mardi 26 novembre 2024 11:49

Débat sur l'identité nationale et l'immigration, interdiction de la burqa et désormais polygamie: l'islam est depuis six mois au coeur du débat public en France, suscitant chez les musulmans un sentiment d'être stigmatisés et même leur exaspération.

"C'est de plus en plus dur. C'est comme si les gens avaient quelque chose dans le coeur contre nous depuis longtemps et maintenant que les hommes politiques le disent, ils se lâchent", regrette Mamadou Alpha Diallo, 73 ans, devant une mosquée parisienne.

Le gouvernement de droite du président Nicolas Sarkozy présentera d'ici juillet au Parlement une loi pour interdire dans l'espace public le voile islamique intégral, burqa et niqab. Et il saisit chaque occasion pour exprimer son opposition à toute manifestation d'un islam radical, qu'il juge contraire au principe de laïcité.

Le voile intégral "c'est très marginal", affirme Amar Lasfar, recteur d'une mosquée de Lille (nord), "et pourtant, on focalise, ici en France, là-dessus comme si c'était le problème numéro un des musulmans et de la société". Selon des statistiques officielles, il concerne moins de 2.000 femmes environ en France.

"On a l'impression que l'on trouve des personnes qui portent la burqa à tous les coins de rue. Les gens en parlent beaucoup. Il y a un sentiment d'exaspération parmi les musulmans. Il y a un cri: +laissez-nous en paix!+."

Le débat s'est encore envenimé le week-end dernier après qu'une femme eut été verbalisée à Nantes (ouest) car elle portait un niqab au volant. L'affaire, très médiatisée, s'est ensuite focalisée sur son mari, présumé polygame et membre d'un groupe radical musulman, selon le ministère de l'Intérieur qui a menacé de lui retirer sa nationalité française.

"Des épiphénomènes deviennent des faits de société. (...) La recherche de bouc émissaire n'est bonne pour personne", déplore le politologue Rachid Benzine.

Les responsables de la communauté musulmane -5 à 6 millions de personnes en France- craignent les conséquences de cette surmédiatisation. Ils remarquent par exemple qu'une mosquée d'Istres (sud-est) a été visée par un mitraillage, dans la nuit de samedi à dimanche.

"Les gens sont inquiets par rapport à ce traitement politique et médiatique des choses. Il y a (...) une certaine peur de réactions disproportionnées dans un climat où l'on sent une certaine hostilité", indique Ahmed Jaballah, directeur d'un institut qui forme des cadres de l'islam en région parisienne.

Ce risque de stigmatisation des musulmans a été dénoncé par des responsables de l'opposition et par certains dirigeants de la majorité de droite. Ils ont estimé en particulier que le large débat sur l'identité nationale --le sentiment d'appartenance à la nation-- lancé en novembre par le gouvernement était porteur de dérapages et de frictions entre les communautés.

"Des gens qui n'ont pas beaucoup de rapport avec la pratique du culte musulman se sentent (...) pointés du doigt et vivent très très mal ces débats sur l'islam", regrette Azzedine Gaci, recteur à Villeurbanne (centre-est).

Des intellectuels musulmans dénoncent une perception qui assimilerait l'islam de France à une approche radicale de la religion et à de petits groupes plus ou moins extrémistes. Dounia Bouzar, anthropologue, affirme que les discours politiques valident cette vision. "Comme si l'Islam correspondait à ces groupuscules", dit-elle.

Elle estime que la communauté a le "sentiment qu'on fait le procès de l'islam". "C'est ce que les groupuscules voulaient (...): créer une séparation entre les citoyens français autour de la question de l'islam. Les politiques sont tombés dans le piège", déplore-t-elle.

Source : Le Point/Reuters

Les immigrés en France ont un niveau de vie moyen inférieur d'un tiers à celui des non immigrés, révèle une étude de l'Insee.

L'étude, contenue dans l'édition 2010 des "Revenus et patrimoine des ménages", porte sur l'année 2007 et retient comme définition pour cette catégorie de population les personnes nées à l'étranger et de nationalité étrangère à la naissance, qu'elles aient ou non acquis la nationalité française ensuite.

En 2007, précise l'Insee, les ménages immigrés disposent d'un revenu moyen de 2.120 euros par mois contre 2.810 euros pour les ménages non immigrés.

Les deux tiers de ce revenu sont des revenus d'activité et 13,8% correspondent à des prestations sociales, soit une part plus importante que chez les ménages non immigrés (4,6%).

"Plus de familles monoparentales et de familles nombreuses parmi les ménages immigrés expliquent en partie cet écart", relève l'Insee.

Avant transferts fiscaux et sociaux, les ménages immigrés disposent d'un revenu disponible inférieur de près de 34% à celui de ménages non immigrés. Après transferts, cet écart est réduit à 24,7%, ajoute l'étude.

La taille des ménages immigrés étant plus importante, l'écart entre ménages immigrés et non immigrés s'accroît lorsque l'on considère le niveau de vie, c'est-à-dire en tenant compte de la composition des familles.

UN TAUX DE PAUVRETÉ DE 36%

En 2007, calcule l'Insee, les personnes vivant dans un ménage immigré ont un niveau de vie moyen de 1.220 euros par mois contre 1.810 euros pour les autres, soit 33% de moins.

"Les différences sont notables selon l'origine géographique : 14% de moins pour les ménages dont la personne de référence est originaire de l'Union européenne et 43% de moins lorsque celle-ci est native du Maghreb", souligne l'institut de la statistique.

A caractéristiques identiques des personnes de référence (même sexe, même tranche d'âge, mêmes type et taille de ménage, même catégorie socioprofessionnelle, même situation d'activité), l'écart de niveau de vie est encore de 6,7% pour les personnes de référence nées dans un pays de l'UE et de 18,5% pour celles nées au Maghreb.

"D'autres facteurs inobservés dans l'enquête peuvent expliquer cet écart : niveau de diplôme détaillé, précarité sur le marché du travail, valorisation différenciée de l'expérience professionnelle antérieure?", estime l'Insee.

L'étude relève encore que le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage immigré est de 36,1%, soit près de 25 points de plus que celui de la population des ménages non immigrés.

"Il atteint 42,7% dans les ménages dont la personne de référence est native d'Afrique et, même lorsque la personne de référence est ressortissante européenne, le taux de pauvreté reste nettement supérieur à celui de l'ensemble de la population, à 24%", ajoute l'Insee.

Source : Le Point/Reuters

Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.

AFP - Abdelhak Senna

Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.

Un document concernant un programme d'"appui" -auquel la France a décidé d'accorder un millions d'euros- a été signé à Tanger par Eric Besson, ministre français de l'Immigration et de l'identité nationale et Mohamed Ameur, ministre Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE).

Eric Besson effectue depuis jeudi une visite de travail de deux jours au Maroc au cours de laquelle il doit rencontrer plusieurs membres du gouvernement dont le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri.

Ce projet de "codéveloppement" vise la création de près de mille petites et moyennes entreprises à moyen terme.

A travers ce projet la "France contribue au développement du Maroc", a déclaré à la presse Eric Besson.

"La France appuie les projets d'intégration et de développement solidaire pour les travailleurs en situation régulière en France. Aider ces derniers à créer leurs propres emplois dans leur pays", a-t-il dit.

De son côté, M. Ameur s'est félicité des "excellentes relations" qui unissent le Maroc et la France.

"Cette aide de la France (1 million d'euros) s'ajoute à un dispositif du gouvernement marocain pour encourager les MRE à investir dans leurs pays", a-t-il souligné.

"Nous comptons proposer un programme de coopération bilatérale plus étoffée en faveur des MRE lors de la réunion en juin à Paris de la Haute commission de coopération entre la France et le Maroc", a conclu le ministre chargé des MRE.

Source : TV5/AFP

C’EST parti pour la dernière ligne droite avant le transfert définitif du trafic passagers vers le port TangerMed. C’est le 17 mai prochain que les premiers passagers devraient arriver au port TangerMed en provenance de celui d’Algésiras. Le transfert intéressera dans une première partie, les passagers de la ligne Tanger-Algésiras. Le transfert des autres lignes, telles celles reliant Tanger aux villes de Séte par exemple devrait démarrer, selon le ministère de l’Equipement et du Transport au mois d’octobre.
Comme déjà annoncé par L’Economiste, la ligne Tanger-Tarifa restera ancrée au port de Tanger-ville, vu son importance touristique, selon les responsables. Le transfert prévu pour le mois de février pour un démarrage en douce de l’activité du port passagers de TangerMed n’a finalement pu se faire que plusieurs mois après.

La cause en reste, selon des sources proches du projet, les pluies des derniers mois qui ont lourdement retardé l’avancement du projet. Le port n’aura à peine qu’un mois de rodage avant le démarrage de l’opération retour des MRE qui démarre le 15 juin. Une opération qui constituera un véritable baptême du feu pour le port et ses installations. Elle devrait également permettre de corriger les éventuels problèmes qui risqueraient de naître.

Au départ, ce seront des installations provisoires qui seront affectées en tant que gare maritime au port roulier de TangerMed. En 2012, c’est une véritable gare maritime qui sera inaugurée.

A noter qu’en vitesse de croisière, le port aura une capacité de 7 millions de passagers et 2 millions de véhicules par an, soit un volume à terme trois fois supérieur que celui de l’actuel port de Tanger-Ville.

L’investissement est pharaonique: avec 230 millions d’euros, soit environ 2,8 milliards de DH. La grosse part est allée aux travaux de construction de la digue. Réalisée à 100%, elle a été signée de la main d’un groupement piloté par Bouygues-Bymaro et Saipem pour un montant de près de 1,66 milliard de DH.

Le reste de l’investissement concerne une zone de stockage de 20 hectares, les zones d’accès douane et police des frontières ainsi que la gare maritime et autres services aux passagers.

La darse comprendra, à terme, huit postes d’accostage qui permettront d’accueillir simultanément autant de navires. La distance de traversée plus courte entre TangerMed et Algésiras (une heure) permettra en outre une plus grande productivité pour les bateaux. Alors qu’à Tanger-ville, ils ne pouvaient assurer que trois rotations quotidiennes au maximum, à TangerMed, ils pourront faire jusqu’à cinq rotations, soit 40% de passagers transportés en plus par jour de pic.
Avec la même flotte, TangerMed pourra facilement alors traiter jusqu’à 50.000 passagers par jour car il bénéficiera d’une programmation de départs toutes les demi-heures, en cas de besoin.

Source : L’Economiste

Des défenseurs américains des droits civiques ont annoncé jeudi qu'ils allaient contester devant la justice la loi controversée sur l'immigration récemment adoptée par l'Arizona (sud-ouest), que ses opposants accusent de légaliser le délit de faciès.

La puissante association américaine de défense des droits civiques (ACLU) et d'autres ont prévu d'annoncer leur stratégie à Phoenix, devant le siège du parlement de l'Arizona, l'un des Etats américains frontaliers du Mexique.

Un porte-parole de l'ACLU a précisé que la stratégie pour obtenir le retrait de la loi signée vendredi par la gouverneur Jan Brewer -- qui permet à la police de contrôler le statut migratoire de quiconque en cas de "doute raisonnable" -- n'était pas encore complètement arrêtée.

Mais ces groupes pensent que la loi est "anticonstitutionnelle" et ils ont l'intention de la contester devant la justice fédérale, a déclaré ce porte-parole à l'AFP.

La signature de la loi a déclenché une vague d'indignation aux Etats-Unis et dans plusieurs pays latino-américains, Mexique en tête. Plusieurs politiciens et élus locaux, ainsi que des militants des droits civiques ont condamné publiquement le texte, allant jusqu'à appeler, pour certains, à un boycott économique de l'Arizona.

Le président Barack Obama lui-même a pris part au débat, en qualifiant la loi d'"irresponsable". Il a estimé mercredi que la situation en Arizona mettait en évidence la nécessité d'une réforme migratoire au niveau fédéral.

Le gouvernement fédéral "n'a pas pris ses responsabilités (sur ce sujet) depuis de longues années", a-t-il dit.

Le Mexique, par la voix de son ambassade à Washington, a annoncé qu'il soutiendrait "résolument la démarche" entreprise par les associations.

L'ambassade cherche ainsi à protéger les "Mexicains qui résident, étudient ou veulent visiter l'Arizona, et qui pourraient être affectés par l'entrée en vigueur de cette loi", explique-t-elle dans un communiqué.

Elle "continuera à mettre en oeuvre tous les moyens en sa possession pour défendre l'intégrité et le respect des droits de l'homme" des Mexicains aux Etats-Unis, ajoute-t-elle.

Le président du Salvador, Mauricio Funes, a condamné jeudi une loi "xénophobe", et son gouvernement a invité ses compatriotes à "s'abstenir" de se rendre en Arizona.

Source : Romandie/AFP

Dans le cadre de l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), cofinancée par l'Union européenne (UE) et l'Organisation des Nations unies (Onu) et qui vise à lutter contre la fuite des cerveaux, un projet d'accompagnement vers l'emploi des jeunes diplômés chômeurs, tentés par l'immigration, vient d'être lancé au Maroc.

Porté par l'association «Nouas», un organisme de conseil et de formation à Montpellier et l'association « Agence internationale pour le développement économique et sociale» (AIDES) à Casablanca, ce programme de coopération international a aussi pour objectif de mobiliser la diaspora marocaine pour participer au développement de son pays d'origine. Les opérateurs engagés dans ce projet d'intégration professionnelle des jeunes chômeurs devront être capables de repérer ces personnes sans emploi, de les accueillir et de réaliser avec chaque individu un premier diagnostic.

Une démarche de finalisation d'un projet professionnel avec chaque candidat sera réalisée. Elle peut aboutir à deux conclusions : soit ce jeune est en mesure de proposer sa compétence auprès d'un employeur en tant que salarié, soit il envisage de créer son propre emploi via la création d'une micro-entreprise coopérative. Une troisième alternative peut être envisagée avec le chercheur d'emploi et qui consiste à la reprise d'une formation qualifiante. «Au démarrage, nous allons former des professionnels pour accompagner ces demandeurs d'emploi ici au Maroc. Pour ce faire, nous allons sélectionner neuf opérateurs issus des régions de Settat, Fès et Tétouan. Dans ces trois zones, beaucoup de diplômés chômeurs sont candidats à l'immigration. Nous nous appuierons pour l'accompagnement des jeunes diplômés sur un réseau d'experts ayant migré, afin qu'ils partagent leur expérience avec les jeunes», a expliqué Abdelhak Harraga, directeur de «Nouas». L'autre axe principal de ce projet, c'est l'accompagnement des entreprises locales ayant des difficultés à recruter des collaborateurs qualifiés.

Ces sociétés seront accompagnées dans leur démarche de recrutement en procédant à des mises en relation avec les jeunes diplômés suivis par les organismes d'accompagnement. «Notre projet propose deux innovations.

La première consiste au dispositif lui-même unique et qui correspond à un accompagnement global comme un guichet unique pouvant répondre aux différents profils de candidats (salarié ou entrepreneur). Quant à la deuxième, il s'agit de la nouvelle compétence du chargé de mission relation-entreprise, qui possède à la fois la capacité de valider le projet du candidat et de mobiliser les sociétés en ciblant les métiers», a ajouté M. Harraga.

Parmi les opérateurs engagés dans ce programme, il y a l'Entraide nationale à Settat, l'association ATIL de microcrédit à Tétouan, etc.

Chaque opérateur devrait désigner quatre chargés de mission, dont chacun devrait accueillir le candidat et l'accompagner dans son projet professionnel. «La prochaine étape du programme consiste à former des chargés de mission. Celle-ci se déroulera entre mai et juin prochains en vu d'acquérir les compétences nécessaires des actions du programme. Après, nous allons nous mobiliser auprès des opérateurs pour sélectionner les jeunes et étudier les éventualités de financement des projets de création d'entreprise», a souligné Mohamed Asri, président d'Aides.

Partage des expériences

L'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), d'une durée de trois ans (2008-2010), dotée d'un budget de 15 millions d'euros, vise à encourager les diasporas à contribuer au développement et au retour des migrants dans leur pays d'origine, d'atténuer la fuite des cerveaux, de faciliter les transferts de fonds. Dans ce sens, sept projets présentés par des consortiums maroco-européens ont été sélectionnés pour un financement de 1,3 million d'euros. Le Maroc se positionne comme un des principaux bénéficiaires de ce programme de développement. Les représentants de ces sept projets seront invités à participer à la rencontre qui se tiendra à la fin de ce projet afin de partager leurs expériences et d'échanger directement avec leurs homologues en provenance des pays ciblés par l'ICMD.

Source : Le Matin

C’est un jeune festival - il fête seulement sa deuxième bougie - mais il traverse déjà les frontières ! En effet, le festival Transfrontalier extra, co-organisé par le théâtre Bonlieu-Scène nationale d’Annecy, le théâtre Saint-Gervais et l’Association de Danse contemporaine de Genève, se déroule en France et en Suisse. Quoi de plus naturel pour un événement dont le fil conducteur est « la présentation d'œuvres questionnant l'idée des frontières. Les frontières politiques comme les frontières esthétiques ». Au total, 23 spectacles pluridisciplinaires et internationaux. Beaucoup de danse - dont les créations Les Sentinelles de Nacera Belaza ou Kawa d’Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, un hommage à l’immense poète palestinien Mahmoud Darwich mort il y a bientôt deux ans – mais aussi du théâtre - à noter les Cahiers d’Afrique de Marielle Pinsard qui épingle le post colonialisme culturel à travers ses rencontres avec des Sud-Africains - ou encore des performances et des ateliers publics. A voir également, l’exposition L’Esthétique des frontières qui regroupe le travail de « cinq artistes qui condensent la réalité politique contemporaine, la signification symbolique de l’altérité et la recherche artistique de formes dépaysantes ». Parmi eux, la Franco-Marocaine Bouchra Khalili qui suit, à la manière d’une journaliste, des trajets migratoires pour en extraire des fictions. A noter enfin la lecture de Voyageur de nulle part, de Reza Daneshvar, ou l’histoire d’un Iranien qui se voit refuser le statut de réfugié politique par la France et se retrouve subitement sans pays, coincé dans la zone de transit à l’aéroport Charles-de-Gaulle. La preuve qu’en dehors de ce festival qui met à disposition des navettes gratuites pour se rendre d’Annecy à Genève, et inversement, il n’est pas toujours si aisé de franchir les frontières…

Le festival  se déroulera du 18 au 29 mai 2010, à Annecy et Genève

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

La politique migratoire suivie par la France est la même que celle pratiquée par les autres pays de l'Union européenne (UE), a insisté jeudi 29 avril à Tanger, dans le nord du Maroc, Eric Besson. Evoquant les critiques qui lui reprochent de mener en France un "durcissement" à l'égard de l'immigration classique, du regroupement familial ou d'asile, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale français s'est défendu en affirmant que "l'objectif et le socle de la politique migratoire en France c'est de parvenir à une intégration réussie" des immigrés. "Ouvrir [les frontières] c'est facile" et "c'est une erreur", a ajouté Eric Besson.

"Il ne faut pas croire aux bêtises de la polémique, la France est une terre d'accueil. Elle n'est pas une forteresse fermée et il n'y a pas de migration zéro", a poursuivi le ministre, qui a néanmoins mis l'accent sur la nécessité de "règlementer le flux migratoire". Selon lui, "la France est le premier pays au monde après les Etats-Unis pour les demandes d'asile". En 2009, a précisé le ministre à Tanger, quelque 174 00 étrangers ont été admis en France au titre du long séjour et 108 000 se sont vu octroyer la nationalité française.

Eric Besson a par ailleurs annoncé que la France comptait proposer au Maroc, lors de son entrevue jeudi soir à Rabat avec le ministre des affaires étrangères marocain, Taieb Fassi, une "feuille de route" pour faciliter la circulation des personnes entre les deux pays. Le ministre a coprésidé aux côtés du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger marocain (RME) la première conférence des experts pour la création de l'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ). Ce dernier sera opérationnel à partir de janvier 2011. Il permettra progressivement aux "étudiants de certaines filières universitaires d'excellence de circuler librement au niveau des pays du bassin méditerranéen" et de leur "favoriser l'octroi de 'bourses méditerranéennes'".

Source : Le Monde

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