lundi 8 juillet 2024 06:26

Barcelone, 31 oct (MAP)- La mairie de Barcelone a annoncé le lancement d'une expérience pilote en vue de combattre les préjugés et stéréotypes dont sont victimes les immigrés au sein de la société catalane, à travers la formation de volontaires chargés de cette mission.

Plus de 430 personnes, membres d'ONG opérant dans le domaine de l'immigration, ont reçu des cours de formation en vue de lutter contre les préjugés à l'égard des immigrés résidant dans cette région du nord-est de l'Espagne, a indiqué lundi la mairie de Barcelone dans un communiqué.

Cette initiative, la première du genre en Espagne, s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du "Plan interculturel", approuvé par la mairie catalane, en vue de "combattre les préjugés et rumeurs négatives et sans fondements dont sont victimes les immigrés et qui entravent la cohabitation dans la diversité", a noté le communiqué, précisant que 600 volontaires ont adhéré à ces cours de formation.

Un guide pratique a été élaboré par la mairie de Barcelone pour réfuter, statistiques à l'appui, les préjugés selon lesquels les immigrés sont les principaux bénéficiaires des aides sociales, ne paient d'impôts ou prennent les emplois aux Catalans.

Cette expérience, qui n'est qu'à ses débuts, pourrait être généralisée aux autres municipalités catalanes en cas de succès, selon le communiqué.

La Catalogne abrite la plus forte communauté marocaine d'Espagne avec près de 230.000 personnes, d'après des chiffres publiés par les médias locaux.

31/10/2011

Source : MAP

Le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OF!!), Arno Klarsfeld, invité de l'émission " Internationales " sur TV5 Monde, en partenariat avec Le Monde et RF!, a estimé, dimanche 30 octobre, qu'il y avait un " lien évident entre immigration pauvre et délinquance «. M. Klarsfeld 11 était interrogé sur les récents propos du ministre de l'intérieur,

Claude Guéant, qui avait fustigé la " délinquance commise par des Roumains " en France. " Vous prenez les Etats- Unis les Irlandais sont arrivés pauvres, ils étaient pour beaucoup des voyous, après ils sont devenus policiers «, a déclaré le président de l'OFII pour illustrer son propos. " En Israël, il y avait d'abord une immigration pauvre marocaine : la délinquance a été marocaine. Il y a eu une immigration pauvre russe : la délinquance a été russe ... «, a-t-il ajouté.

Elise Vincent

1/11/2011

Source : Le Monde

L'administration Obama a fait appel lundi d'une loi des plus strictes contre l'immigration, promulguée en Caroline du Sud, signant le troisième recours du gouvernement fédéral contre les législations locales adoptées pour réprimer les clandestins.

Après l'Arizona et l'Alabama, la Caroline du Sud est le troisième État qui, s'étant doté d'une loi restrictive contre l'immigration, est poursuivi par l'administration Obama.

Comme les deux autres fois, respectivement en juillet 2010 et août 2011, l'administration Obama estime que certaines dispositions de la nouvelle loi sont inconstitutionnelles et «interfèrent avec l'autorité du gouvernement fédéral de mettre en place et faire respecter la politique de l'immigration», selon un communiqué du département de la Justice.

«La Constitution et la loi fédérale ne permettent pas le développement d'une mosaïque de politiques d'immigration locales à travers le pays», soulignent les ministères de la Justice et de la Sécurité intérieure, dans leur recours devant le tribunal de district de Caroline du Sud.

Le texte, qui entre en application le 1er janvier mais dont les ministères ont prévu de demander la suspension, prévoit de «poursuivre encore davantage les immigrés clandestins, et comme les lois d'Arizona et d'Alabama, élargit la possibilité pour la police d'incarcérer les clandestins pour des délits nouveaux et variés», ajoute le communiqué.

Le recours s'oppose en particulier à la possibilité pour la police d'arrêter et d'emprisonner toute personne soupçonnée d'être un immigré clandestin.

«Cette plainte montre une fois encore que le ministère de la Justice n'hésitera pas à poursuivre une loi sur l'immigration (...) si nous trouvons que la loi interfère» avec l'autorité fédérale, a déclaré le ministre de la Justice Eric Holder.

L'Arizona a fait appel devant la Cour suprême des États-Unis de l'annulation de sa loi après la plainte du gouvernement. En Alabama, une cour d'appel a bloqué la mise en oeuvre d'une partie de la loi.

Le ministère de la Justice «continue à surveiller les lois relatives à l'immigration votées en Utah, Indiana et Géorgie», ajoute le communiqué.

Barack Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder, sous conditions, à la nationalité américaine.

1/11/2011

Source : Le Journal du Québec

Le troisième colloque « Décolonisons les imaginaires » organisé par la Mairie de Paris se penche sur la possibilité d’être enterré en France selon la tradition musulmane. En cause, la création de carrés musulmans dans les cimetières laïcs, tolérée en principe mais laissée au bon vouloir des municipalités… Omar Samaoli, gérontologue spécialiste des questions d’immigration, pose les termes du débat, avant le rendez-vous du 3 novembre à la Mairie de Paris.

Terrafemina : La mairie de Paris organise un colloque sur la question du droit à la sépulture pour les musulmans de France. Combien de personnes sont concernées en France ?

Omar Samaoli* : On estime qu’il y a en France 5 à 6 millions d’individus de culture musulmane, il ne s’agit pas de pratiquants, mais de personnes qui se réclament d’une identité musulmane. Cela comprend les générations d’immigrés implantés en France pour travailler dans les années 50, 60 et 70, qui sont restés sur notre territoire, et se sont enracinés ici avec leur famille. Ainsi leurs enfants, et petits-enfants, mais aussi tous les Français de culture musulmane, sont concernés par la demande d’une sépulture qui corresponde à leur culture.

TF : A l’heure actuelle, quelles sont les options qui se présentent à ces personnes quant au choix de leur sépulture ?

O. S. : Quand une personne de culture musulmane décède, sa famille émet le souhait de respecter ses aspirations spirituelles. La famille se trouve souvent confrontée au manque de carré musulman. Il existe à peine une centaine de carrés musulmans en France, et la loi n’autorise pas la création de cimetières entièrement confessionnels (disposition dont bénéficient désormais les citoyens musulmans de Strasbourg vue les statuts concordataires spécifiques de l’Alsace-Moselle). Le choix se solde bien souvent par l’obligation d’être rapatrié vers les pays d’origine. Jusque dans les années 80, les populations issues de l’immigration faisaient souvent ce choix d’être enterrées dans leur pays d’origine, certains pays, comme le Maroc, prennent en charge les frais de rapatriement au besoin. Mais de plus en plus les immigrés se sont mis à penser leur sépulture sur le sol français, ils ont fait des enfants en France, et s’est posée la question pour eux de construire leur mémoire et de s’enraciner. C’est là qu’on a réalisé que la France n’avait rien prévu pour accorder à ces populations d’être enterrées ici, selon leurs convenances spirituelles.

TF : Précisément, la loi s’oppose-t-elle à la création de carrés musulmans dans les cimetières français ?

O. S. : Les lieux de sépulture français sont sous la tutelle des mairies, et les cimetières sont communaux, c’est-à-dire que conformément à la loi de 1905, ils ne sont pas censés être d’une confession religieuse ou d’une autre. Cette loi interdit également le regroupement par confession dans les cimetières, pour respecter la neutralité du lieu. Ainsi, depuis un siècle, la France n’a pas légiféré sur cette question, mais le ministère envoie des circulaires pour inviter les maires, selon leur bon vouloir, à octroyer le droit de créer un secteur pour les défunts de confession musulmane. Le fait de confier cette question à la charge des municipalités engendre évidemment des inégalités de traitement, et des récupérations politiques en tous genres. Ces réponses aléatoires négligent la souffrance spirituelle de Français qui veulent être enterrés auprès de leurs enfants et petits-enfants.

TF : La question des carrés musulmans exige de repréciser le concept de « laïcité », entre la liberté de culte pour chacun et la neutralité pour tous. Qu’en pensez-vous ?

O. S. : Je ne comprends pas pourquoi la France refuse de faire ce que tous les pays acceptent, à savoir la possibilité de créer des cimetières confessionnels. Ils existaient avant 1905, et on ne les a pas communalisés… Selon moi l’alibi de ne pas froisser la laïcité est un prétexte, cette laïcité doit s’entrouvrir pour faire de la place aussi aux musulmans. Bien plus, j’estime que cette revendication pour la création de carrés musulmans révèle un désir profond d’intégration : on ne veut plus être enterré de l’autre côté de la Méditerranée, mais ici, dans les cimetières communaux.

*Omar Samaoli est gérontologue, directeur de l'Observatoire Gérontologique des Migrations en France (OGMF), auteur de « Retraite et vieillesse des immigrés en France », L’Harmattan.

1/11/ 2011, Marine Deffrennes  

Source : Terrafemina

Un album de plus, pour ces maîtres de la musique amazighe, qui vient compléter l'imposante collection « musique du monde » du label Buda Musique, distribué par Universal…Suite

Un demi-siècle après l'accord scellé entre Bonn et Ankara, quelque 3 millions d'habitants sont d'origine turque.

 «Cet accord a changé notre pays», reconnaît la chancelière Angela Merkel. Le 30 octobre 1961, l'Allemagne de l'Ouest signait un accord avec la Turquie qui allait ouvrir la voie à l'arrivée de migrants turcs. Quelques jours après, les 2500 premiers «travailleurs invités» posaient le pied en République fédérale, après un interminable voyage en train depuis Istanbul. Cinquante ans plus tard, les Turcs constituent la première communauté étrangère du pays, avec officiellement 1,63 million de ressortissants. Au total, environ 3 millions d'habitants en Allemagne ont des racines turques.

L'accord de 1961 est à l'initiative d'Ankara. Le gouvernement militaire entend alors réduire la pression sur son marché du travail et engranger des devises avec les virements des travailleurs à leur famille. Avec une durée de séjour fixée à deux ans au maximum, la Turquie espère aussi un transfert de savoir-faire, via ces salariés formés dans les performantes usines allemandes. De son côté, l'industrie d'outre-Rhin est à la recherche de main-d'œuvre pour faire vivre son miracle économique. Des accords similaires ont été conclus auparavant avec l'Italie, la Grèce et l'Espagne.

Les conditions pour l'accueil des Turcs, notamment le principe de rotation de deux ans, sont cependant plus strictes. Les candidats, principalement des hommes non mariés, sont sélectionnés par un bureau de recrutement allemand installé à Istanbul. Entre 1961 et 1973, près de 2,65 millions de Turcs tentent leur chance. Selon différentes estimations, entre 650.000 et 850.000 emménagent réellement en Allemagne sur cette période. Venus de régions rurales, ils occupent la plupart du temps des emplois peu qualifiés.

Avec la crise pétrolière, le flux de migrants est arrêté. Mais ceux qui restent obtiennent le droit de faire venir leur famille. L'Allemagne découvre alors ces populations étrangères, adeptes d'une autre religion et regroupées dans des quartiers populaires des grandes villes. La question de leur intégration devient au fil des années un thème récurrent du débat politique allemand. L'histoire commune germano-turque s'illustre aussi par la réussite de milliers d'entrepreneurs, de footballeurs comme Mesut Özil, du cinéaste Fatih Akin ou la popularité des sandwichs kebab.

La chancelière, qui reconnaît l'existence de discriminations à l'égard des Turcs, leur réclame toutefois plus d'efforts dans le domaine linguistique et l'éducation. «L'intégration ne passe pas seulement par la langue, mais tient beaucoup plus à la reconnaissance sur le marché du travail», répond Haci-Halil Uslucan, directeur du Centre d'études sur la Turquie et l'intégration (ZfTI). Un responsable associatif dans le quartier populaire à forte population turque de Neukölln, à Berlin, pointe aussi les responsabilités de l'État allemand : «On nous reproche le manque d'intégration alors que les migrants ont été obligés de s'installer dans certains quartiers et que pendant des années leurs enfants devaient fréquenter des classes exclusivement turques.»

Des diplômés repartent

«J'espère qu'au bout de la 4e, 5e ou 6e génération, l'origine n'aura plus d'importance», insiste la chancelière dans un message vidéo à l'occasion de cet anniversaire, qu'elle doit célébrer mercredi avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Pourtant, dans son discours, elle distingue sans cesse les «Allemands» et les «habitants d'origine turque»…

Aujourd'hui, un mouvement inverse se dessine. Des diplômés, issus de la communauté, repartent du côté du Bosphore. «Chacun devrait réfléchir à cette question. Nous devons offrir des emplois satisfaisants aux personnes issues de l'immigration. Sinon, elles iront tenter leur chance ailleurs», avertit Mme Merkel.

31/10/2011, Luc ANDRE

Source : Le Figaro

Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, durcit les conditions d'insertion professionnelle des étudiants étrangers formés dans les meilleurs établissements du pays…Suite

Pour les Marocains résidant à l’étranger, le transfert par personne issue de classe moyenne est de 232 dirhams par individu tandis que celui de la classe aisée est fixé à 909 dirhams…Suite

L'accord de recrutement de main d'oeuvre germano-turc signé il y a 50 ans a provoqué l'afflux de près de 900.000 "travailleurs invités" en Allemagne entre son entrée en vigueur en 1961 et la fin de son application en 1973, lors de la crise pétrolière.

Ce texte qui allait donner à l'Allemagne un visage multi-culturel auquel elle ne s'attendait pas a été signé le 30 octobre 1961 à Bad Godesberg, dans la banlieue de Bonn, alors capitale de la RFA.

Ce n'était pas le premier du genre puisque le gouvernement fédéral en avait signé de similaires, avec la Grèce et l'Espagne en 1960 ou encore l'Italie (1955), mais il a connu un succès incomparable.

Cinquante ans après, l'Allemagne compte près de 3 millions de citoyens turcs ou d'origine turque. Environ un tiers d'entre elles disposent de la nationalité allemande, selon le ministère de l'Intérieur.

En plein "miracle économique", elle manquait de main d'oeuvre tandis que la Turquie souhaitait améliorer la qualification de ses travailleurs.
En Turquie, 2,7 millions de personnes se sont portées candidates mais, selon des données du gouvernement allemand, seules 750.000 vinrent effectivement.

Le centre de documentation allemand sur les migrations (DOMiD) avance quant à lui le chiffre de 860.000.

L'Allemagne installa à Istanbul une succursale de son agence pour l'emploi. Les candidats devaient si possible pouvoir s'exprimer en allemand, en anglais ou en français, être en bonne santé et célibataires.

A l'origine, des séjours de seulement deux ans était prévus mais après une révision de l'accord en 1964, la durée a été laissée à la discrétion de l'employeur car le renouvellement permanent de la main d'œuvre était trop coûteux.

Pour les ouvriers - et ouvrières (un travailleur sur cinq était une femme) - l'expatriation signifiait un départ à la gare Sirkeci d'Istanbul et 50 à 55 heures plus tard, une arrivée sur le quai numéro 11 de la gare centrale de Munich (sud).

Ils étaient ensuite conduits vers un centre de transit installé dans un ancien abri anti-aérien de la Seconde guerre mondiale pour être redirigés vers leur région d'affectation.

Installés dans des foyers créés par leurs employeurs, souvent à quatre par chambrée, ils étaient confrontés à des conditions de travail difficiles qui donnèrent d'ailleurs lieu à des grèves spontanées, à la fin des années 60 et au début des années 70.

La crise pétrolière et ses conséquences sur l'économie allemande allait finalement mettre fin à l'accord en 1973. Environ la moitié des "travailleurs invités" est ensuite rentrée en Turquie. L'autre est restée, et est passée sous le statut d'immigrée.

Aujourd'hui, la minorité turque est la plus forte communauté étrangère d'Allemagne.

29/10/2011

Source : AFP

Une semaine après la Droite populaire, le Front national a lancé à son tour sur son site internet une pétition contre le droit de vote des étrangers, ses responsables estimant avoir une antériorité sur le sujet et réfutant toute inquiétude par rapport à l'aile droite de l'UMP. Dans sa propre pétition, le FN rappelle que Nicolas Sarkozy s'était prononcé dans le passé et à titre personnel pour le "droit de vote des étrangers aux municipales". "Alors que Nicolas Sarkozy et le Parti Socialiste sont favorables au droit de vote des étrangers, le Front National est résolument contre", affirme le texte.

Le 19 octobre, la Droite populaire, dirigée par le ministre des Transports Thierry Mariani avait déjà lancé une pétition sur internet. Celle-ci affichait 19.476 signatures à son compteur vendredi après-midi. M. Mariani avait été accusé de chasser sur les terres du FN, car il avait accordé le même jour une interview à Minute, hebdomadaire d'extrême droite, qui avait fait sa "une" avec le ministre et sa pétition.

Le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a réfuté être en train de "courir après" la Droite populaire. "Ca fait des années que nous parlons de ce thème. Eux ont plutôt une position qui relève de la schizophrénie. Ils ne sont pas crédibles, ça sonne faux", a-t-il expliqué. Il a précisé que la pétition avait été mise en ligne "il y a trois jours". "Des pétitions, nous en lançons toutes les semaines, sur toutes les thématiques", a fait valoir de son côté David Rachline, l'un des responsables internet de la campagne présidentielle de Marine Le Pen.

28/10/2011

Source : Le Figaro/AFP

Les femmes de Mantes-la-Jolie (Yvelines), où vit notamment une importante communauté marocaine, se sont reconnues dans le film de Radu Mihaileanu "La Source des femmes", qui a également suscité des crispations autour de l'islam.

"Ma mère aussi portait des fagots et de l'eau", réagit une jeune spectatrice à l'issue de la projection en avant-première du film qui a réuni mardi soir plus de 1.300 personnes.

"On parle des Marocains, des Tunisiens, des Algériens. Je trouve qu'on fait beaucoup trop de différences. On est en France, on est tous Français et je voulais remercier aussi les +bons Français+ qui sont venus découvrir notre culture", ajoute la jeune femme, vêtue d'un blouson de cuir, suscitant des applaudissements dans la salle bondée.

"Moi aussi, ma mère et ma grand-mère allaient chercher l'eau de cette façon", déclare la comédienne Hafsia Herzi, d'origine tunisienne. "En passant quelques mois dans ce village, je me suis rendue compte que j'avais de la chance d'être née en France et d'avoir pu apprendre à lire et écrire".

Le film, en compétition lors du dernier festival de Cannes et dont la sortie est prévue le 2 novembre, raconte comment, dans un village de montagne de l'Atlas, les femmes décrètent la grève de l'amour pour exiger de leurs hommes qu'ils leur apportent l'eau.

Quatre salles du cinéma de Mantes-la-Jolie ont été réservées pour projeter simultanément cette avant-première. Dans la salle où le film est diffusé en version originale, les femmes, dont certaines portent des voiles colorés, l'équipe de tournage a été accueillie par des youyous.

"Et Biyouna, elle est où ? Et Leila ?", lancent deux jeunes filles pressées dans un même fauteuil, en regrettant l'absence de Leila Bekhti et Biyouna, deux des actrices principales, en tournage.

En réalisant ce film "comme un cri d'amour", Radu Mihaileanu espère que son oeuvre "apporte de la cohésion". "Je ne fais que des films sur les cultures qui se rencontrent", dit-il.

"Ce qui est beau dans cette tournée, c'est que les femmes prennent la parole", se félicite le réalisateur.

Lors du débat, des questions autour de la religion ont suscité une certaine tension.

Une spectatrice a dit relever une "erreur", selon elle, au sujet de la dot dans la communauté musulmane. "Ce sont les détails qui peuvent entretenir certains clichés", argue-t-elle.

La discussion s'anime et le réalisateur assure à la spectatrice qu'il a "choisi ce détail par rapport au village dans lequel (il a) vécu".

Pour couper court, la comédienne palestinienne Hiam Abbass prend la parole : "Entre le nord et le sud (de la Palestine) et d'un village à un autre, la pratique de la religion musulmane est différente".

La spectatrice rétorque que "dans ce film, on ne distingue alors pas toujours la coutume et la religion".

29/10/2011

Source : AFP

Les immigrés d'origine latino-américains cherchent à se faire oublier dans l'Alabama, où une nouvelle loi contre l'immigration clandestine rappelle à certains les heures sombres de la lutte pour les droits des Noirs dans cet Etat du "Vieux Sud" des Etats-Unis.

La loi, entrée en vigueur le 28 septembre, est considérée comme la plus répressive de toutes celles qui ont été adoptées à ce jour dans le pays, notamment en Arizona (sud-ouest) ou en Géorgie (sud-est).

"Les gens quittent l'Etat, ils ont peur de sortir de chez eux, on les traite comme des criminels", s'insurge Sam Brooke, avocat au sein de l'association Southern Poverty Law Center. "C'est une honte qu'une chose pareille se passe dans le berceau du mouvement pour les droits civiques".

A Montgomery, capitale de l'Alabama, le souvenir de Rosa Parks est encore très présent. En 1955, cette femme noire avait été arrêtée après avoir refusé de céder son siège à un passager blanc dans un autobus public. Le boycott des bus de la ville, à l'instigation de Martin Luther King, avait alors enflammé le combat pour les droits civiques.

Mais en réaction, des églises noires avaient été incendiées, de même que la maison de Luther King. Aujourd'hui, certains militants voient dans la loi anti-clandestins des relents de cette époque, à la différence près que ce ne sont plus les Noirs qui sont visés mais les 130.000 sans-papiers qui vivraient en Alabama, sur un total de 11 millions aux Etats-Unis.

"L'objectif est de leur rendre la vie impossible, jusqu'à ce qu'ils s'en aillent d'eux-mêmes", explique Olivia Turner, avocate au sein de la section locale de l'Union pour les libertés civiles (ACLU).

L'administration Obama a mis en doute la légalité du texte, estimant qu'il empiète sur les prérogatives du gouvernement fédéral. Deux de ses dispositions ont en outre été suspendues par la justice: l'une autorisait la police à incarcérer toute personne sur la seule base d'un "soupçon raisonnable" de sa présence illégale sur la territoire. L'autre permettait aux écoles publiques de vérifier le statut légal de leurs élèves.

Une suspension intervenue trop tard pour des milliers de clandestins qui ont déjà fui pour des Etats voisins moins intransigeants.

A tel point que la main d'oeuvre vient à manquer. "Cette loi est ridicule", dénonce Jesse Faulkenbury, patron d'une entreprise de bâtiment qui croulait sous les contrats à Tuscaloosa, ville de l'ouest de l'Etat détruite par une tornade en avril dernier.

"Après que la loi a été appliquée, 80% de mes employés ont disparu", dit-il.

Un cas qui n'est pas isolé. Les éleveurs de volailles, les producteurs de pêches et de tomates sont eux aussi nombreux à se plaindre des conséquences de la loi.

Par peur d'un contrôle d'identité, les Latinos évitent les quartiers du centre-ville. Ils sont plus nombreux dans les quartiers historiquement hispaniques, mais sortent le moins possible et refusent de parler à la presse.

Les supérettes et les restaurants hispaniques confessent que leurs affaires sont en chute libre.

Daniel Valencia, par exemple, vendeur de tacos dans la banlieue de Birmingham, la plus grande ville de l'Etat, craint de devoir mettre la clé sous la porte d'ici un mois.

30/10/2011

Source : RTBF/AFP

Depuis les émeutes de 2005, toute une génération « issue de la diversité » s'affirme progressivement en politique en France.

Ceux qui en font partie sont généralement fils ou filles d'immigrés arrivés après la seconde guerre mondiale. La plupart ont grandi dans les banlieues françaises...Suite

Les Marocains du monde vont-ils pouvoir se présenter, le 25 novembre, dans des bureaux de vote installés dans leurs pays d'accueil pour accomplir leur «devoir national» ? La réponse constitutionnelle est formelle: OUI. Le roi avait, d'ailleurs, et à maintes reprises, fait valoir le droit de nos concitoyens résidant à l'étranger à voter et à être éligibles…Suite

Rabat sera au rendez-vous du 31 octobre au s novembre, avec la deuxième édition du festival Migrant' scène-Rabat...Suite

Mohameed  Haidour, un précurseur de l’action syndicale marocaine  en Espagne est connu dans le grand édifice qu'occupe la centrale des Commissions Ouvrières (CCOO) à Madrid …Suite

Plusieurs Marocains résidant à l’étranger qui ont quitté la Libye en catastrophe après le événements sanglants qu'a connu ce pays, commencent à y retourner progressivement. En attendant l'ouverture dessertes aériennes vers Tripoli, nos concitoyens transitent par la Tunis….Suite

Le drame de Lahouri, un jeune d'origine marocaine, tué par la police française à Marseille en 1981, aura donc marqué l’histoire des luttes de l’immigration.Malheureusement, la rénovation urbaine (ANRU) sans une bonne concertation avec les habitants peut porter atteinte à l’histoire d’une cité. En effet : lors de l’opération de réhabilitation le Stade « Lahouari Ben Mohamed » fut détruit et la plaque Lahouri retrouvée au milieu des gravats. Le 15 octobre 2011 après un long combat mené par les habitants (notamment par Fatima Mostéfaoui) en accord avec la famille Ben Mohamed, une nouvelle plaque a été inaugurée. Une victoire contre l’oubli. Vidéo…Suite

23/10/2011

Source : med in Marseille

A l’instar du Collectif du 31 mai et de plusieurs personnalités publiques, les personnels des lycées français de la ville de Rabat exigent, à travers une pétition, le retrait de la circulaire visant à limiter l’immigration professionnelle. La pétition, signée par 187 personnes au total, représentant le lycée Descartes et l’école Chénier, a été remise hier, mercredi 25 octobre, à l’ambassade de France au Maroc.

Dans une lettre adressée à l’ambassadeur français, les signataires de la pétition expriment leurs « colère grandissante devant les déclarations politiques et plus concrètement les pratiques administratives qui rendent la poursuite des cursus en France de plus en plus compliquée pour les jeunes venus du Maghreb, détenteurs ou non d’un baccalauréat français ». D'autres lycées de la mission francaise au Maroc devraient suivre le même chemin de protestation dans les jours à venir.

27/10/2011

Source : Yabiladi

Le tribunal administratif de Marseille a annoncé, jeudi 27 octobre, qu'il avait annulé le permis de construire de la grande mosquée de Marseille, qui était attaqué par des habitants et commerçants. Une décision qui constitue un nouveau revers pour ce projet, en suspens depuis dix-huit mois.

La première pierre du chantier, prévu pour démarrer en février, avait été posée en grande pompe au printemps 2010 à Saint-Louis, ancien quartier des abattoirs, dans le nord de la ville. La fréquentation du lieu de culte est estimée à 150 fidèles par jour en moyenne, 1 000 à 1 500 le vendredi et 10 000 à 14 000 pendant les fêtes.

Le tribunal a suivi les préconisations du rapporteur public, qui avait estimé, lors d'une audience le 20 octobre, que des incertitudes perduraient sur les modalités de stationnement prévues pour l'édifice. La réalisation d'un parking de quatre cent cinquante places, que la communauté urbaine projette dans une ZAC voisine, n'a "pas encore fait l'objet d'un engagement formel" de la part du maître d'ouvrage, a souligné la juridiction.

"IMPACT VISUEL"

Le tribunal a également justifié sa décision par "l'insuffisance du document graphique permettant d'apprécier l'insertion du projet de construction par rapport aux constructions avoisinantes, son impact visuel ainsi que le traitement des accès et du terrain".

Le rapporteur public avait déjà demandé en septembre 2010 l'annulation du permis de construire, initialement accordé en septembre 2009. L'affaire avait cependant été renvoyée et l'association qui pilote le projet avait apporté des éléments d'information complémentaires sur la fréquentation du lieu de culte et ses besoins en stationnement.

Vue du minaret de la mosquée de Créteil, près de Paris.AFP/MEHDI FEDOUACH

Un permis modificatif avait été délivré le 27 mai, mais il a été de nouveau attaqué par des habitants et commerçants de Saint-Louis. Les opposants au projet, emmenés par Pierre Métras, patron d'une triperie familiale, craignent que la circulation accrue rende "difficile l'accès aux entreprises" locales. "C'est l'aboutissement d'un long combat pour les gens qui travaillent et vivent ici et voulaient simplement que ce projet s'imbrique de manière harmonieuse dans le tissu économique et social du quartier", a réagi M. Métras

"SORTIR L'ISLAM DU GARAGE"

Les défenseurs de la mosquée n'ont pas caché leur déception. "Je trouve assez hallucinant qu'on nous annule le permis de construire pour une histoire de parking alors qu'on cherche à sortir l'islam du garage et qu'on veut arrêter les prières de rue", a déclaré l'architecte Maxime Repaux.

Ainsi, le conseil régional du culte musulman (CRCM) avait-il demandé en septembre qu'on trouve pour ses fidèles un site "digne de ce nom", après l'annonce par la préfecture de la mise à disposition d'un lieu pour mettre fin aux prières dans la rue. Une proposition finalement restée lettre morte en raison de l'insalubrité des lieux et de leur vocation à être tranformés en centre social.

Après des années de tensions sur fond de recours juridiques de l'extrême droite, le projet a souffert l'an passé de rivalités au sein de la communauté musulmane, qui ont provoqué un changement à la tête de l'association, et des incertitudes quant à son financement. Seulement 300 000 euros de dons ont pour l'heure été collectés sur un budget de 22 millions d'euros.

Ce nouveau revers survient quelques jours après la publication par le journal La Marseillaise d'une note très alarmiste de la sous-direction de l'information générale (ex-renseignements généraux) des Bouches-du-Rhône sur la multiplication des lieux de culte à Marseille, qui empêcherait "la normalisation" de la religion musulmane.

27/10/2011

Source : Le Monde/AFP

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