Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a affirmé dimanche à Casablanca que le projet de la nouvelle constitution illustre une démarche ouverte et rationnelle qui aborde les questions de l'immigration selon une approche démocratique et avant-gardiste.
Le ministre qui s'exprimait en clôture d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème ''Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté'', a assuré que le gouvernement veillera scrupuleusement à assurer aux résidents marocains à l'étranger les meilleures conditions lors de leur participation aux prochaines échéances électorales.
Et de se féliciter des acquis garantis par la nouvelle constitution en faveur des RME, avant de souligner la portée capitale de ce nouveau texte qui permet au Royaume de compter parmi le cercle des pays démocratique et respectueux des droits de l'Homme.
Tout en insistant sur le fait que cette avancée démocratique capitale est le fruit de la mobilisation de toutes les composantes de la société, M. Ameur a estimé que les dimensions culturelles sont fondamentales dans le maintien des liens entre les résidents marocains à l'étranger et leur patrie.
Il a, à ce propos, salué le patriotisme des marocains établis à l'étranger qui suivent avec beaucoup d'intérêt les changements qui se produisent au pays, résolument engagé sur le chemin de la consécration de la démocratie, indiquant que le nombre des RME qui passent chaque année leurs vacances au pays a plus que doublé depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.
Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, a, pour sa part, qualifié le projet de la nouvelle constitution de véritable tournant historique. Une constitution, a-t-il noté, respectueuse des droits de l'Homme, du pluralisme et de la diversité, l'égalité, la bonne gouvernance et la démocratie participative.
Il n'a pas manqué d'inciter les membres de la communauté marocaine établis à l'étranger à s'impliquer effectivement pour l'aboutissement de cette réforme constitutionnelle capitale.
Ce séminaire a été animé par des universitaires nationaux et internationaux ainsi que des représentants de partis politiques marocains. Ils ont, tour à tour, donné des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".
Les participants se sont aussi livrés à un exercice de droit comparé sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de 45 pays dans le monde.
19/5/2011
Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a signé vendredi à Naples avec Mahmoud Jibril, le leader par intérim du Conseil nationale de Transition (CNT) de l'opposition libyenne, un accord de coopération pour combattre l'immigration clandestine.
Selon l'accord, le gouvernement italien et le CNT vont échanger des informations sur des flots d'immigrants clandestins, et coopére dans la lutte contre l'immigration clandestine, y compris le rapatriement des immigrants clandestins.
M. Frattini a apprécié le "sérieux" du CNT en la matière, déclarant qu'il y avait actuellement une "coopération plus transparente et plus cohérente" entre les deux pays.
Le mois dernier, l'Italie avait reconnu le CNT comme seul représentant du peuple libyen.
M. Jibril a réaffirmé l'engagement du CNT au respect des accords précédemment signés entre la Libye et l'Italie. Il a indiqué que la question de l'immigration clandestine allait influencer les relations entre l'Europe et l'Afrique pour les 25 prochaines années.
Depuis janvier, quelques 30.000 immigrants, pour la plupart des Tunisiens et des Libyens, sont arrivés à Lampedusa, une petite île située à l'Extrême-sud de l'Italie.
2011-06-18
Source : CRI
Le discours royal présentant les grandes lignes du projet de la nouvelle constitution ouvre des perspectives prometteuses sur la voie de la consécration de la démocratie au Maroc, a affirmé, samedi à Casablanca, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf.
M. Boussouf, qui s'exprimait lors d'un séminaire organisé par le CCME sur le thème "Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté", a indiqué que le projet de la nouvelle constitution permet aujourd'hui à ce conseil qui représente les marocains du monde de contribuer encore davantage à l'élan des réformes engagées dans le pays et de rester en phase avec les changements en cours.
Tout en relevant la place de choix que réserve ce nouveau texte à la communauté marocaine établie à l'étranger, le SG du CCME a souligné que la nouvelle constitution reflète fidèlement et fortement la diversité culturelle et linguistique au Maroc.
Il a aussi mis en avant le rôle du CCME dans cette dynamique de changement à travers les colloques et les débats qu'il organise, réitérant la volonté et la disposition du conseil à persévérer dans cette démarche et à accompagner toutes les politiques de réforme dans le pays.
Ce séminaire de deux jours est animé par des expertes et des universitaires nationaux et internationaux qui donneront tour à tour des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".
Le séminaire auquel participe également des représentants de partis politiques marocains, réserve aussi un temps pour le débat sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de pas moins de 45 pays dans le monde.
19/6/2011
Source : MAP
Mohammed Moussaoui, président sortant du Conseil français du culte musulman (CFCM), a été réélu dimanche à la tête de cette instance représentative des musulmans de France.
M. Moussaoui, Franco-Marocain de 47 ans, était l'unique candidat à sa succession.
Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et ex-président du CFCM, a été élu président d'honneur, un titre purement honorifique. Son élection n'a pas fait l'unanimité puisque certains ont voté contre ou se sont abstenus, comme Khalil Merroun, recteur de la mosquée d'Evry.
Le président du CFCM a par ailleurs annoncé la création d'un observatoire des actes islamophobes, dont la direction a été confiée à Abdallah Zekri, président de la fédération Sud-Ouest de la Grande Mosquée de Paris.
"Il s'agira d'aider les Conseils régionaux du culte musulman (CRCM) à alerter les préfets et à déposer plainte en cas d'acte islamophobe mais également d'avoir une idée plus précise du nombre de ces actes en France, afin d'en donner un panorama clair aux autorités compétentes", a expliqué à l'AFP Khalil Merroun.
Les 58 membres du conseil d'administration, élus pour les deux tiers le 5 juin dans les régions, et désignés pour les autres, dans un climat de division suite à l'appel au boycott de la fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (GMP) et de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), étaient réunis près de Paris pour élire leur président et leur bureau exécutif.
Le CFCM a été créé en 2003 par le gouvernement pour être l'interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions liées à l'islam, qui représente 4 à 5 millions de musulmans en France, loin d'être tous pratiquants.
Il regroupe des fédérations de différentes sensibilités, certaines proches de l'Algérie comme la GMP, d'autres pro-marocaines mais aussi turques ou afro-antillaises, ou encore proche des Frères musulmans comme l'UOIF.
19/6/2011
Source : L’Express/AFP
Des représentants de partis politiques ont préconisé dimanche à Casablanca la création d'une commission qui serait chargée d'assurer le suivi de la mise en oeuvre des clauses dédiées à la communauté marocaine à l'étranger dans le projet de la nouvelle constitution.
Intervenant lors d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème ''Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté'', ils ont unanimement exprimé leur adhésion auxdites clauses, surtout celles qui accordent aux MRE le droit de participer aux échéances électorales.
Des intervenants ont, par ailleurs, jugé légitime de réserver une liste nationale pour les femmes, les jeunes ainsi que les membres de la communauté marocaine à l'étranger, soulignant les immenses contributions de cette communauté sur le registre culturel et économique dans le pays.
Ils ont aussi suggéré de confier à la commission de suivi le rôle d'examiner les moyens de mettre en oeuvre les clauses stipulées par le texte de la nouvelle constitution au sujet de la communauté marocaine à l'étranger.
Ce séminaire a été animé par des universitaires nationaux et internationaux ainsi que des représentants de partis politiques. Ils ont, tour à tour, donné des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".
Les participants se sont aussi livrés à un exercice de droit comparé sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de 45 pays dans le monde.
19/06/11
Source : MAP
Des milliers de migrants et demandeurs d'asile se trouvent actuellement bloqués en Grèce. Il y a peu, ils pouvaient encore quitter le territoire pour rejoindre le reste de l'Europe. Une opération risquée qu'ils ne peuvent plus entreprendre aujourd'hui. Parallèlement, les violences à leur encontre se multiplient, à Athènes comme dans le reste du pays. Dernier épisode en date : la destruction du camp d'Igoumenitsa.
Le 9 juin 2011 à 6 heures du matin, des centaines de policiers ont pris d'assaut le camp construit par des migrants sur la colline d'Igoumenitsa en Grèce. S'en est suivie une véritable chasse à l'homme qui s'est soldée par l'arrestation de 60 personnes. Nombre d'entre elles étaient en possession de la « red card », le document que les autorités grecques remettent aux demandeurs d'asile. Le campement a ensuite été « nettoyé » par les agents de la commune chargés de la propreté.
D'après le maire, Giorgios Katsinos, la destruction du camp était nécessaire, étant données les conditions hygiéniques précaires dans lesquelles vivaient les migrants, qui selon lui mettaient en danger la population locale.
Les violences à l'encontre des migrants vont croissantes à Igoumenitsa comme dans le reste du pays. Les agressions, physiques et verbales, sont le fait d'organisations d'extrême droite, des forces de police ou de comités de citoyens contre l'immigration qui fleurissent depuis le début de la crise économique.
Une cité balnéaire théâtre d'une tragédie humaine
Igoumenitsa est un petit port grec situé sur les bords de la mer Adriatique, à à peine 150 kilomètres des côtes italiennes. Des ferrys relient quotidiennement les ports grecs de Patras et Igoumenitsa aux ports italiens de Venise, Bari, Ancona et Brindisi, transportant touristes et poids lourds. Depuis près de dix ans, de nombreux migrants cherchent à monter à bord de ces ferrys pour rejoindre le reste de l'Europe.
Dans l'attente du camion dans lequel se cacher et essayer d'échapper aux contrôles portuaires, ils survivent dans des abris de fortune construits sur une colline située à la périphérie de la ville.
Igoumenitsa est également une cité balnéaire où affluent des touristes venant des quatre coins d'Europe, venus profiter de la plage et des bars. Dans les coulisses se joue une tragédie que les habitants de la ville cherchent à cacher à tout prix.
Les conditions de survie des migrants en Grèce sont dramatiques et ne font qu'empirer depuis plusieurs mois. Au mois d'avril, la rédaction d'AMISnet s'est rendue sur place. Sur la colline, nous avons rencontré des Afghans et des Irakiens, mais aussi de nombreux Africains, venant de Somalie, d'Erythrée ou du Soudan, arrivés en Grèce via la Turquie après l'entrée en vigueur des accords italo-libyens.
Ils voulaient tous quitter le pays, rejoindre le nord de l'Europe. Après une période de détention plus ou moins longue à leur arrivée en Grèce, le passage par les ports de Patras et Igoumenitsa est dès lors quasi-obligé.
Nourriture et médicaments difficiles d'accès pour les migrants
Pour échapper aux importants contrôles portuaires, les migrants prennent de nombreux risques. Une chape de plomb recouvre la mer Adriatique et les drames qui s'y déroulent, et il est très difficile de savoir combien de personnes ont perdu la vie pendant la traversée, écrasées par le poids lourds sous lequel elles s'étaient cachées ou encore mortes asphyxiées dans la remorque. Tout comme il est impossible de savoir combien de personnes ont été découvertes par la police à leur arrivée en Italie et immédiatement renvoyées en Grèce.
Ideris, un jeune soudanais rencontré sur place au mois d'avril, nous a confié :
« Nous voulons partir d'ici. Nous n'avons rien à manger, la population est hostile et la police nous maltraite. »
« Jusqu'en novembre, quelques personnes réussissaient à déjouer les contrôles. Depuis, c'est pratiquement impossible et la situation est complètement bloquée », nous a raconté Polyxeni Andreadou, médecin au centre médical local, ajoutant :
« Les conditions physiques et psychologiques des migrants se dégradent rapidement. Les habitants d'Igoumenitsa perçoivent très négativement leur présence et ils rencontrent de grosses difficultés pour se fournir en nourriture et médicaments. »
Le refuge des migrants attaqué par la population et la police
Le climat de tension dans la petite ville balnéaire n'a pas cesser d'augmenter, portant le 2 mai dernier à l'organisation d'une manifestation anti-migrants. Plusieurs centaines de personnes, dont le maire, y ont participé et la manifestation s'est soldée par l'attaque de la colline où trouvent refuge les migrants, à grands coups de fumigènes et des bombes incendiaires, perpétrée par des manifestants activement soutenus par les forces de police qui avait pour l'occasion revêtues leurs équipements anti-émeute.
Dans les semaines qui ont suivi et jusqu'à la destruction du camp le 9 juin, entre 600 et 1 000 migrants ont été arrêtés à Igoumenitsa, avant d'être emmenés dans des prisons situées à la frontière greco-turque, à plusieurs centaines de kilomètres, dans l'espoir que la distance les dissuade de retourner dans le petit port. Les 60 personnes raflées le 9 juin ont subi le même sort.
Un chantage des autres pays européens ?
La Grèce fait tout son possible pour empêcher quelque dizaines de milliers de migrants, dont de très nombreux réfugiés, de quitter son territoire. Pourquoi un pays aux prises avec une violente crise économique s'obstine à retenir sur son territoire ces personnes qui voudraient le quitter ?
Une première réponse partielle est peut-être justement à chercher dans la condition d'extrême vulnérabilité dans laquelle se trouve la Grèce, pouvant la soumettre à un chantage de la part de ses propres partenaires européens : contre le maintien de la Grèce dans la zone euro et la concession d'importants prêts, les autres pays pourraient réclamer la fermeture des frontières internes aux migrants.
Dans les faits, la Grèce est devenue un véritable Etat tampon, utile au reste de l'Europe pour bloquer les migrants sur son territoire.
Le double jeu de l'Union européenne
Les institutions européennes se montrent pour le moins ambiguës sur la question. D'une part, elles favorisent la formation de la situation décrite précédemment, d'autre part, la Grèce a été condamnée le 21 janvier 2011 par la Cour européenne des droits de l'homme pour traitements dégradants. La sentence affirme que « les conditions de vie et de détention des demandeurs d'asile en Grèce ne sont pas compatibles avec la Convention européenne des droits de l'homme ».
La même cour a également condamné la Belgique pour avoir renvoyé en Grèce un demandeur d'asile, tout en étant bien consciente de la situation en terre hellène.
Il n'est dès lors plus possible de renvoyer en Grèce des demandeurs d'asile entrés en Europe via la péninsule hellénique et étant par la suite arrivés dans d'autre pays européens, portant ainsi un coup à la convention de Dublin 2, qui impose aux réfugiés de déposer leur demande d'asile dans le premier pays européen dans lequel ils ont posé le pied.
Suite à la sentence, l'Union européenne a envoyé en Grèce une commission chargée d'aider les autorités locales à s'adapter aux standards européens d'accueil des réfugiés et de combler le vide législatif en matière d'asile.
L'objectif de l'Europe semble donc être de faire en sorte que les migrants et demandeurs d'asile puissent rester légalement en Grèce plutôt que d'essayer de rejoindre le reste de l'Union. En attendant, avec la fermeture complète des frontières, les potentiels demandeurs d'asile bloqués en Grèce ne risquent pas de s'en aller.
Quel avenir pour Schengen ?
La révision des accords de Schengen a fait la une des journaux avec l'arrivée de quelque milliers de Tunisiens en Italie et avec la tentative de la France de ne pas les laisser entrer sur son territoire, à grand renfort de déploiement policier à la frontière franco-italienne.
La Commission européenne a depuis souligné la responsabilité qu'ont les Etats ayant des frontières extérieures en matière de surveillance, et le Conseil européen se réunira le 24 juin prochain pour discuter de la possible suspension de Schengen et du renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'Union.
Dans les faits, à la frontière gréco-italienne, Schengen n'est pas appliqué depuis de nombreuses années et les contrôles aux ports des deux pays sont comme ceux qui se pratiquent aux frontières extérieures de l'Union. En parlant avec des Grecs du désir des migrants de traverser la frontière, il est frappant de constater que nombre d'entre eux parlent de leur volonté de « rejoindre l'Europe », comme si la Grèce n'en faisant pas, ou plus, partie.
19/6/2011
Source : RUE 89