samedi 6 juillet 2024 05:24

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

L’association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME) lance une campagne pour rendre plus « visible » la contribution de la femme marocaine dans la société espagnole, rapporte EFE. Cette campagne qui a pour slogan « Le voile ne m’empêche pas de travailler, ne me privez pas de contrat de travail », vise essentiellement une meilleure insertion des Marocaines d’Espagne dans le marché du travail ibérique.

Des femmes qui souffrent surtout de la réticence de certains employeurs à les embaucher. Notamment celles d’entre elles qui portent le voile, constate l’ATIME. Selon l’association ces femmes parviennent  difficilement à être embauchées dans des postes de service de clientèle par exemple.

Source : Yabiladi

Le renforcement du statut avancé accordé par l'Union européenne (UE) au Maroc requiert la mise en place d'une stratégie favorable à une émigration conçue dans une perspective d'intérêts partagés, a affirmé mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Cet objectif nécessite également la promotion d'initiatives favorisant les investissements productifs y compris ceux qui sont portés par les migrants, a ajouté M. Ameur qui intervenait lors d'un séminaire sur les relations Maroc-Europe.

Après avoir souligné l'importance d'une meilleure concertation entre le Royaume et l'UE sur la question de l'émigration, il a plaidé en faveur d'un cadre réglementaire entre le Maroc et ses partenaires européens.

M. Ameur, dont l'allocution a été lue en son nom par le secrétaire général de son département, a expliqué que plusieurs facteurs militent en faveur de cette institutionnalisation de la mobilité, citant, entre autres, les problèmes liés à une politique focalisée sur des mesures restrictives.

Il s'agit, a-t-il dit, d'établir un ordre migratoire concerté sauvegardant les intérêts du Maroc et de l'UE, estimant que la meilleure manière de lutter contre le racisme consiste à mettre en place, dans le cadre du partenariat, euro-marocain "un cadre contractuel pour une immigration réglementaire".

Pour sa part, le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), M. Driss Khrouz, a souligné que ce séminaire sur "les relations Maroc-Europe: histoire et avenir" interpelle un sujet stratégique, en ce sens qu'il détermine les intérêts et la direction que devraient prendre les politiques que les pays des deux rives de la Méditerranée devraient adopter.

Après avoir relevé que le Maroc et l'Europe possèdent une "histoire commune", il a indiqué que la question à laquelle "nous devrons répondre est de savoir si ce passé commun nous permet aujourd'hui de déterminer des convergences", expliquant que l'histoire de la Méditerrané a facilité la circulation des marchandises et partant celle des personnes.

"Au delà des rancoeurs que certains tirent de l'histoire en considérant que notre passé avec l'Europe est fait d'agressions, nos relations avec le vieux continent sont faites de relations, de moments heureux et de moments malheureux" et ont permis la création d'un espace véritablement fécond en termes de constructions régulières.

Et d'ajouter que le Maroc a eu accès à la modernité à travers l'Europe à partir de la fin du 19è siècle.

Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce séminaire, initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, la BNRM, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et le Centre de la culture judéo-marocaine, vise notamment, selon les organisateurs, à contribuer au "travail de déminage des fausses représentations et des préjugés, sans lequel aucun avenir n'est possible ".

Des chercheurs, des historiens des anthropologues et des économistes prendront part à cette rencontre tenue dans le cadre de l'exposition itinérante "le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

22/12/2010

Source : MAP

Les étrangers ne viennent pas seulement en Suisse pour chercher du travail. Ils en créent aussi, soit quelque 275'000 emplois, selon une étude de l'OCDE publiée mercredi. Une perspective professionnelle qui n'est pratiquement pas thématisée par la politique fédérale.

En 2009, la Suisse comptait 76'000 étrangers travaillant à leur compte, soit 50% de plus qu'en 1991 (50'000). En tenant compte du nombre de naturalisés, le nombre d'indépendants issus de la migration s'inscrit à 135'000, soit un dixième de la population active migrante, selon cette étude commandée au professeur Etienne Piguet de l'Université de Neuchâtel.

A titre de comparaison, 15% des Suisses actifs ont leur propre entreprise. Dans les pays de l'OCDE, ce taux avoisine les 12% pour les natifs des pays étudiés et 12,7% pour les immigrés. En Allemagne, par exemple, les "self made men" immigrés ont créé 750'00 emplois, en Grande-Bretagne et en Espagne, 500'000.

En Suisse, des entreprises renommées comme Nestlé, Bally ou Wander ont été lancées par des migrants dans les siècles passés. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, l'immigration a plutôt été dominée par le modèle de travailleurs temporaires à la recherche d'un emploi.

Ce n'est que depuis les années 1980, avec la stabilisation de la population étrangère, que les migrants se sont mis peu à peu à leur compte. L'accord sur la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne (UE) en 2002 a en outre facilité l'activité indépendante pour les ressortissants de l'UE.

La création d'entreprises en Suisse relève le plus souvent d'un processus classique d'intégration pour les étrangers arrivés dans les années 1960 à 2000. Les créateurs d'entreprises issus de la migration ont ainsi un profil proche de celui des Suisses.

Ils sont principalement commerçants (22%), agents immobiliers ou informaticiens (16,5%), industriels (16%), entrepreneurs du bâtiment (10,5%) ou restaurateurs-hôteliers (10,5%). Les indépendants originaires de Turquie ou d'ex-Yougoslavie se sont davantage spécialisés dans certains secteurs comme la restauration.

Etienne Piguet relève cependant que ce thème a très peu été mis en avant en tant que voie d'intégration par la politique fédérale. Tout au plus existe-t-il des initiatives locales. A Zurich par exemple, la municipalité a récemment pris conscience du potentiel de l'emploi indépendant, un effort qui devrait inciter d'autres à agir, estime le professeur.

22 décembre 2010

Source : Romandie /AWP

Les étrangers ne viennent pas seulement en Suisse pour chercher du travail. Ils en créent aussi, soit quelque 275'000 emplois, selon une étude de l'OCDE publiée mercredi. Une perspective professionnelle qui n'est pratiquement pas thématisée par la politique fédérale.

En 2009, la Suisse comptait 76'000 étrangers travaillant à leur compte, soit 50% de plus qu'en 1991 (50'000). En tenant compte du nombre de naturalisés, le nombre d'indépendants issus de la migration s'inscrit à 135'000, soit un dixième de la population active migrante, selon cette étude commandée au professeur Etienne Piguet de l'Université de Neuchâtel.

A titre de comparaison, 15% des Suisses actifs ont leur propre entreprise. Dans les pays de l'OCDE, ce taux avoisine les 12% pour les natifs des pays étudiés et 12,7% pour les immigrés. En Allemagne, par exemple, les "self made men" immigrés ont créé 750'00 emplois, en Grande-Bretagne et en Espagne, 500'000.

En Suisse, des entreprises renommées comme Nestlé, Bally ou Wander ont été lancées par des migrants dans les siècles passés. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, l'immigration a plutôt été dominée par le modèle de travailleurs temporaires à la recherche d'un emploi.

Ce n'est que depuis les années 1980, avec la stabilisation de la population étrangère, que les migrants se sont mis peu à peu à leur compte. L'accord sur la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne (UE) en 2002 a en outre facilité l'activité indépendante pour les ressortissants de l'UE.

La création d'entreprises en Suisse relève le plus souvent d'un processus classique d'intégration pour les étrangers arrivés dans les années 1960 à 2000. Les créateurs d'entreprises issus de la migration ont ainsi un profil proche de celui des Suisses.

Ils sont principalement commerçants (22%), agents immobiliers ou informaticiens (16,5%), industriels (16%), entrepreneurs du bâtiment (10,5%) ou restaurateurs-hôteliers (10,5%). Les indépendants originaires de Turquie ou d'ex-Yougoslavie se sont davantage spécialisés dans certains secteurs comme la restauration.

Etienne Piguet relève cependant que ce thème a très peu été mis en avant en tant que voie d'intégration par la politique fédérale. Tout au plus existe-t-il des initiatives locales. A Zurich par exemple, la municipalité a récemment pris conscience du potentiel de l'emploi indépendant, un effort qui devrait inciter d'autres à agir, estime le professeur.

22 décembre 2010

Source : Romandie /AWP

Les réserves des changes ont bénéficié de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des Marocains résidant à l’étranger (+7,7%).

A l'issue de sa réunion trimestrielle tenue mardi 21 décembre, le conseil de Bank Al-Maghrib a décidé, à la lumière des résultats de l'analyse de la conjoncture économique et financière au Maroc et dans le monde, de maintenir le taux directeur à son niveau actuel : 3.25 %.

C'est ce qu'a déclaré Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse qui a eu lieu le même jour à Rabat.

M.Jouahri a souligné par la même occasion que les performances de l'économie nationale au cours des derniers mois de l'année qui s'achève seraient meilleures que les prévisions établies auparavant. La croissance sera ainsi de l'ordre de 4 % pour 2010 grâce principalement à la demande intérieure et aux performances des secteurs non agricoles qui ont réussi une « bonne reprise ».

Au niveau de la balance des payements et des réserves de changes, le gouverneur de BAM a indiqué que « les résultats sont moins négatifs que ce qu'on avait envisagé » à la faveur des exportations de l'OCP mais aussi d'autres secteurs, y compris le textile.

Ces performances ont eu par la force des choses des conséquences positives sur les réserves des changes. Celles-ci ont bénéficié aussi de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des MRE (+7,7%).

Ainsi, selon M.Jouahri, les réserves de changes termineront l'année au même niveau qu'en 2009 « alors qu'on prévoyait des ponctions substantielles sur elles ». Elles continuent donc de représenter 7 mois d'importations de biens et services. Un bon résultat en situation de crise, selon lui.

Mais à côté de ces performances, Abdellatif Jouahri n'a pas manqué de souligner quelques déficits enregistrés notamment au niveau du compte courant de la balance des payements (5% du PIB). «C'était prévisible ! On s'attendait même à un chiffre plus important que celui qu'on a enregistré » tempère-t-il

Pour ce qui est des finances publiques, le déficit du trésor tournera autour de 4%, un niveau acceptable selon le gouverneur de BAM.

C'est en prenant en considération tous ces éléments que le conseil de BAM a estimé que l'année 2010 serait terminée avec un taux d'inflation de 1%. « Pour ce qui est des perspectives pour les prochains trimestres, ce taux tournera autour de 2.3 % à fin 2011, mais un peu moins au début de 2012 ».

En revanche, les incertitudes planent notamment sur la campagne céréalières, puisqu'on prévoit une campagne agricole moyenne et sur la facture pétrolière, étant donné que les prévisions du ministère de l'économie te des financent tablent sur un baril à 75 dollars.

Par ailleurs, le gouverneur de Bank Al Maghrib a particulièrement insisté sur les mesures de relance de la petite et moyenne épargne prises en concertation avec le groupement professionnel des banques et le ministère des finances.

A partir du début 2011, des mesures concrètes seront mises en œuvres. «on va notamment enlever les comptes sur carnets de l'assiette de calcul de la réserve monétaire, ce qui veut dire que indirectement nous allons injecter dans le système bancaires entre 3 et 4 milliards de DH puisque les comptes sur carnets ne seront pas soumis désormais à la réserves monétaire » expliqu-t-il De plus, dans le même but, Bank Al-Maghrib a demandé aux banques de permettre l'ouverture de compte à 0 DH, avec possibilité de le refermer au bout de 6 mois s'il n'est pas alimenté sans facturation de frais pour le titulaire.

Parallèlement, BAM poursuit ses concertations avec les banques dans l'objectif de porter le taux de bancarisation à 50% à fin 2010. « Ce sera vraisemblablement chose faite !».

Il s'agit aussi de passer par la suite à un taux de bancarisation des 2/3 de la population d'ici trois ans.

« Les banques avaient jugé cet objectif trop ambitieux, mais nous leur avons demandé de faire un effort pour l'atteindre ».

Education financière

L'éducation financière est un des principaux chantiers auxquels BAM s'attelle. Il s'agit selon Abdellatif Jouahri d'un projet de longue haleine qui nécessitera des années de travail.

Mais déjà Bank Al Maghrib a élaboré une étude de benchmark pour voir ce qui se fait dans les autres pays. Et à l'occasion de la visite de la directrice générale de la banque mondiale au Maroc, il a été convenu de lancer une étude sur l'éducation financière dans le but d'établir une « feuille de route » et d'examiner les moyens les plus à même de renforcer les connaissances de la population en matière des finances et par conséquent favoriser son implication dans le système financiers du pays ( banques, épargnes, …)

A noter que selon une étude de l'OCDE de 2005 dans le cadre du projet sur l'éducation financière, peu de pays ont mené des enquêtes systématiques mais le constat était unanime : il existe partout un déficit de maîtrise des questions financières par les particuliers.

Plus inquiétant encore : non seulement les particuliers ne connaissent ou ne comprennent généralement pas suffisamment le domaine financier, mais ils croient le plus souvent en savoir bien plus que ce n'est le cas.

Source : Le Matin

Pour se conforter, la nation a besoin de s’inventer un ennemi intime. Un «autre», éternel étranger, condamné à rester au bord. Trois ouvrages éclairent l’édification de frontières intérieures.

Le récit officiel autour de l’« identité nationale » est une machine à fabriquer de l’exclusion. Sa trame, qui tend à conforter la communauté des sujets nationaux en assignant les vies étrangères à la marge, se déroule sans fin. Premier épisode : l’apparition d’un ministère (aujourd’hui dissous) de l’Identité nationale qui – comme pour mieux distinguer les deux – est aussi celui de l’Immigration. Deuxième épisode : le grand « débat » lancé par Eric Besson qui fit la Une des journaux. Puis l’annonce de l’installation de la future Maison de l’histoire de France sur le site des Archives nationales. Un projet porté par Nicolas Sarkozy et jugé « dangereux » par neuf historiens qui ont publié une tribune dans Le Monde (1) à l’automne. Arlette Farge, Gérard Noiriel, Michèle Riot-Sarcey, Jacques Le Goff et leurs cosignataires y voient les relents d’une « France rabougrie » et d’une « peur de l’autre » que « le pouvoir exprime dans un mouvement de repli sur soi ».

Le chapitre suivant du roman national vient de s’ouvrir, passant un cap supplémentaire. Un amendement au projet de loi sur l’immigration, adopté à l’Assemblée nationale, autorise à déchoir de leur nationalité des Français, naturalisés depuis moins de dix ans, condamnés pour meurtre ou tentative de meurtre sur « une personne dépositaire de l’autorité publique ». Au travers de ces différents exemples, on assiste à la mise en scène officielle d’une unité retranchée à l’abri de frontières intérieures érigées entre les Français et les étrangers. Mais aussi, au sein même de la citoyenneté française, entre les Français « de souche » et les Français d’« origine étrangère », sur fond de distinction raciale.

L’histoire fantasmée

L’usage politique du concept d’identité nationale est au centre de trois ouvrages récents. L’essai du philosophe Guillaume Le Blanc, celui de l’historienne Anne-Marie Thiesse et l’enquête de la journaliste Catherine Coroller (voir ci-contre) portent en creux une même critique. Celle d’une identité tournée vers le passé, présentée comme immuable, instituant l’étranger comme un Autre indésirable qui sans cesse revient hanter le Même. « L’ennemi qui paraît redoutable dans les débats actuels n’est pas susceptible d’envahir notre territoire sous l’uniforme et drapeau en tête, observe Anne-Marie Thiesse, les traits qu’on lui prête sont plutôt ceux d’un alien qui, se jouant des frontières, se glisserait en nos cités et nos campagnes pour modifier notre culture à son image. » Pour se protéger contre la propagation d’un islam jugé menaçant, de la burqa aux minarets, l’identité nationale est aujourd’hui brandie telle un « talisman précieux » aux origines immémoriales.

Le fait est que la période actuelle, crispée sur un passé lavé de toute intrusion étrangère, atteste d’une difficulté à forger de nouvelles identités collectives, préférant puiser dans une histoire fantasmée de la France – sa langue, ses héros, ses monuments et ses valeurs. Si Nicolas Sarkozy reconnaît l’existence d’un « métissage », il rappelle en même temps la place des « valeurs de la République » et de « la civilisation chrétienne » (2). Une référence qui, faisant fi des origines pré-chrétiennes de l’histoire de la nation, se révèle bien utile : elle permet d’exclure de la communauté nationale les musulmans, perçus comme d’éternels « arrivants ».

Epreuves administratives

Pour Guillaume Le Blanc, « le métissage a ceci de problématique qu’il suppose, à l’origine, des matrices culturelles suffisamment pures pour faire naître des communautés culturelles séparées ». Le philosophe précise qu’« il implique la rencontre mais suppose que la rencontre soit seconde par rapport à la communauté. Comme si la communauté était d’abord fermée avant d’être trouée ». L’immigré, condamné à rester au bord de la nation, ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors, est inlassablement renvoyé à sa condition d’étranger. Quantité d’épreuves administratives et de vérifications bureaucratiques se dressent devant celui qui sans cesse doit prouver son intégration. Contraint de renoncer à soi, ou plutôt de vivre hors de soi, sans jamais trouver en France un véritable chez-soi.

Aux épreuves juridiques s’ajoutent les « procédures quotidiennes et informelles veillant au respect des manières nationales : des règles de la civilité en usage dans une nation aux postures corporelles attendues ». Autant de tests de conformité, énumérés par l’auteur de Dedans dehors qui jalonnent la vie des perpétuels migrants. « L’intégration est un travail sans fin, où les immigrés doivent éternellement faire la preuve, jamais suffisamment probante, de leur conformité aux normes de l’identité nationale », analyse Eric Fassin. « Non seulement en amont, pour les étrangers qui désireraient prendre leur place dans la communauté nationale, mais aussi en aval, pour les Français naturalisés ou pour les enfants d’immigrés qui voudraient n’être plus enfermés dans leur origine », précise-t-il en conclusion de l’enquête menée par Catherine Coroller.

La journaliste à Libération s’est penchée sur le harcèlement bureaucratique que subissent des citoyens nés à l’étranger ou de parents nés à l’étranger. Son livre leur donne la parole. Michka Assayas, dont le père a vu le jour en 1911 à Constantinople, a égaré son passeport biométrique : « On m’a envoyé à un service dont j’ignorais le nom comme l’existence, le Pôle de la nationalité française. J’y ai comparu, debout, dans un couloir sombre, devant une employée assise derrière un comptoir qui m’a demandé sèchement : “Comment êtes-vous français, monsieur ?” » Il fournit alors le passeport diplomatique de son père décerné par le gouvernement de la France libre en 1944, une lettre de recommandation d’un diplomate de l’époque, les cartes d’identité de ses deux parents disparus, le livret de famille… « Après avoir pris connaissance de ces pièces sans dire un mot, (l’employée) me demanda si par hasard, je ne pourrais pas remettre la main sur le livret militaire de mon père, qui fut mobilisé en juin 1940, ainsi que sa dernière carte d’électeur. » A défaut de l’acte de naissance de son père, elle lui suggère de joindre au dossier son acte de décès, ainsi que celui de sa mère. L’administration traque la fraude ou l’erreur en mettant en place des procédures qui reflètent les attendus racistes de la nation.

Défaire pour pouvoir refaire

« Faire les Français » ou « défaire la nation ». La proposition d’Anne-Marie Thiesse fait écho à celle de Guillaume Le Blanc. Pour l’historienne, la fonction de l’identité nationale n’est pas seulement d’asseoir la stabilité d’une communauté, c’est aussi une promesse de renouvellement. Mais il faut d’abord défaire avant de pouvoir refaire. « Une nation n’est pas seulement un ensemble de frontières, c’est aussi une collection de flux vitaux qui emportent les frontières et défont en permanence le visage de la nation pour le refaire autrement », explique le philosophe. Au devoir d’accueillir les « autres » dans un cadre national donné, il préfère une piste qui lui semble plus féconde : accepter que la prolifération des identités marginalisées, par leur puissance d’agir et de penser, trouble l’ordre existant. C’est pour Guillaume Le Blanc, partisan d’une politique par l’étranger plutôt que pour l’étranger, la condition du renouvellement de ce cadre.

Dans les luttes pour l’obtention d’un titre de séjour, les occupations d’églises ou les grèves de la faim, des vies invisibles se rendent visibles. Et c’est bien là, à rebours de l’interprétation qu’en donne Jacques Rancière, une manière de symboliser du commun. Ces actions ne se résument pas à des revendications sectorielles. L’irruption dans la politique de ces « sans-parts » absolus révèle en creux la structuration de la société. Elle remet en cause les partages classiques entre « nous » et « eux ». « La visibilité étrangère interroge la visibilité nationale et la soumet à deux questions prépondérantes sur l’égalité politique et sur la participation. » Suivant les traces de James Scott(3), Le Blanc montre que les oeuvres hybrides des subalternes, les rituels des subcultures, la persistance de la langue d’origine dans la langue de destination, les formes de résistance clandestine, font aussi entendre une critique de la nation. « L’immigré est un inventeur potentiel de cultures inédites, un fabricateur de modes de subjectivation nouveaux, même s’il reste avant tout un subalterne qui est privé de voix. »

Marion Rousset

(1) « La maison de l’histoire de France est un projet dangereux », Le Monde, 21 octobre 2010.

(2) « Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent », Nicolas Sarkozy, Le Monde, 8 décembre 2009.

(3) Auteur de La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne, éd. Amsterdam, 2009.

Source : Regards

Les participants à une conférence, organisée mercredi à Rabat, sur «Les relations maroco-européennes: Histoire et avenir», ont appelé à renforcer le partenariat euro-marocain.

A l'issue de cette rencontre, organisée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les intervenants ont estimé qu'il est inconcevable de voir l'Europe sans un partenariat solide avec ses voisins immédiats, dont le Maroc.

Ils ont signalé, à cette occasion, que le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE) constitue une opportunité formidable, quoi qu'il présente, selon eux, de nombreux défis, particulièrement ceux ayant trait à l'adhésion et à l'implication des sociétés.

Ils ont aussi relevé que toute activité culturelle visant à faire valoir l'histoire commune est, en fait, une contribution au processus de rapprochement entre l'opinion publique dans les deux rives de nature à renforcer l'action des responsables politiques et des acteurs économiques.

Les intervenants ont également fait savoir que l'ancienneté des rapports unissant l'Europe et le Maroc, sont un fait ancré dans l'histoire de ces deux zones géographiques, relevant que le mouvement des personnes entres les deux rives, s'est accru lors des dernières décennies, surtout avec la présence d'une grande communauté marocaine en Europe, à partir des années 70 du siècle dernier.

Cette rencontre, organisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le centre de la culture judéo- marocaine et la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), vise à «désamorcer» des préjugés et les stéréotypes, une Âœuvre préalable sans laquelle nul avenir n'est concevable.
Cette rencontre, qui a été marquée par la participation d'un nombre d'historiens et d'experts dans le domaine politique et économique, s'inscrit dans le cadre de l'exposition «le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», qui se poursuit à la BNRM jusqu'au 31 décembre courant.

22/12/10

Source : MAP

L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca

Yenoo Belgique : Quelles sont les fonctions de votre association?

Mohamed DYANI : Initiatives sans frontières (AISF) est une association non lucrative qui se charge des enfants orphelins et de leurs familles et des enfants abandonnés qui se trouvent dans des circonstances difficiles. Elle présente l’aide et le soutien à ces enfants sans porter atteint à leur dignité ou leur sentiment d’infériorité. Aussi elle fait profiter les femmes des programmes de l’alphabétisation et de la formation professionnelle.

L’association vise à prendre en charge aussi les enfants orphelins au sein de leur famille en les accompagnant dans leur vie tout en leur apportant un soutien matériel, moral et éducatif.

Yenoo Belgique : Quels sont vos domaines d’intervention?

Mohamed DYANI : les domaines d’intervention sont nombreux :

*Assurer le minimum de conditions de vie scolaire avec la qualification professionnelle pour les non scolarisés.

1) Assurer l’habillement des orphelins durant l’année.

2) Assurer le panier alimentaire durant l’année.

3) Assurer une bonne santé : contrôle médical, médicaments, circoncision…

4) Veiller à ce que l’enfant orphelin reçoit une bonne éducation et lui inculquer les bonnes manières de vie.

Yenoo Belgique : Quelle est la durée de prise en charge d'un orphelin?

Mohamed DYANI : L’association prend en charge l‘orphelin jusqu’à ce qu’il devienne majeur (état d’autosuffisance) pour être remplacé par un autre.

Yenoo Belgique : Quel est le nombre d’orphelins pris en charge?

Mohamed DYANI : L’association a pris en charge 125 enfants orphelins et orphelines au sein de leurs familles et veille à les intégrer dans le milieu social.

Yenoo Belgique : Quelles sont les conditions de prise en charge des orphelins

Mohamed DYANI : l'association prend en charge tout orphelin jusqu’à l'âge de 18 ans.

L'association s'occupe des enfants dont le père ou de la mère ou les deux sont décédés et surtout ceux dont les revenus familiaux est moins de 1000.00 dhs et qui ont un logement loué.

L'association se charge des enfants dont le père est décédé et qui malgré leur possession d'un logement familial vivent sans revenu.

Yenoo Belgique : Qu'en est il du lancement officiel du programme de la Caravane de solidarité Numérique?

Mohamed DYANI : L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca. Des Conférences-débats, tables rondes, et consultations sont programmées pour animer cet événement. Aussi des ateliers interactifs de formation sont prévus. Sans oublier le dîner de Gala,

L’évènement s’adresse aux acteurs de terrain du monde associatif, aux responsables de missions humanitaires, de projets de développement, ainsi qu’à toute personne qui, au sein d’une association, souhaite acquérir les connaissances pratiques de l’utilisation d’internet au service de travail social.

Yenoo Belgique : Parlez -nous de l'impact de cette caravane?

Mohamed DYANI : C'est le premier événement au Maroc. Cette caravane sera lancée en faveur de 406 associations et plus de 812 acteurs associatifs.

Les associations marocaines qui travaillent dans le domaine social auront l'occasion d'être numériquement visibles sur internet en valorisant leurs projets et leurs programmes pour l'avenir.

Plusieurs articles et photos, vidéos des associations seront disponibles dès le lancement officiel du portail, le 5 décembre 2011 inchallah.

Source : Yenoo Belgique

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