux
La rencontre intervient dans un contexte où, estiment les experts, «les réalités migratoires africaines sont faiblement prises en compte, dans le dialogue politique sur les migrations, que ce soit dans les relations Sud/Sud ou Nord/Sud». L’impact de ces dynamiques migratoires africaines sur le développement solidaire des territoires d’origine et d’accueil est méconnu et leurs apports, à tout point de vue, peu valorisés.
En revanche, les migrations Sud/Nord polarisent l’intérêt et retiennent, au Sud comme au Nord, toute l’attention des Etats, des chercheurs, des associations et des partenaires au développement. Les pays de destination, au Nord, notamment européens, s’organisent et mettent en place un dispositif de gestion dite «concertée» des flux migratoires, tendant, de plus à plus, à la responsabilisation des gouvernements du Sud, à la criminalisation des migrants et reposant sur une conditionnalité, sans cesse plus forte, de l’Aide Publique au Développement dont l’objectif principal serait de «freiner les migrations». Au Sud, les gouvernements doivent, souvent, faire face à ce dialogue déséquilibré et peinent à faire émerger des positionnements politiques correctement adaptés, au niveau national et régional, sur les migrations.
Les acteurs de la société civile ont commencé à se mobiliser sur les questions de migration. Pourtant, à quelques rares exceptions près, ceux-ci sont encore insuffisamment visibles et ne participent que peu, voire pas du tout, au «dialogue politique» sur la migration.

Thématiques variées
Pour aborder ces questionnements dans toute leur richesse et leur complexité, plusieurs thèmes seront traités, à Nouakchott, à travers des présentations introductives à des débats et échanges sur:
Mobilités ouest africaines: Quelles sont les grandes tendances historiques et géographiques des migrations ouest africaines, qu’il s’agisse de mobilités internes ou externes? La finalité est, expliquent les organisateurs, «de décliner le contexte et de pouvoir aborder, lisiblement, les problématiques migratoires sous différents angles – défis, enjeux, valorisations, etc.»
Migrations et développement: quels enjeux pour les territoires? Quelles sont les plus- et moins-values de la mobilité, dans les stratégies de développement des territoires du Sud et du Nord?
Les investigations concernent plusieurs aspects – financiers, économiques, culturels, coopération internationale, insertion, développement, main d’œuvre et emplois, logement, accès aux droits, etc. – mais, aussi, les rôles de divers acteurs locaux, dans l’élaboration des politiques sur les migrations, en particulier, celui des autorités locales.
Comment penser, dialoguer et vivre ensemble? Face au développement des villes, en Afrique, et des échanges, dans le Monde, les problématiques du «vivre ensemble» deviennent quotidiennes, à proximité de chacun. Il semble, de plus en plus, que la mondialisation et les mérites des échanges ne concernent que peu ou prou la mobilité des personnes. Celle-ci, contrairement à celle des biens, fait l’objet d’une volonté de contrôle draconien – comme, par exemple, la nouvelle condition de l’APD européenne – voire d’instrumentalisation, à des fins politiques. Les migrants sont rarement associés aux prises de décisions sur les politiques, les stratégies et les actions dont ils sont, pourtant, au centre. La base de la concertation sur les accords concertés reste encore très étroite et les points d’équilibre sont loin d’être atteints. Le dialogue politique est-il possible?
Les présentations se feront selon la méthode de «regards croisés»: chercheurs, associations, etc. Les débats seront animés par des modérateurs. Une synthèse générale interviendra à la fin de l’atelier: principaux constats, conclusions-clés, recommandations, etc.
Les organisateurs s’attendent à ce que la rencontre de Nouakchott aboutisse à des résultats concrets. Ainsi, les enjeux récents de la migration seront mieux cernés, connus et analysés. Un positionnement commun associatif défini et établi par rapport à la problématique migratoire: perception au Sud, politique migratoire européenne, dialogue politique Nord-Sud, etc. Une stratégie concertée, entre les associations organisatrices, sur la question migratoire, et un plan d’action, opérationnel à minima, élaboré. La mise en place d’une plateforme associative – réseau, coalition – réfléchie, afin de consolider, au Sud comme au Nord – manifeste euro-africain, Eu-Nomad, Migreurop, «Des ponts, pas des murs» – les dynamiques d’échanges et de plaidoyer.
Les participants à cette rencontre sont issus des structures étatiques, coopérations, universités et centres de recherche, associations de développement, des droits de l’Homme, de migrants et d’élus. L’atelier se tiendra en prélude à deux événements, majeurs, qui se dérouleront, à Dakar au Sénégal, en 2011: la troisième réunion ministérielle euro-africaine sur les «migrations et développement» et le Forum Social Mondial.
En ouvrant, pendant deux jours, un espace de débats, d’échanges et de réflexion, sur la problématique migratoire, l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la qualité du dialogue sur les migrations, tant dans les relations Sud/Sud que Nord/Sud. Les organisateurs du forum de Nouakchott ont, aussi, le souci de permettre, aux associations organisatrices et à leurs partenaires du Nord, de partager et clarifier les visions, approches et positions sur les migrations et de renforcer les dynamiques, pour un plaidoyer, pertinent et efficace, sur la question.
Les deux premières journées seront, entièrement, consacrées aux échanges, débats et réflexions sur les enjeux et les défis majeurs mis en avant par les travaux de recherche, l’actualité et les expériences de toute une diversité d’acteurs. La troisième journée sera mise à profit, par les organisations de la société civile, pour définir un positionnement commun et élaborer un plan d’action opérationnel.

Source : Le Calame

La Rapporteure spéciale sur le logement convenable en tant qu’élément du droit à un niveau de vie suffisant, Mme Raquel Rolnik, a défendu, aujourd’hui, devant la Troisième Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, la nécessité pour les États d’adopter des politiques de logement répondant « spécifiquement aux besoins des migrants ».

Dans un dialogue avec les États Membres, à l’occasion de la présentation de son dernier rapport, Mme Rolnik a mis l’accent sur la nécessité de traiter de la question des droits des 200 millions de migrants internationaux, soit 3,1% de la population mondiale, d’une façon complète et détaillée, en pointant également du doigt les effets conjugués de la mondialisation et de la crise économique mondiale.

« L’inclusion des migrants dans le tissu social a eu des résultats positifs non seulement pour les migrants eux-mêmes, mais aussi pour le développement social et économique des communautés hôtes », a souligné la Rapporteure spéciale.

En écho, le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants, M. Jorge Bustamante, a soulevé le problème de la criminalisation des migrations, « tendance en vogue » selon lui, et a estimé que la migration pouvait constituer un élément essentiel du développement et de la prospérité des pays de destination, de transit et d’origine dans toutes les régions du monde.

M. Bustamante a aussi réclamé que les enfants migrants ne soient pas détenus sur la base de leur statut migratoire, ou celui de leurs parents, et a proposé de rechercher plutôt des politiques alternatives comme la régularisation et la réunification familiale.

« La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (1990) constitue un outil de cohésion sociale puisqu’elle véhicule un message de tolérance », a déclaré, pour sa part, le Président du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, M. Abdelhamid El Jamri.  Celui-ci a discuté avec les membres de la Troisième Commission des rapports du Comité sur les travaux de sa onzième et douzième sessions, respectivement en octobre 2009 et avril 2010 à Genève.  À ce jour, 43 États seulement sont parties à cet instrument pourtant entré en vigueur en 2003.

Lire le discours prononcé par Abdelhamid El Jamri, Président du Comité des travailleurs migrants

Source : Site de l’ONU

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