samedi 6 juillet 2024 05:23

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Un séminaire sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir" sera organisé le 22 décembre à Rabat dans le cadre de l'exposition itinérante "Le Maroc & l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par la Bibiothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MCMRE), ce séminaire vise à contribuer au long travail de "déminage" des fausses représentations et des préjugés, sans lequel aucun avenir n'est possible, indique, lundi, un communiqué des organisateurs.

L'ancienneté des rapports entre l'Europe et le Maroc et le rôle central qu'ils ont joué dans l'émergence du Maroc d'aujourd'hui constitue, en effet, une donnée importante dans l'histoire de ces deux aires géographiques, ajoute le texte.
Faites d'apports mutuels mais aussi de périodes de forte confrontation, marquées par l'épisode colonial, ces relations, largement étudiées par les spécialistes des deux rives, méritent d'être connues du grand public, selon la même source.
Une pléiade de grands chercheurs, historiens, politologues, anthropologues, économistes tels que Mohammed Kenbib, Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir, Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri, Aïcha Belarbi et Abdellah Boussouf participeront à cette rencontre pour "relire cette histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis", précise-t-on.

20/12/10

Source : MAP

Samedi 18 décembre se sont tenues, à Paris, les « Premières Assises internationales sur l'islamisation de nos pays». Un évènement mis sur pied par deux organisations aux origines pourtant très différentes. D'une part le «Bloc identitaire», mouvement d'extrême-droite créé par des dissidents de l'association «Unité radicale» dont un des membres avait tenté d'assassiner Jacques Chirac en 2002. D'autre part «Riposte laïque», un réseau qui est né voici un an dans des milieux qui se définissent comme issus de <<la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale». Environ tous les trois jours, « Riposte laïque» publie une lettre électronique qui est envoyée à 3O.O00 personnes. Les «Assises» du 18 décembre ont réuni plusieurs centaines de personnes. Mais des dizaines de milliers d'autres ont pu suivre en direct les interventions grâce à une retransmission via Intemet. Deux figures politiques européennes ont participé à cette rencontre: le député allemand René Stadtkewitz, qui milite pour la fermeture des mosquées, et le député suisse Oskar Freysinger, l'homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. Plusieurs parlementaires français avaient été approchés et invités, mais les états-majors de l'UMP et du Parti socialiste avaient interdit fermement à leurs élus de s'y rendre.

Cette manifestation vient s'ajouter à la popularité grandissante de Marine Le Pen, la fille du fondateur du Front National qui est gratifiée, par les sondages, de quelque 17% d'intentions de vote dans l'électorat français, un succès lié notamment à ses propos dénonçant les musulmans en prière comme une «occupation» du territoire. Force est ainsi de constater que l'islamophobie grandit en France comme ailleurs en Europe. Un phénomène qui demande à être soigneusement analysé, et auquel les pouvoirs publics autant que la société civile doivent trouver des remèdes. Car la haine ne nuit pas seulement à ceux qui en sont les victimes: elle détruit, également, ceux qui la nourrissent ou la laissent se développer. C'est quelque chose de la France fraternelle qui meurt quand bénéficient d'autant d'audience les « jardiniers de l' islamophobie».

Plus inquiétant encore: des intellectuels respectés commencent à joindre leur partition à ce concert haineux. et tentent de fournir des bases théoriques à l' hostilité à l'égard de l'Islam et des musulmans. II y avait déjà eu les propos très désobligeants à l'égard des musulmans de l'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Voilà que le quotidien catholique « La Croix», pourtant réputé par son souci d'éduquer à la tolérance et au dialogue, a offert ces jours-ci une pleine page au philosophe Rémi Brague. Dans son interview, celui-ci déclare qu'il est difficile aux citoyens musulmans de France d'accepter les principes du cadre institutionnel français en raison de leur appartenance religieuse. TI affirme avec aplomb que, contrairement au christianisme, l'Islam est «une piété» et non pas «une foi». Et au mépris de toute la tradition savante musulmane, il assène que les versets du Coran favorables aux chrétiens et aux Juifs ont été abrogés définitivement. Or, cet universitaire est aujourd'hui un homme particulièrement écouté et apprécié dans l'Eglise catholique de France !

Source : Aujourd’hui le Maroc

Un voyage culturel et de découverte sera organisé, du 18 décembre au 1er janvier prochain, au profit d'une trentaine de jeunes d'origine marocaine et cinq néerlandais résidant à Amsterdam, à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en collaboration avec le centre culturel "Al Moahidine" à Amsterdam.

Cette odyssée s'inscrit dans le cadre d'un programme culturel du ministère visant à renforcer la relation entre les enfants des marocains établis à l'étranger et leur mère patrie et permettre aux participants de mieux connaître le patrimoine culturel, la diversité civilisationnelle et la richesse naturelle du Maroc, indique un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Ce voyage comprendra l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables d'institutions nationales et des visites à la chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), outre la visite de plusieurs institutions culturelles, monuments historiques et projets économiques dans les villes de Meknès, Rabat, Fès, Marrakech et Casablanca.

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger recevra, mardi, les participants à ce programme en vue de leur présenter le contenu du programme culturel élaboré par son département au profit des générations montantes des marocains du monde.

21/12/10

Source : MAP

La troisième édition des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» s'est clôturée le dimanche 19 décembre. Cette rencontre aura permis de débattre de problématiques relatives aux migrantes.

Après avoir rencontré les Marocaines résidant en Europe, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger  (CCME) ne compte pas s'en arrêter là. II se dirigera vers d'autres régions où les problèmes migratoires des femmes se posent avec autant d'acuité. Au programme du Conseil, une série de quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de mars à mai 2011 prochain dans trois régions : l'Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques.

En effet, les femmes de l'émigration, souvent confrontées à la discrimination en matière d'emploi, de logement, aux préjugés sur l'Islam, aux clichés sur l'échec, vont continuer leur chemin et se donner rendez-vous en mars prochain à

Dakar.

«Cette troisième édition s'inscrira dans la continuité pour trouver un nouvel espace de rencontre et d'échange des thématiques ciblées sur la réalité européenne qui rejoignent des préoccupations qui concernent toutes les femmes notamment celles vivant du Maroc», a déclaré, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) lors de la clôture de la troisième édition des <<Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenue dimanche

19 décembre à Bruxelles. De son côté, Samir Addhare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg a indiqué que «Je me réjouis des politiques publiques élaborées en faveur de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le ministère des Affaires étrangères, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le CCME se concertent en permanence. Il en découle une ligne conductrice, une vision commune».

Pour sa part, la présidente du groupe «Approche genre et nouvelles générations » Amina Ennceiri a estimé que «cette rencontre a permis d'établir un diagnostic de plus en plus précis sur l'égalité hommes-femmes dans différents pays de résidence ainsi que la mise en lumière des contributions des femmes dans les différents domaines économiques et sociaux».

En effet, cette édition a tenu à retracer les trajectoires des femmes du Maroc et d'ailleurs dans une perspective comparative.

Ce parallélisme des expériences et les différentes analyses présentées lors de cette rencontre ont montré le besoin de synergie entre les multiples initiatives féminines. «Je pense qu'il serait également intéressant que les prochaines rencontres mettent l'accent sur l'impact de la crise économique actuelle sur la situation des femmes en général et les femmes migrantes en particulier», a précisé Fatima Nouri, une participante venue d’Espagne.

Source : Aujourd’hui le Maroc

Lors de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe, qui a eu lieu à Bruxelles, l'accent a été mis sur la notion de discrimination genre à laquelle les femmes de la diaspora sont confrontées. Rachid Alaoui met toute la lumière sur ce thème galvaudé, mais pas toujours bien défini.

LE MATIN : La discrimination fondée sur le genre est une notion très galvaudée par les uns et les autres. Quelle définition en faites-vous ?

Rachid Alaoui : Il s'agit effectivement d'un thème très présent dans les médias, les politiques publiques, le discours associatif et dans le discours scientifique. Il y a donc un usage inflationniste du terme «discrimination», sans que cet usage ne soit traduit par une clarification. Dès lors qu'on parle de discrimination, cette notion se télescope avec d'autres notions voisines, comme le racisme, l'exclusion, la diversité et la question de l'intégration. Or l'intégration est un concept juridique qui signifie qu'il y a discrimination lorsqu'il y a une rupture des principes d'égalité de traitement dans une situation comparable sur la base d'un critère qui est interdit par la loi. Il est donc différent de l'exclusion.

Pour être discriminé, il faut avoir toutes les compétences exigées pour accéder à un emploi ou avoir toutes les ressources financières pour accéder à un logement et que la seule différence dans cette situation comparable est un critère subjectif qui renvoie soit à l'origine de la personne, soit à son patronyme, son appartenance sexuelle, à son apparence physique, à sa religion, à son état de santé ou à son handicap. Et si une personne n'a pas les ressources exigées, pour voyager en première classe par exemple, elle ne peut pas dire qu'elle est discriminée. Elle est peut-être exclue du fait qu'elle n'a pas le pouvoir d'achat qui lui permet d'avoir un pouvoir de consommation, mais elle ne peut se plaindre de discrimination. Et même si elle le prétend, elle ne peut en apporter la preuve. Son recours va être classé sans suite parce qu'il se trompe de diagnostic. D'où justement le besoin de clarifier cette notion…

En réalité, les gens confondent exclusion, prostitution, religion, racisme, islamophobie… Il y a besoin de clarifier cette notion parce qu'en fonction du diagnostic, les réponses changent. Les femmes ne sont pas inscrites de la même manière dans l'action et dans la mise en œuvre de cette action. Quand on parle de discrimination, il faut définir de quoi est-ce qu'on parle ? Qu'est-ce qui me permet en tant que responsable associatif ou en tant que recruteur ou enseignant ou agent de service public de dire que tel acte relève de la discrimination ou de l'exclusion ou encore des déficits de compétences chez l'individu. Il y a besoin d'objectiver une notion qui est, dans un premier temps, éminemment subjective puisque c'est la personne qui dit «je suis discriminée». Or on peut se sentir discriminé sans l'être forcément et on peut l'être sans en être conscient. D'où la nécessité de se doter d'outils de procédures qui permettent cette objectivation.

Dans le cas des femmes de la diaspora. Jusqu'à quel point est-ce qu'on peut parler de discrimination ?

La discrimination à l'égard des femmes, quel que soit leur origine, est quelque chose d'ordre universel. Les femmes sont victimes d'un rapport de domination sexuelle. Après, quand on est femme et immigrée, c'est-à-dire d'origine étrangère, on cumule deux types de discrimination, en fonction de l'appartenance mais également en fonction de l'origine. Et puis il y a l'appartenance à une classe sociale. On ne peut pas constater que toutes les femmes sont discriminées et en rester là.

Par exemple, beaucoup de Marocaines quittent leur pays et confient leurs enfants à des parents ou à des proches pour aller travailler en Espagne ou en France. Elles s'occupent des enfants des autres pour permettre à d'autres femmes blanches d'externaliser ce travail domestique, d'aller travailler et de se consacrer à leur carrière. Il existe donc déjà un rapport d'exploitation au sein du groupe femmes qui est sou-jacent au rapport de classe. Mais la femme, quel que soit son statut social, fait l'objet de domination. Pour récapituler, la femme de la diaspora est victime d'une discrimination de classe, de race et de sexe. Et quand on accumule les trois, ce n'est pas une addition qu'on obtient, mais un effet multiplicateur. D'où la nécessité de réserver un traitement spécifique à ces femmes.

Est-ce qu'on dispose de statistiques ou de données chiffrées sur cette discrimination genre ?

En France, nous avons un déficit de statistiques sur la question. C'est-à-dire que les statistiques sont aveugles quand on a envie de connaître le sort de la troisième génération. Les statistiques disponibles concernent la nationalité et le lieu de naissance des immigrées. Mais quand il s'agit de personnes qui sont nées en France, de parents nés aussi en France, on perd la traçabilité. Elles ne sont pas étrangères et n'ont pas immigré et pourtant, d'après leur patronyme, leur faciès, leur couleur et leur origine, même si elles sont nées et socialisées en France, elles continuent d'être victimes de ce stigmate racial, religieux ou culturel. Ce qui veut dire que ni la nationalité ni les diplômes ne protègent de la discrimination.

Il faut, donc, travailler au niveau des recruteurs pour déconstruire un peu leurs représentations. Ils doivent partir du principe qu'il faut embaucher les compétents. Il est tout de même dommage de se priver de la compétence de l'autre et de la plus value qu'il peut apporter, à cause d'une appartenance réelle ou supposée.

Peut-on parler de préjugés dans ce cas ?

Bien sûr. A compétence et à diplôme égaux, une personne quinquagénaire reçoit 3 fois moins de convocation qu'une personne trentenaire, une personne d'origine marocaine reçoit 5 fois moins de convocation à un entretien et une personne qui a un handicap qui n'a pas de préjudice sur son travail, même s'il est blanc et français, reçoit 15 fois moins de convocation à un entretien d'embauche. Cela montre que les préjugés sont opérants. Ils touchent également certains corps de métier qu'on soumet à une projection sexuelle. Quand on analyse les offres d'emploi on trouve : « Cherche une secrétaire, une sage-femme… ». Tout est mis au féminin. D'un autre côté, on peut trouver : « Cherche chef de travaux » , comme si une femme ne peut pas assumer cette responsabilité. Lors de la formulation, on est déjà dans la discrimination.

Quelques solutions

Selon notre chercheur, pour surmonter le handicap de la discrimination, il faut d'abord savoir de quoi on parle et faire un diagnostic et un état des lieux. Avant d'agir, il faut savoir sur quoi on agit.

De là, la nécessité d'avoir des outils d'identification, de savoir si la discrimination existe ou non, comment elle se manifeste, dans quel secteur d'activité, quel public elle touche, à quel niveau de responsabilité… C'est d'ailleurs pour cette raison que Rachid Alaoui a proposé la création d'un Observatoire des discriminations sur les Marocains à l'étranger, mais aussi au Maroc. «Ce sera intéressant de travailler sur les deux. A partir d'un état des lieux, on peut définir une stratégie globale et établir un plan d'action. «Comment une discrimination est avérée alors qu'elle est interdite par la loi? Comment réparer le préjudice et sanctionner cette discrimination ? Mais si on procède uniquement à la sanction, on ne risque pas d'aller loin même si la sanction est importante», souligne le chercheur qui propose plutôt la sensibilisation comme moyen de lutte contre cette notion. Autre élément principal de cette lutte: faire connaitre les bonnes pratiques.

21/12/2010

Source : Le Matin

Entretien avec Samir Addtlare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg...Suite

Ils sont tombés comme des pierres, du haut du vingt-septième étage du building qu'ils étaient en train de construire. Ils sont tombés comme des pierres, du haut du vingt-septième étage du building qu'ils étaient en train de construire…Suite

21/12/2010

Alors que certaines populations "décrochent", une classe moyenne issue de la diversité émerge. S'il est un sujet qui préoccupe les exécutifs européens - Angela Merkel en Allemagne, David Cameron au Royaume-Uni - et dont se nourrit l'extrême droite, notamment en France, c'est celui de l'intégration...Suite

21/12/2010

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